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Cameroun : liste de ceux qui ont tenté de tuer Paul Biya le 6 avril 1984

L’histoire replonge les Camerounais dans les événements survenus, le 6 avril 1984, afin que nul n’en ignore.

Le putsch de 1984 au Cameroun contre Paul Biya, contrairement à ce que beaucoup veulent faire croire, selon des sources, n’impliquait pas que des militaires. Certaines personnalités de la République étaient accusées d’être en intelligence avec ces mutins :

○ Issa Tchiroma Bakary qui, le 09 avril 1984, fut pris en filature puis arrêté. Il fut conduit à la Direction de la police judiciaire à Yaoundé. Puis, placé en détention provisoire à Kondengui, ensuite transféré à la prison principale de YOKO où il passera six ans. A la faveur de l’amnistie du 17 janvier 1991, Issa Tchiroma est libéré. Un an après sa libération, il est nommé Ministre des Transports.

○ Dakolé Daïssala, alors DG de la SOTUC à cette époque, est interpellé par la Sécurité militaire (Semil). Plus tard, il est transféré à la prison centrale de Kondengui à Yaoundé, d’où il sera en définitive conduit à la prison de production de Sa’a. Lui aussi sera libéré en 1991. Il est nommé Ministre d’Etat chargé des Postes et Télécommunications en 1992, soit un an après sa libération.

○ Adama Modi, arrêté et incarcéré en avril 1984, fut aussi libéré en 1991. Après sa sortie, il rejoint le RDPC et sera nommé secrétaire d’Etat au Ministère de l’Administration territoriale (Minat).

○ Amadou Vamoulké, Rédacteur en Chef du journal Cameroun Tribune, quant à lui, fut interpellé et appelé à répondre à la direction de la Police judiciaire à Yaoundé. Il avait été dénoncé par ses proches et était accusé d’avoir assisté à des réunions secrètes avec les putschistes. Amadou Vamoulké avait été interrogé à la Direction de la Police Judiciaire à Yaoundé, puis relaxé quelques heures après. Après sa libération, il retournera à son bureau à la Société de presse et d’édition du Cameroun (Sopecam), où il continuera d’assumer sa fonction de rédacteur en chef à Cameroun Tribune. Le 26 janvier 2005, sur décret présidentiel, Amadou Vamoulké est nommé Directeur Général de la CRTV (Cameroun Radio Television)

○ Marafa Hamidou Yaya, tête pensante de ce putsch, est arrêté et embarqué dans un camion contenant des mutins et leurs complices, en partance pour Mbalmayo. Le président Paul Biya, sensible aux suppliques de son épouse, ordonna au ministre des Forces armées Gilbert ANDZÉ TSOUNGUI de l’extraire du camion des mutins et remis en liberté. Marafa cumulera par la suite les fonctions de chef de département exploitation-production à la société Nationale des Hydrocarbures (SNH) du Cameroun, conseiller technique à la (SNH) et secrétaire d’Etat n°2 au Ministère des Finances tout ceci Entre 1990 et 1992. En 1992, le président Paul Biya le nomma Secrétaire Général de la Présidence de la République.

○ Niat Njifendi Marcel, Directeur Général de la SONEL (Société nationale d’électricité) sera dénoncé, accusé d’avoir mis à la disposition des mutins en déroute, le plan d’électrification de la capitale. Arrêté le 17 avril 1984 et incarcéré à la prison centrale de kondengui, il y passera 08 mois et sera relâché le 08 décembre 1984. Il est aujourd’hui Président du SÉNAT.

Tous étaient poursuivis pour assassinats, tentatives d’assassinats, destruction des biens publiques et apologie du crime.

Par Bertrand TJANI

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