« Filles et Fils de Ngog Lituba, la création de la Région de la Grande Sanaga Maritime est notre demande collective.
A cette fin, nous poursuivons trois objectifs : promouvoir cette ambition légitime dans l’Opinion nationale ; intéresser nos Décideurs à sa pertinence opérationnelle ; persuader lesdits Décideurs de son utilité multisectorielle pour la nation.
Notre effort s’appuie sur deux catégories de facteurs qui en dessinent le plan : les Acquis d’une part, et d’autre part les Requis.
Les Acquis – Ce sont les atouts matériels et immatériels dont la Grande Sanaga Maritime dispose déjà, que chacun peut recenser, mais qu’il importe néanmoins de rappeler. C’est l’aspect état des lieux et marketing de notre plaidoyer.
Les Requis – Ce sont des arguments que nous devons soumettre à l’intelligence de ceux qui ne sont pas nous – et dont certains exercent de hautes fonctions – pour les persuader qu’ils gagnent avec nous, pour le Cameroun, à ce que la région de la Grande Sanaga-Maritime soit créée.
Ces acquis sont principalement au nombre de quatre : notre capital historique, administratif et politique, notre espace vital, sa viabilité économique et notre vitalité culturelle.
L’histoire rappelle qu’au commencement était la région de la Sanaga-Maritime, et que ses ressortissants, filles et garçons, ont joué un rôle décisif dans l’accession de notre pays à la souveraineté internationale.
L’espace décrit et présenté dans la monographie confirme que la Grande Sanaga-Maritime n’est pas une fiction, mais bien une réalité territoriale qui offre un immense espace vital de 18 200 Km2.
Sa viabilité économique tient entre autres de ce précieux trésor foncier. Nos riches terres sont paisiblement occupées par des populations laborieuses ; elles constituent un capital économique viable, un patrimoine enviable qui nous est du reste fébrilement et parfois férocement envié.
La vitalité culturelle de la Sanaga Maritime est avérée ; elle est soutenue par des traditions qui exigent trois valeurs fondamentales difficilement négociables : la dignité, la vérité et la droiture. Ces trois obligations privilégient le sens de la parole donnée, le serment ou le pacte, parfois au prix de la vie.
« Travaillons, sous l’œil de Dieu / Cultivons nos terres enviées / Et c’est seul par le travail / Que nous retrouverons notre place sous le soleil » (Extrait de l’Hymne de Mbog Liaa)
2 Lingwélés, Maliga, Telep Sép
Notre conception du monde est égalitaire ou, si l’on veut, socialisante. Notre culture dispose d’un culte endogène : le Mbog – une religion ancestraliste dont les Prêtres Officiants sont appelés Mbombog ou Mpèè Pèè. La Grotte mythique de Ngog Lituba est le sanctuaire sacré de la religion du Mbog.
C’est au regard de la portée profane et sacrée de cette culture que dans ses travaux scientifiques, le Professeur Joseph Mboui, mon Maître de très regrettée mémoire, a baptisé du nom de Mbog Liaa, ou Le Pays de la Grotte, la contrée dont nous demandons la réhabilitation en Région. Ces quatre acquis, notons-le, couvrent l’essentiel de la vie temporelle et de la vie spirituelle du Pays de la Grotte…
Suite de la publication : le 04 juin 2020
Titre : la rédaction