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Can 2021 : à la découverte des routes bitumées par Paul Biya qui font la fierté du Cameroun

Autoroute Yaoundé-Douala

Nombre d’observateurs avertis de la scène publique s’accordent à reconnaître que le gouvernement du Cameroun n’a autant construit de routes et d’autoroutes que sous l’ère Nganou Djoumessi, Ministre des Travaux publics, dont la mise en œuvre de la volonté du Chef de l’Etat, Paul Biya, de doter le pays d’infrastructures de transport dignes, gage de développement, se révèle comme un challenge depuis sa nomination à la tête de ce département ministériel stratégique.

« Nous contribuerons à doter notre pays d’infrastructures (…), pour répondre aux besoins de notre agro-industrie et de nos différents secteurs industriels ainsi que pour satisfaire les demandes de nos populations », déclarait à la nation, Paul Biya, le 31 décembre 2018. Rendu à 2022, le Chef de l’Etat du Cameroun reconnait les avancées du gouvernement dans la mise en œuvre de sa politique en matière de développement des infrastructures routières et autoroutières. « Les efforts qui ont été faits pour développer nos infrastructures de transport seront poursuivis… », dixit le Président Paul Biya dans son adresse à la nation, le 31 décembre 2021. Ces performances du ministère des Travaux publics ont également été saluées par la Chambre haute du parlement, le 6 décembre 2021, à la séance plénière, consacrée à l’examen et à la validation du Budget de l’Etat du Cameroun pour le compte de l’exercice 2022.

En 2021, faut-il l’indiquer, le Cameroun a construit 914 kilomètres de routes bitumées et 03 autoroutes (Yaoundé-Douala : 60 km et Kribi-Lolabe : 38,5 km)dont 02 relevant de la compétence du ministère des Travaux publics. Il s’agit, entre autres, des routes Mintom-Lélé (n9, 67,5 km) ; Lele-Ntam-Mballam (53 km) ; Maroua-Bogo, dans le cadre du Plan triennal spécial (R0905 : 34,88 km) ; Maroua-Mora (61,43 km) ; Bikoula-Djoum (38 km) ; Grand-Zambi-Kribi (53 km) ; Lena-Tibati (166,51 km) ; Ebebda-Kalong (63,75 km) ; Kalong-Tonga (62 km) ; Tonga-Bafoussam (80 km). Entre 2019 et 2020, le linéaire de routes nationales et régionales bitumées a progressé de 13%, passant de 5339 kilomètres à 6 036 kilomètres. Pour 2021, le ministère des Travaux publics a noté une progression de 9,41% sur le réseau routier bitumé au Cameroun devant passer de 8 347,91 km à 9 133,69 km.

Perspectives 2022

Pour l’année 2022 qui commence, « Le programme de connectivité par la route se poursuivra, visant la densification des liaisons interurbaines et l’investissement dans les voies de desserte et de désenclavement. Ceci afin de favoriser une production de proximité avec ses vertus pour l’emploi, ainsi que son apport à la politique d’accroissement de la production locale », explique Emmanuel Nganou Djoumessi. A terme, il est notamment attendu la livraison de : 492,22 km de nouvelles routes bitumées (dont 193,12 km dans le cadre du Volet PLANUT), 171,5 km de routes bitumées réhabilitées, 709,68 km de routes bitumées entretenues. Parmi les routes qui seront achevées, on compte : les voies de raccordement et de rétablissement de l’autoroute Yaoundé-Douala (Phase I) au réseau urbain ; les routes Nding-Mbgaba ; Yoko-Lena, travaux complémentaires du lot 4 de la route Batchenga-Ntui-Yoko-Lena [1] Sengbe-Tibati (n15) ; Mengong-Sangmélima ; Mbama-Messamena, y compris les voiries Abong-Mbang et Messamena. Seront également livrés les aménagements connexes à la section Olama-Bingambo de la route Olama-Kribi (Voiries de Ngomedzap, Mvengue et Lolodorf ainsi que 62 km de routes secondaires) ; la voie d’accès à la Cimenterie de Nomayos. 05 projets du Planut seront réceptionnés sur un linéaire de 193,12 km. Il s’agit des routes Maroua-Bogo (4,12 km restant); Akokan-Batouri ; Bonepoupa-Yabassi ; Douala-Bonepoupa ; et Esse-Soa. Une enveloppe budgétaire de 527,065 milliards Fcfa a été accordée, pour la cause, au département ministériel. En rappel, le Cameroun compte un peu plus de 122 000 km de routes dont 95 % sont en terre.

Près de 1000 km de routes bitumées en 2017

Le Premier ministre camerounais, Philémon Yang, a révélé le 22 novembre 2016 devant les députés, les ambitions du gouvernement dans le domaine de la construction des infrastructures routières au cours de l’année 2017. Présentant devant les élus du peuple le programme économique, social et culturel de son gouvernement pour l’année prochaine, Philémon Yang avait annoncé un programme de bitumage de près de 1000 km de routes.

317,6 km de routes bitumées en 2018

Dans le bilan de fin d’année présenté au Parlement, le ministère des Travaux publics avait indiqué que des efforts avaient été faits en 2018, pour densifier et moderniser le réseau routier national. « Dans le secteur des travaux publics, des efforts sensibles ont été faits. A titre d’illustration, nous pouvons relever en termes de constructions, 317,6 kilomètres de nouvelles routes bitumées…», avait indiqué le Mintp. « La densité linéaire du réseau bitumé au Cameroun évolue à un rythme appréciable », se réjouissait le Mintp Nganou Djoumessi. Cette densité était passée de 5240 km à 6760 km linéaires bitumés entre 2010 et 2016. La cible à atteindre était 9558 km, à l’horizon 2020. Les axes structurants en travaux couvraient alors un linéaire de plus de 2883 km de routes nationales et communales.

Autoroute Yaoundé-Douala : 60 km de la phase I circulables

Les 60 kilomètres de l’autoroute Yaoundé-Douala phase I, parcourus par le représentant du Ministre camerounais des Travaux publics, maître d’ouvrage, Benoît Parfait Mbole Mbole, Directeur général des Travaux d’Infrastructures, ont fait l’objet d’une réception provisoire, le 31 décembre 2021. « C’est une étape qui consiste à apprécier la qualité technique de l’infrastructure, la conformité avec le cahier des charges et qui permet de se prononcer sur la réception des travaux. La réception étant validée, l’infrastructure est dès à présent ouverte à la circulation avec une période de garantie d’un an. La période de garantie permet également de corriger des vices de construction qui pourraient être observés dans la réalisation des travaux. La réception définitive va donc être prononcée au terme de la période de garantie », indique-t-on. La réception technique de ces premiers 60 km s’est faite pendant que se déroulent les travaux sur les voies de raccordement de cette partie de l’autoroute au réseau routier de Yaoundé (Carrefour entrée Cité verte-Carrefour Meec-Nkolbisson-Minkameos-Pk0) à la nationale n° 3 à Bibodi vers Boumnyebel.

Sangmélima-Ouesso : le corridor de l’intégration sous régionale

Le Ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, au nom du Chef de l’Etat du Cameroun, Paul Biya, a procédé, le 22 décembre 2021, à l’inauguration et à la mise en service des chaînons camerounais du Corridor Sangmélima-Ouesso, route dite de l’intégration sous régionale. C’était en présence du Sous-préfet de la Shanga de Ouesso au Congo, Gilbert Mouamba-Mouamba.

Dans son discours de circonstance, le Ministre des Travaux publics a indiqué que l’achèvement des travaux de ces chaînons composés des sections Sangmélima-Mekok-Bikoula (65 km), Bikoula-Djoum (35 km), Djoum-Mintom (98 km) achevée en 2017, Mintom-Lélé (67.50 km), et Lélé-Ntam-Mbalam (53 km) constitue un symbole fort de l’œuvre du Chef de l’Etat, Paul Biya du Cameroun : dans la sous-région Afrique centrale, avec la connexion désormais possible par la route des deux pays et l’intensification des échanges commerciaux; dans sa politique de développement des infrastructures routières, avec la connectivité désormais possible entre plusieurs villes de la région du Sud et conséquemment leur désenclavement ; en ce qui concerne le développement du Cameroun, à travers la déserte du Port en Eau profonde de Kribi.

Le projet concerne l’aménagement et le revêtement des chainons camerounais de la route transfrontalière Sangmélima-Ouesso, qui relie sur 318,5 km la ville congolaise de Ouesso à celle de Sangmélima, ville déjà reliée à la capitale Yaoundé par une route bitumée. L’aménagement de la route comprend l’aménagement et le revêtement de la route Sangmélima-Frontière Congo, y compris la Bretelle Ntam-Mbalam. Selon la Bad – la Banque africaine de Développement, cette réalisation, au-delà des échanges entre les deux pays, contribuera au renforcement de l’intégration régionale en Afrique centrale, en permettant l’interconnexion sur des axes routiers reliant le Cameroun, le Congo, la Rd Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale et la Centrafrique.

Autoroute Kribi-Lolabe : une merveille au cœur du Sud

L’autoroute Kribi-Lolabe, sur un linéaire de 38,5 km, servira de voie d’accès au Complexe industrialo portuaire de Kribi, chef-lieu du département de l’Océan, région du Sud. L’infrastructure fait partie de la phase 1 de l’autoroute Edéa-Kribi et s’inscrit dans le cadre du schéma directeur d’aménagement global du complexe industrialo-portuaire de Kribi. Le tracé s’étend du village Mboro à Bilolo dans l’arrondissement de Kribi 2e. Cette section est reliée au port de Kribi par une pénétrante de 1.2 km et à la route nationale 7 Édéa-Kribi, via une voie de raccordement de 3,7 Km, partant de la nationale n° 22, Yaoundé-Kribi.

Grand Zambi-Kribi : améliorer la compétitivité des marchés

La route Grand Zambi-Kribi, longue de 53 km, fait partie du programme d’appui au secteur des transports, phase 2, financé par la Bad – la Banque africaine de Développement et l’Etat du Cameroun. La réalisation vise, entre autres, à contribuer à la croissance à travers le développement des infrastructures de transport, notamment routières ; améliorer la compétitivité des produits sur les marchés intérieur et extérieur, à travers la réduction des coûts généralisés de transport pour le trafic en provenance du sud Cameroun et des pays voisins, le désenclavement des zones de production et l’amélioration du niveau de vie des populations desservies ; contribuer à l’aménagement du territoire et à diminuer les coûts généralisés de transport.

Nationale 15 : 166,5 km de routes bitumées en 2021

Le projet draine des aménagements socio-économiques qui transforment progressivement la zone d’intervention. Il s’agit notamment de l’aménagement du tronçon de route Tibati-Mbakao, de la construction d’un terrain de jeu à Tibati, la construction des salles de classe et des latrines, des clôtures d’école, la construction des marchés à bétail, celle des postes agricoles et des magasins agricoles, des foyers communautaires, des hangars de marchés, la construction et l’équipement des centres de santé et la réalisation de points d’eau entre autres. Il faut relever que la nationale 15 va de Yaoundé-Batchenga-Ntui-Yoko-Lena-Tibati à Ngaoundéré sur un linéaire d’environ 700 kilomètres.

Cross river : le pont de l’intégration Cameroun-Nigéria

Le Cameroun et son grand voisin de l’Afrique de l’Ouest, le Nigéria, sont désormais reliés par un nouveau pont moderne. C’est l’une des bretelles de la transnationale Lagos-Mombassa, qui vient de s’achever. Désormais, il est possible de partir d’Ekok au Cameroun pour Mfum au Nigeria en roulant sur une route goudronnée.

Les travaux du nouveau pont reliant le Cameroun par Ekok et le Nigeria par Mfum sont achevés. Le nouvel ouvrage à deux voies d’environ 276 m, doté d’accès de part et d’autre (en chaussée unique d’environ 1,5 Km de long et d’une largeur supérieur à 11 m), remplace l’ancienne frontière assez étroite. Il faut relever que les travaux ont conjointement été effectués et financés par les deux pays, pour mettre en œuvre le programme de facilitation de transport et de transit sur le corridor Bamenda-Mamfé-Abakaliki-Enugu, initié à la fin de la guerre sur la péninsule de Bakassi. La communauté internationale ayant choisi de renforcer la paix et la confiance retrouvées entre le Cameroun et le Nigeria, par la mise sur pied d’un programme routier multinational. Il est également important de relever que cette région du Cameroun génère environ 20% de la production vivrière du pays, dont près de la moitié était perdue à cause des difficultés d’écoulement vers les grands centres de consommation, notamment le Nigeria. Mamfé-Ekok, 70 Km sur la résistante, le temps de voyage, pouvait atteindre deux jours et le coût de transport très élevé, allant jusqu’à 15.000 Fcfa, par moto en saison de pluie. Reste maintenant la réalisation du projet de construction d’un marché frontalier à Ekok, initiée par les présidents Paul Biya et Mohammadu Buhari. A la grande satisfaction des peuples des deux pays, qui n’attendent que de voir le renforcement de l’intégration sous régionale, mais davantage les échanges tous azimuts. Dans l’opinion publique, le lancement d’un nouveau pont moderne sur le Cross river consacre l’excellence de la coopération bilatérale entre ces pays voisins, frères et amis. En témoigne la guerre concertée contre la secte terroriste et islamique, ‘’boko haram’’, qui continue de faire des victimes dans la partie septentrionale du Cameroun et du Nigéria.

Perspectives

En perspective, la feuille de route du Mintp, dans le cadre de la Stratégie nationale de développement 2020-2030, le gouvernement camerounais, entend porter la densité du réseau bitumé de 0,32 à 0,48 km pour 1000 habitants. Il s’agira concrètement de bitumer au moins 6000 km de routes dans la période sous revue (avec une priorité pour les 4800 km de routes nationales encore en terre).

Dossier réalisé par Bertrand TJANI

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