Paul Biya a procédé le 10 août 2020 à Yaoundé à la nomination de nouveaux membres au sein du Conseil Supérieur de la Magistrature
Le Président de la République, Paul BIYA, a présidé, le lundi 10 août 2020, au Palais de l’Unité de Yaoundé, une importante réunion du Conseil Supérieur de la Magistrature. Au cours de celle-ci, il a procédé à un total réaménagement au sein du Csm. Il faut dire que, la nomination de ses nouveaux membres vient sonner la fin imminente d’un immobilisme observé pendant trois ans, au mépris des textes qui prévoient un minimum de deux sessions par an, respectivement en juin et décembre. En effet la refonte de la composition du Csm, décrétée le 05 août 2020, par le président camerounais, a permis de remplacer des membres décédés, mais aussi de concéder une ouverture inédite à l’opposition.
Il faut rappeler que, le chef de l’Etat a nommé au poste de Secrétaire permanent du Conseil l’actuel président de la section civile de la Chambre judiciaire, le magistrat Abel Minko Minko. Il vient remplacer Foumane Akame, poste resté vacant depuis le décès de ce dernier, le 19 janvier 2019. Aussi, trois membres titulaires sur sept, tous désignés par l’Assemblée nationale, ont également fait leur entrée dans cette institution dont le rôle est d’assister le président de la République dans la gestion des affaires liées à la magistrature. Il s’agit des députés Ali Mamoudou, Marlyse Toute Soppo et Bengono Essomba. Il faut noter que le choix de Bengono Essomba apparaît comme une reconnaissance pour son engagement politique. Il s’était fait remarquer à la mi-mai 2019, pour ses propos controversés sur le nombre de morts enregistrés dans la crise anglophone du Cameroun. « Nous ne comptons pas les morts, nous comptons les Camerounais actifs tous les jours qui suent sang et eau pour que ce peuple vivent », avait-il déclaré, provoquant une vive polémique.
Aubin BEKONDE (Stagiaire)