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Cameroun : l’Acmalef sensibilise sur les violences faites aux femmes

C’était au cours de la conférence débat organisée, le 03 décembre 2022, au Centre de Promotion de la Femme et de la Famille de Yaoundé 3 à l’initiative de l’Association Camerounaise pour le Management et le Leadership Féminin.

L’égalité des sexes n’est pas seulement un droit fondamental mais aussi un fondement nécessaire pour l’instauration d’un monde pacifique, durable et prospère. Dans l’agenda de développement durable 2030 des Nations Unies, le cinquième objectif préconise l’autonomisation des jeunes filles et des femmes, et la protection de l’égalité de leurs droits. Il est clair que l’autonomisation de la femme et de la jeune fille passe par un leadership féminin efficace et l’affirmation de leur identité. Dans le but de renforcer l’action gouvernementale dans la lutte contre les violences faites à l’égard des femmes à travers la promotion d’un leadership féminin efficace et pacifique au Cameroun d’ici 2030, l’ Acmalef-Association Camerounaise pour le Management et le Leadership Féminin dans le cadre des activités qui meublent sa première assemblée générale ordinaire des membres, a organisé une conférence débat sur le thème: «Violences faites aux femmes, frein pour l’essor d’un leadership féminin efficace en contexte de pandémie à covid-19 au Cameroun», le 03 décembre 2022.

Selon Ewale Mboule Raïssa Manuela, présidente de l’Acmalef  « Cette conférence a pour but de proposer l’Association Camerounaise pour le Management et le Leadership Féminin en main d’œuvre pour le plan d’action national de lutte contre les violentes basés sur le genre envers les institutions étatiques et aussi les autres organisations qui accompagne l’Etat. Davantage, ladite conférence a pour objectif de sensibiliser la cible qu’elle soit féminine ou masculine. Le premier objectif de la lutte contre les violences basées sur le genre c’est de briser le silence. Raison pour laquelle l’accompagnement des victimes est une priorité. Acmalef se propose d’identifier toutes les femmes, de les réunir à travers des plateformes et aussi de leur proposer un accompagnement que ce soit sur le plan psychique que sur le plan social, économique, voir leur insertion professionnelle. Comme projets futurs, Acmalef compte promouvoir la réinsertion sociales des femmes et de la jeunes filles à travers plusieurs projets à savoir le projet de renforcement des capacités de la femmes en ce qui concerne les techniques de premier secours, en leadership efficace et en art oratoire , aussi dans l’industrialisation des ressources naturelles et aussi la digitalisation des métiers de la femme, sans oublié la plateforme qui sera mise en place pour la promotion des profils promotionnels féminins ».*

Dans sa prise de parole, le Délégué régional du Minproff, Guele Meyanga Elie Bernard, par ailleurs représentant du Ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille, a salué cette initiative et a invité les autres associations de la société civile à travailler avec les pouvoirs publics. « Je suis venu encourager l’initiative d’Acmalef qui est une organisation de la société civile travaillant au côté du Minproff pour lutter contre les violences faites aux femmes et aux filles. Cette association œuvre également pour l’autonomisation économique des femmes. C’est dans le contexte de l’organisation de 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles que se déroule cette activité. Il faut relever que le Minproff a déjà lancé la campagne qui est d’ores et déjà active sur le terrain parce que le thème de cette édition de la célébration de la lutte contre les violences faites aux femmes, nous invite à conjuguer les efforts. C’est dans ce sens que cette table ronde sur la lutte basée sur le genre a été organisée. Nous pensons que c’est une initiative louable et nous encourageons d’autres organisations de la société civile à travailler au côté des pouvoirs publics », a-t-il indiqué.

Toutefois, les échanges au cours de cette conférence ont tourné autour de plusieurs sous thèmes entre autres ; «Violences faites aux Femmes selon la loi Camerounaise, dispositions prise par la loi et mesure d’accompagnement des victimes par l’état» qui était animé par Penda Timba Augustin, cadre d’appui à la direction de la promotion sociale du Minproff ; «prise en charge sanitaire des violences faites aux femmes: état des lieux, enjeux et défis en contexte de pandémie à covid-19 au Cameroun» animé par Nang Nang Francis Duhamel, MPH-Epidémiologiste, Health Manager, project and research development, Anpsp ; «la place de la promotion du leadership féminin efficace et pacifique dans la lutte contre les violences faites aux femmes» par Tsemo Léonce Sandrine, Expert en VBG, Acmalef et bien d’autres sous thèmes.

Il faut dire que les échanges entre les experts et les participants étaient interactives. Au sortir des débats des recommandations ont été formulées.

En titre de rappel, en 2021, près d’une femme sur trois (1/3) a subi des mauvais traitements au cours de sa vie. Le nouveau rapport d’Onu femmes basé sur les données de 13 pays depuis la pandémie à covid-19, montre que deux femmes sur trois (2/3) ont déclaré qu’elles, ou une femme qu’elles connaissent, avaient subi une forme de violence. C’est dans cette optique que l’Association Camerounaise pour le Management et le Leadership Féminin se veut être un cadre de sensibilisation des femmes à la prise de conscience et de partage de connaissances et innovations.

Ernesthine  BIKOLA

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