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Conférence africaine : la problématique de la dette publique préoccupe la société civile à Yaoundé

La Conférence africaine sur la dette publique s’est tenue, le 16 août 2022, au Centre Jean XXIII de Mvolyé à Yaoundé, capitale du Cameroun.

L’Afrique est-elle condamnée à ne pas pouvoir financer de manière endogène sa sécurité, pour contourner l’épreuve de la dette ? Contre quoi se font les financements étrangers des problèmes de paix et de sécurité en Afrique, y compris le Covid-19 ? En temps normal, l’Organisation des Nations Unies (Onu) et les autres partenaires de l’Afrique financent de diverses manières des programmes ciblant des Objectifs de Développement Durables (Odd), mais aussi des programmes comme celui de « faire taire les armes à l’horizon 2023 ». Que se passe-t-il maintenant, au regard des contraintes de l’endettement pour faire face à la mise en œuvre de ces programmes ? Comment pourrait-on éviter plus d’endettement  pour la paix et la sécurité dans ces contextes du Covid-19 et du conflit russo-ukrainien, où tout est en hausse vertigineuse ? Autant de questions lancinantes qui ont meublé les échanges des participants à la Conférence africaine sur la dette publique tenue, le 16 août 2022, au Centre Jean XXIII de Mvolyé à Yaoundé, capitale du Cameroun.

L’initiative de l’African Development Interchange Network (Adin) en collaboration avec Afrodad African Forum on Debt and Development s’inscrit en droite ligne de la continuité de l’Afcodd 2021, qui a réuni des dirigeants politiques, techniques et civiques d’Afrique, pour délibérer et s’accorder sur des engagements devant préserver la viabilité macroéconomique du continent vers la réalisation d’un « Nouveau mouvement de la dette », et des perspectives sur les questions de ressources intérieures, mobilisation et mécanismes internationaux de financement du développement sur le continent africain vers la transformation structurelle de l’Agenda 2063.

Principaux points au menu des échanges : Financement du développement et de la dette, financement et responsabilités des Odd, mise en œuvre des Odd au Cameroun, flux financiers illicites, principaux piliers de la Charte africaine de l’emprunt, lacunes techniques des politiques de financement et d’investissement en Afrique centrale, stratégie et situation de la gestion de la dette publique au Cameroun, cartographie des problèmes de financement et de recevabilité des Odd en Afrique centrale, etc.

Parole d’expert

Le Docteur/Colonel Mvom Jacques Didier Lavenir, Expert en désarmement, a entretenu l’assistance sur le thème : « Financement de la sécurité : enjeux et défis en contexte des situations de Covid-19 et du conflit Russo-Ukrainien ». Dans un premier temps, il a fait remarquer que la sécurité est un enjeu sociétal, qui demande beaucoup de moyens pour sa mise en œuvre. C’est ainsi que les investissements dans un contexte de Covid-19 et de la guerre Russo-Ukrainienne engloutissent d’énormes ressources financières. D’ailleurs, pour les pays pauvres comme le Cameroun, l’acquisition des moyens de sécurité se fera davantage coûteuse du fait de cette guerre et de la pandémie du Covid. D’où, les préoccupations de l’officier supérieur de l’armée. Pour les pays pauvres comme les nôtres, l’acquisition des moyens de sécurité se fera plus couteuse du fait de cette guerre, et de la pandémie dont on sait aussi qu’elle a créé un endettement aux fins de l’obtention des matériels de soins médicaux. Le grand engagement des bailleurs de fonds et des Etats partenaires au développement auprès dans la lutte contre le Covid-19 peut beaucoup impacter leur engagement dans le financement des Odd et particulièrement l’objectif 16 avec le programme africain « Faire taire les armes ». Tous ces apports constituent aussi en réalité, de l’endettement pour les pays bénéficiaires », a-t-il fait savoir.

Source : Camer media Debt Network

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