L’agenda politique de la
Côte d’Ivoire n’a pas été modifié, malgré la
propagation de la maladie à Coronavirus qui a déjà touché 1 700 personnes et occasionné 21
décès.
C’est dans une déclaration faite le 10 mai 2020, sur la télévision publique, que
le porte-parole du gouvernement ivoirien, par ailleurs ministre de la
Communication, Sidi Touré, a indiqué que « le gouvernement travaille à rendre l’élection
présidentielle réalisable en octobre 2020, c’est la perspective », précisant
que « le véritable maître d’œuvre, c’est la commission électorale indépendante
qui donnera en temps opportun le calendrier opérationnel ».
Toutefois, cette annonce intervient
au moment où le pays mène un combat âpre, comme d’autres d’ailleurs, face à un
redoutable adversaire, qu’est la maladie à Coronavirus. Ce tueur invisible à
l’œil nu, et qui sème la mort sur son passage, a déjà frappé 1 700 personnes
qui ont été détectées positives, pour 794 guérisons et 21 décès.
Elle intervient aussi après que le Président Alassane Ouattara, qui a constaté
qu’« aucun cas positif n’a été détecté dans l’intérieur du pays depuis le 21
avril », ait décidé de l’assouplissement des mesures liées au Coronavirus.
Ainsi, presque toutes les mesures de restrictions ont été levées, exceptée dans
la capitale économique, Abidjan, avec ses quelques 5 millions d’habitants, et
qui abrite près de 98% des cas de Coronavirus.
Bref, si la fin du couvre-feu, la réouverture des établissements scolaires, des
restaurants, des bars, des salles de spectacles, ont été décrétés depuis le 08
mai 2020 dans tout le reste de la Côte d’Ivoire, Abidjan devra patienter au
moins jusqu’au 15 mai prochain pour espérer bénéficier des mêmes mesures de
levées des restrictions, en fonction de l’évolution
de la situation sanitaire.
Ernesthine Bikola