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Cameroun : comment le Mintp veut entretenir durablement 2000 km de routes en terre dès 2024

C’est à la faveur d’un séminaire de formation qui s’est déroulé, ce mardi 05 février 2024 à l’Ecole Nationale Supérieure des Travaux Publics de Yaoundé, sous la présidence du Ministre des Travaux Publics, Emmanuel Nganou Djoumessi.

Un séminaire de formation relative à l’appropriation de la technique de stabilisation des routes en terre avec le concours du liant hydraulique routier (Lhr), initiée par le Ministre des Travaux Publics, s’est déroulé, ce 05 février 2024, à l’Ecole Nationale Supérieure des Travaux Publics (Enspt), sous la présidence du Ministre des Travaux Publics, Emmanuel Nganou Djoumessi.


Dans son allocution, le chef du département ministériel a présenté le contexte de la rencontre. En effet, le réseau routier national étant constitué en majorité de routes en terre (92 %), la technique de stabilisation par le liant hydraulique routier (Lhr), proposé par l’entreprise Cimaf Cameroun, partie prenante dans le processus d’implémentation de cette technologie au pays, se présente comme une opportunité à ne pas perdre.


Avantageux sur au plan technique qu’économique, la fabrication du produit peut être gérée de manière plus souple que celle des ciments. Il est envisageable, si les enjeux du projet le justifient, de fabriquer un liant optimisé à un sol ou matériau particulier et ayant une cinétique de prise ajustée aux conditions climatiques régnant au moment des travaux et/ou aux contraintes d’organisation du chantier.


En outre, les techniques de traitements de sols et matériaux en place au Lhr est parfaitement au point de par ses résultats approuvés et sa méthodologie normalisée, sa compétitivité par rapport aux techniques traditionnelles permettant d’optimiser les coûts de la construction routière jusqu’à 30%, tout en réduisant l’empreinte carbone de plus de 35%, des performances nécessitant l’engagement ferme des différents acteurs.

Objectif

La formation au Lhr a pour objectif de permettre aux acteurs du secteur des Btp d’appréhender les principes généraux qui sous-tendent la solution, notamment les conditions d’utilisation, la caractérisation des matériaux, les essais de formulation du sol avec le Lhr ainsi que l’évaluation des performances.


La phase théorique de cette formation sera soutenue par une planche d’essai, exécutée les 07 et 08 février prochains, sur un tronçon routier de la Commune de Ngog-Mapubi, département du Nyong-et-Ekellé, région du Centre.


Le gouvernement ambitionne ainsi la stabilisation de 2000 km de routes en terre, sur un horizon de quatre ans, ceci en vue d’améliorer le niveau de circulabilité et par la même occasion d’améliorer l’état de son réseau routier.

Spécificités de la solution

« La spécificité de cette solution est qu’elle permet dans un premier temps de retraiter et de revaloriser ce qui existe. On n’aura pas à apporter du matériau ; on va réaliser plus de linéaires avec moins d’engagements de coûts financiers.

Cela permet d’apporter plus d’importance au sol, plus de résistance à l’agressivité du trafic. Par la suite, on aura une route beaucoup plus durable. Et, il y aura un troisième élément qui est très important. C’est cette insensibilité à l’eau qu’on ne trouve pas généralement dans les travaux de terrassement classique et cette solution permet de stabiliser et de rendre le corps de la chaussée un peu plus résistant à l’eau… », a expliqué l’expert de Cimaf.

Bertrand TJANI

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