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Cinquantenaire de l’Esstic : les réalités et débouchés de l’écosystème éditorial camerounais


C’est l’essentiel à retenir de la journée sur les métiers de l’édition tenue au sein de l’Ecole supérieur des sciences et technique de la communication, le 09 juin 2023.


Dans le cadre des activités marquant le cinquantenaire de l’Ecole supérieur des sciences et technique de la communication, (Esstic), la journée du 09 juin 2023 a été totalement consacrée à la filière édition et arts graphiques, afin de faire connaitre au grand public les métiers, débouchés, et réalités de l’écosystème éditorial camerounais. Il était question au cours de cette journée, pour les acteurs et professionnels du secteur à travers des débats et Master classes, de présenter au grand public en général, aux étudiants de cette filière en particulier les richesses, mais surtout les différents métiers que renferme l’édition.

En effet, dans sa prise de parole à l’ouverture de cette journée, le Pr. Frédéric Ndibi Ola’a, Chef de département de cette filière, a souligné que « La filière édition et arts graphiques retrouvée uniquement au Cameroun, plus précisément à l’Esstic, regorge un bon nombre de débouchés qui permettent à ses produits de s’insérer presque partout dans le monde du travail et de répondre aux besoins des divers secteurs qui y sont rattachés ». « Nonobstant cette grande ouverture au monde de l’emploi, cette filière reste très peu connue du grand public », a-t-il ajouté.


Le premier panel constitué de professionnels et anciens produits de cette filière, à l’instar de ; Michel Ndi, Chef de département d’édition à la Sopecam ; Daniel Nadjiber, Coordonnateur national du pole des professionnels du livre, et bien d’autres, sous la modération de Christian Djoum Nkel, Enseignant, a entretenu les participants sur la chaine du livre. Dans leurs prises de parole respectives, les uns et les autres ont montré que l’édition du livre au Cameroun va grandissante. A date le pays compte près de 300 maisons d’édition généralistes ou spécialisées. Il faut dire que l’édition résiste et surtout s’adapte aux évolutions technologiques, comme en témoigne le développement du livre numérique. Le rôle d’une maison d’édition est d’accueillir un manuscrit, le relire, le corriger, puis en assurer la fabrication et la diffusion. La chaine du livre regroupe donc l’ensemble des métiers du livre : de sa conception à la vente.


Le second panel sur l’édition en presse écrite, pour sa part, s’est fait sous la modération de Joséphine Abomo, Enseignante à l’Esstic. Elle était accompagnée de Laurentine Abomo, Chef service magazine Sopecam; Victor Nayibi Makembe, Chef service impression Sopecam et de Ngono I Benedictin. On retient de cet échange riche en enseignements et en conseils que la presse écrite est l’ensemble des moyens de diffusion de l’information écrite. Ce qui englobe notamment les journaux quotidiens et les publications périodiques, puisque « l’édition mène à tous les métiers de la communication ». Un bon journaliste de presse doit être un bon éditeur. Selon Laurentine Assiga, « Tout se passe comme pour la chaine du livre, à savoir identifier un sujet et un objectif, trouver un angle qui va intéresser le journaliste, procéder à des relectures- corrections, acheminer le contenu à l’imprimerie… ».


Conduit par Yolande Beyene, Promotrice de contenus à la Crtv, le panel 3 a fait montre des métiers de l’édition dans la sphère audiovisuelle à l’instar de promoteur de contenus, producteur cinématographique et bien d’autres.

Le panel 4 et dernier a tourné tout autour du thème: «L’entreprenariat et la gestion des cellules de communication ». Sous la conduite d’ Aldin Ngantchou, celcom Cnjc, accompagné des jeunes entrepreneurs, produits de cette filière à savoir: Christelle Noah, Directeur général des éditions éclosions ; Ulrich Talla Waba, Directeur des éditions Akoma Mba, Armelle Touko, Directeur général des éditions Adinkra, les échanges ont permis de conclure que l’amour pour l’édition, accompagné d’une bonne dose de détermination conduit à coup sûr à l’entreprenariat. C’est dire que la création d’entreprise apparait comme une solution possible aujourd’hui.


Cependant, il faut dire que cette conférence sur les métiers de l’édition et arts graphiques a été rehaussée par la présence du Directeur général adjoint de la Société de presse et d’éditions du Cameroun. Le Pr. Shey Peter Mabu est venu faire un don de quelques ouvrages dont il est l’auteur à la bibliothèque de l’école et à quelques enseignants présents dans la salle. Il faut rappeler qu’il est issu de la toute première promotion de cette prestigieuse école, 1970- 1973 et à l’heure actuel, l’un des rares encore en vie et en fonction.

La journée du 09 juin était également meublée par les Master classes dans plusieurs domaines à savoir: l’écriture, le multimédia, le dessin, le cinéma et l’audiovisuel, animés par des professionnels.

Au sortir de ces conférences et ateliers, il ressort que le professionnel de l’édition peut travailler non seulement dans les métiers de la chaine du livre, mais également dans les médias et nouveaux médias (télé, presse, radio, internet…), les grandes entreprises (communication interne) et aussi l’auto emploi (directeur de maison d’édition, directeur de publication…).


Il faut rappeler que, c’est sous le thème « Esstic : 50 années au service de l’excellence en information et à la communication » que va se célébrer le cinquantenaire de l’Esstic du 14 au 16 juin prochain à Yaoundé.
Ernesthine BIKOLA

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