Le candidat du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun demandait l’annulation du scrutin dans sept régions du pays où des irrégularités avaient été constatées.
Malgré les débats et une tentative de présentation des preuves, cette requête initiée par Maurice Kamto devant le Conseil constitutionnel n’a pas eu d’issue favorable car le Conseil constitutionnel l’a jugé «Non fondée».
une liste de réclamation loin d’être exhaustive, Maurice Kamto dénonçait non seulement la répartition tardive et inégale des sommes prévues pour la campagne électorale (15 millions de Francs CFA) ; l’accaparement par le Rassemblement démocratique du peuple camerounais de tous les espaces d’affichages réservés à la campagne ; la publication tardive de la liste des bureaux de vote, mais aussi le refus d’Elecam de retirer les bulletins de vote d’Akere Muna des bureaux de vote après son ralliement avec Maurice Kamto ; le votes multiples des militaires dans les régions du Sud-Ouest et Nord-Ouest contre le régime de Paul Biya depuis deux ans ; l’expulsion des représentants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun dans certains bureaux de vote.
Suite à cet étalage, le Conseil constitutionnel a jugé que ces griefs ont suffisamment manqué de justification.
L’on compte au total neuf moyens articulés par le candidat du MRC Maurice Kamto et ses conseils devant le Conseil Constitutionnel, donc sept ont été déclarés non fondés.
Le moyen selon lequel les bulletins de vote du candidat Maurice Kamto auraient été épuisés dans certains bureaux de vote a été jugé non fondé par le Conseil Constitutionnel. Le requérant n’ayant apporté aucun élément de preuve pour étayer le moyen.
Quant au moyen relatif au retrait des bulletins de vote du candidat du FPD Akéré Muna qui s’était rallié la veille du scrutin au candidat MRC, a été jugé irrecevable par le Conseil Constitutionnel au motif qu’aucun moyen de droit pertinent n’a été articulé par le requérant.
Elecam n’aurait pas notifié au candidat du MRC les emplacements pour apposer ses affiches. A ce moyen le Conseil Constitutionnel a indiqué qu’aucune obligation légale n’impose à ELECAM de notifier aux candidats les emplacements pour l’affichage de campagne. Une réalité dure à accepter pour le candidat du MRC qui aspirait à une idéologie présidentielle, mais que faire