Changement d’équipementier, présence médiatique…depuis son arrivée à la tête de la Fédération camerounaise de football, Samuel Eto’o est un président actif, voire trop selon ses détracteurs qui aujourd’hui cherchent à l’évincer de son poste. Faut-il questionner l’avenir du football camerounais ? La fermeture des robinets par le Président de la Fécafoot sera-t-elle la cause de son avalanche ?
Depuis l’ascension d’Eto’o fils à la tête de la Fédération camerounaise de football en 2021, le football locale respire de nouveau et le football camerounais avait retrouvé ses lettres de noblesse. Mais depuis quelques temps, Samuel Eto’o se trouve confronté à une série d’accusations fougueuses. Des allégations de truquage de matches impliquant le président de Victoria United, Valentine Nkwain, ont éclaté récemment, plongeant la fédération dans une situation délicate. Ces accusations ont été fermement niées par la Fécafoot affirmant qu’elles étaient totalement infondées et inexistantes. Cependant, la Fédération camerounaise de football a démantelé récemment un réseau de trucage de matchs. Ce réseau serait accusé de plusieurs délits graves, dont des tentatives de corruption, des menaces sur des arbitres et l’arrangement des matchs. Ce scandale de matches truqués rappelle d’autres accusations passées, émanant parfois de proches collaborateurs du président de la Fécafoot, entre autres : Donald Ngameni, président de l’Unisport du haut Nkam, qui avait soutenu Eto’o lors de sa candidature en 2022, a pointé du doigt des choix contestables dans le championnat camerounais. Par ailleurs, l’ex-vice-président démissionnaire de la Fécafoot, Henri Njalla Quan, accuse clairement Samuel Eto’o de mensonge, de manipulation et de détournement de fonds dans sa gestion de l’organisation. Aussi, président Feutseu a indiqué que le président Eto’o ne l’a pas soutenu pour que son club reste en première division, raison pour laquelle il démissionne du comes. Comment comprendre l’acharnement autour du Président de la Fécafoot ?
Il faut rappeler que, l’arrivée de Samuel Eto’o, le messie du football camerounais à la tête de la Fécafoot, a vu le football local reprendre vit et les joueurs sont depuis lors rentrés dans leur droit. Le président de la Fécafoot s’est insurgé il y a quelques mois contre la gestion des présidents des clubs et lors d’une des rencontres avait lancé un ultimatum « l’argent qu’on vous donne c’est pour payer les joueurs. Parce que quand vous vendez, les joueurs, ces derniers ne touchent pas leur salaire, c’est votre business. C’est comme un cheval de course, il faut bien l’entretenir, parce qu’il vous fait gagner des primes. Et dans ce cas, les joueurs vous rapportent beaucoup d’argent ». Il les avait par ailleurs invités à produire des justificatifs, jusqu’à date il n’a que six clubs qui ont justifié les 33 millions. Faut-il penser que, c’est cette fermeture du robinet à certains présidents des clubs qui lui vaut autant d’inimitié ? La crise chaotique autour de la gestion décriée au sein de la fédération aura-t-elle des répercutions sur la sentence d’Eto’o Fils ? Les différents scandales à la Fécafoot pourraient-ils avoir des conséquences durables sur le football camerounais et son image à l’échelle internationale ? Autant de questions qui méritent trouver réponses au sein de l’opinion nationale et internationale qui jadis portait le légendaire Samuel Eto’o dans leur cœur.
Maurice Vivien Onana