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Cameroun : comment se protéger des cyberattaques 

Les femmes de médias ont été édifiées sur la question au cours d’un atelier de formation, organisé par l’Ong Protege Qv, les 15 et 16 février 2022 à Yaoundé.

La situation sanitaire actuelle, marquée par le boom informatique, a favorisé l’augmentation des cyberattaques faisant ainsi recours à l’utilisation quotidienne des outils de télécommunications et solutions digitales, notamment dans les entreprises au Cameroun avec l’adoption du télétravail, des webinaires ou encore le e-learning. C’est à l’effet de répondre à cette préoccupation de cyberattaques que les femmes journalistes ont été formées du 15 au 16 février dernier par l’Ong Protège Qv avec l’assistance de l’association pour le progrès des communications (Apc). En effet, cette atelier qui a duré deux jours avait pour objectif d’armer les femmes journalistes dans le cadre de leur profession d’une part, et de l’usage personnel de l’outil d’autre part, aux différentes attaques informatiques auxquelles elles font face au quotidien. Etant généralement la cible vulnérable des cybercriminels, elles ont été outillés sur comment se protéger en générale contre les attaques informatiques et sur les attitudes à adopter en cas de celles-ci.

Comment se protéger des cyberattaques de manière efficace ? La première bonne pratique, selon Emmanuel Bikobo, c’est d’installer un antivirus dans son ordinateur, son téléphone portable. Mais, pas n’importe quel antivirus. Pour se prémunir d’attaques sur un réseau par exemple, un pare-feu intelligent est nécessaire. L’antivirus doit également intégrer des technologies d’analyse heuristique qui peuvent détecter les menaces encore inconnues en décelant des comportements suspects. Face aux nombreuses arnaques en ligne, il doit pouvoir protéger les appareils des sites frauduleux, qui prennent des apparences autres pour subtiliser les données personnelles, avec un outil anti-phishing. Les rançongiciels ou ransomwares font partie des logiciels malveillants les plus « populaires ». Pour lui, il faut également choisir un serveur de messagerie sécurisé à l’exemple de Thunderbird, Enigmail. Aussi pour ce qui est des spams, installer un anti spam tel Spamfighter.

Cependant, au Cameroun en cas de cyberattaque, il est conseillé de déposer une plainte auprès des instances judiciaires compétentes avec le soutien des services spécialisés de lutte contre la cybercriminalité. Il s’agit par exemple de la Délégation générale à la Sûreté nationale (Dgsn).

Pour ce qui est d’un compte facebook piraté et dont on n’a pas accès, le signaler via le lien https://www.facebook.com/hacked.

Avec Astride Kenmogne, les participantes ont, de manière pratique, assisté à la récupération d’un compte Facebook piraté, à l’installation d’un antimalware et sa prise en main, à la création de mot de passe sécurité avec utilisation d’un gestionnaire de mot de passe4, au chiffrement des communications (installation Vpn et chiffrement des Emails). Pour empêcher le chiffrement des fichiers personnels, un logiciel de sécurité tel qu’Avast Premium Security, inclus dans Avast Ultimate, intègre un pare-feu et un anti-ransomware, qui peut surveiller toutes les modifications apportées aux documents, photos, fichiers multimédias qui les rendent inutilisables à moins de payer une rançon.

« Le métier de femmes journalistes est un métier qui les expose. Avec la venue d’internet, il y a tellement d’abus, surtout dans le cadre de leur profession. Pour ce faire, il était important pour nous de mener cette formation, pour les outiller afin qu’elles soient à mesure de se doter d’un ensemble d’outils leur permettant de se protéger que ce soit personnellement ou professionnellement. Dans le cas de la fracture numérique, nous savons que les femmes sont moins loties que les hommes. Cette formation était également un moyen de contribuer à leur  sécurité. Ceci s’est fait avec notre partenaire Apc) », a déclaré le Secrétaire général de Protège Qv, Avis Momeni.

 « Cette formation était capitale pour les femmes de médias, parce que nous sommes très souvent exposées. Nous avons pu avoir quelques clés afin de nous permettre de nous protéger, de mettre les pare-feux sur des éventuelles attaques. Nous sortons aguerris peut-être pas totalement, car cette formation nécessite un peu plus de jours, pour une appropriation globale et plus efficace de tout ce qui a été prévu », s’est réjoui Carole Prudence Tchenchieu, journaliste à la radio Royal Fm.

Cet atelier de formation s’est refermé avec la satisfaction des femmes de médias bien outillées désormais sur les questions de sécurité numérique. Il ne reste plus à elles que de mettre en pratique les enseignements reçus.

Ernesthine BIKOLA

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