Le ministre de Transports, Jean Ernest Masséna Ngallè Bibéhè, a présidé un atelier de validation de l’étude de faisabilité de ce projet, le 06 mars dernier à Yaoundé.
« Nous sommes à présent fixés sur les caractéristiques techniques de l’ouvrage projeté, ainsi que l’estimation du coût de réalisation », c’est le fin mot du Mint – le ministre des Transports au sortir de l’atelier qu’il a présidé, le 06 mars 2020 à Yaoundé. Il portait sur la validation de l’étude de faisabilité et d’avant-projet sommaire du renouvellement de la voie ferrée Belabo-Ngaoundéré.
Dans son allocution, Jean Ernest Masséna Ngallè Bibéhè a indiqué que la construction et la modernisation des infrastructures est un chantier que suit particulièrement le président de la République, Paul Biya, qui en a fait une préoccupation majeure dans sa politique d’émergence à l’horizon 2035. En effet, a-t-il précisé, la vision du Cameroun 2035, déclinée dans le Dsce – le Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi, fait la part belle aux infrastructures en général et aux infrastructures de transport en particulier. Le chemin de fer y occupant une place de choix dans la perspective du développement industriel. « Le renouvellement de la ligne ferroviaire entre Bélabo et Ngaoundéré est en droite ligne de la modernisation de cet itinéraire du chemin de fer camerounais, dont la construction date de 1974, et qui a été éprouvé par le temps, du fait du trafic sans cesse croissant », a fait savoir le Mint, avant d’ajouter que ce projet s’inscrit dans le cadre du programme quinquennal n°2 des investissements de la convention de concession de l’activité ferroviaire, et vise à répondre à un besoin réel de transport de marchandises et de voyageurs, tel que prévu dans les perspectives de trafic. « Il va contribuer de manière significative à l’intégration régionale, dans la perspective du prolongement du chemin de fer camerounais au Tchad et d’autres pays voisins », a clarifié Jean Ernest Masséna Ngallè Bibéhè. Selon lui, l’intérêt économique du projet n’est plus à démontrer pour les opérateurs économiques camerounais et des pays sans littoral. Aussi, a-t-il informé que l’exploitation imminente des minerais dans la région de l’Adamaoua va solliciter davantage le chemin de fer. En clair, a dit le Mint, les études présentées lors de cet atelier ont été menées par le consultant espagnol Typsa. Elles consistent en une étude de faisabilité « visant à vérifier la pertinence de l’investissement envisagé, et une étude d’avant-projet sommaire visant à valider les caractéristiques techniques des investissements pour le projet, ainsi qu’une estimation des coûts du projet ». Ces études présentent ainsi les contours techniques du projet à réaliser, afin de faciliter la mobilisation des financements. Il sera question de changer le rail en passant de 36 kilogrammes à 54 kilogrammes, les traverses en bois et en fer en bi blocs, les ballastes soutenant la voie, et autres ouvrages d’art. Au final, le ministre des Transports a relevé que les recommandations formulées pendant cet atelier feront l’objet d’un suivi particulier dans la mise en œuvre des prochaines étapes du projet.
Bertrand TJANI