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Cameroun : vent de développement des combinaisons des transports

La Ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, a présidé, ce 18 avril 2023 à Yaoundé, la première session ordinaire du comité de suivi de la mise en œuvre de la Stratégie intégrée des infrastructures de transport multimodal au pays. C’était en présence du Ministre des Transports, Jean Ernest Masséna Ngallè Bibéhè ainsi que les principaux acteurs du secteur.

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Le Cameroun est sur la voie de l’accélération de sa croissance économique. Objectif, émergence à l’horizon 2035. Un challenge qui passe par l’extension et la densification des infrastructures et autres réseaux de transports terrestre, ferroviaire, fluvial, maritime et aérien avec un accès sur l’intermodalité et la multimodalité. Raison d’être de la première session ordinaire du comité de suivi de la Stratégie intégrée des infrastructures de transport multimodal (S2itm), tenue ce 18 avril 2023 à Yaoundé, sous la présidence du Ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi. Ces travaux ont vu la participation du Ministre des Transports, Jean Ernest Masséna Ngallè Bibéhè, ainsi que des principaux acteurs du secteur.


Dans son allocution, le chef du département des travaux publics a indiqué que cette stratégie a pour objectif de disposer d’un cadre et des outils susceptibles d’accompagner la vision du Président de la république, Paul Biya, laquelle intègre le Plan directeur routier ainsi que les plans de développement des infrastructures des autres modes de transports.
“La S2itm est un outil cohérent d’aide à la programmation et à la planification des investissements dans le secteur des transports…”, a fait savoir le Mintp Nganou Djoumessi, avant de relever que cette stratégie vise à favoriser le maillage du territoire par des infrastructures du transport complémentaire.
Il faut rappeler que le Plan de l’émergence du Cameroun par l’intermodalité et la multimodalité (Pditm : Ndlr) coûte 7.900 milliards Fcfa dont 6.400 Fcfa sont consacrés au mode routier.


Selon l’ingénieur de l’État, le gouvernement ambitionne de bitumer au moins 5.377 km de routes à l’horizon 2030. Priorité, routes nationales en terre. C’est en sus des projets routiers et autoroutiers en cours et à venir.
S’agissant du réseau ferroviaire, il sera question d’entretenir 1200 km de réseau existant et poursuivre la construction de 1500 km de chemin de fer supplémentaire, notamment par l’extension du réseau Douala-Ngaoundéré-Ndjamena, et la construction d’infrastructures ferroviaires dans le cadre de certains projets.
Quant au volet portuaire, un point d’honneur sera mis sur la construction du port en eau profonde de Limbe et celle des terminaux spécialisés du port de Kribi. La promotion du transport fluvial et lacustre, visiblement en friche, n’est pas en reste. Tout comme les activités de maintenance des voies fluviales.
Touchant le transport aérien, il est proposé la réalisation d’un nouveau terminal à l’aéroport international de Douala, la densification du réseau local des personnes et du fret. Il sera également question de mettre aux standards internationaux les infrastructures et les services existants.

Multimodalité

Projets prioritaires retenus : réhabilitation de plusieurs gares de transport collectif ; construction des plateformes multimodales; réalisation de l’opérationalisation des projets joints aux frontières ; aménagement des principaux marchés aux frontières et création des pôles d’échanges voyageurs multimodal.

Réserves…

A son tour de parole, le Ministre des Transports a d’abord relevé que la “Stratégie intégrée des infrastructures de transport multimodal proposée est véritablement la première boussole de notre pays. Si jamais, avec le concours de nos partenaires et autres administrations, nous arrivons à mettre ce programme en place, on arrivera-là à une transformation complète de notre pays”. Ensuite, il a fait savoir que “le ministère des Transports est fortement sollicité dans toutes ses composantes, notamment routière, maritime, ferroviaire et aérienne. Nous sommes donc appelés à jouer un rôle très important”. Aussi, a-t-il émis quelques observations relatives aux balises du suivi de cette stratégie, à l’actualisation du plan directeur intermodal des infrastructures de transport multimodal, et à la densification de cette stratégie.

Bertrand TJANI

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