La déclaration est du ministre camerounais de la Fonction publique et de la Réforme administrative, Joseph Le, à l’occasion d’une interview accordé récemment à la radiotélévision nationale, Crtv.
Répondant à la question de journaliste sur les lenteurs administratives, le ministre camerounais de la Fonction publique et de la Réforme administrative, Joseph Le, est clair : « Non ! Ce n’est pas propre à la fonction publique. Lorsque vous apportez le changement quelque part, il y a forcément parfois de petits dysfonctionnements, mais il y a aussi surtout le problème de communication avec les usagers, pour leur faire comprendre ce que nous essayons de faire pour leur bien à tous. C’est ainsi que, par exemple à propos de ces dispositifs qui sont en train d’être mis en place, les dossiers qui sont sollicités, c’est parfois un papier. Quelqu’un vous dit qu’il sort de Kousséri, il est là depuis deux semaines pour avoir son intégration, son acte d’intégration ou bien son reclassement… Nous avons donc mené la réflexion, un peu avant l’avènement de cette pandémie. Nous nous sommes dit qu’il faut que cela cesse. Il faut que ce soit nous qui allions vers l’usager avec ce qu’il nous demande. C’est ainsi qu’ayant constaté par exemple que la plupart de ces actes de carrière sont déjà signés et disponibles; et que parfois, lorsque nous recevons des demandes de recherche de ces actes, on me dit parfois que je les ai signé il y a des mois, mais que les usagers ne les ont pas encore retiré. Il y a donc un problème de notification. Et je dois dire que je suis personnellement descendu sur le terrain, et constaté quand même quelque chose de pas très bien : 254.000 actes de carrière qui doivent être notifiés, mais qui sont là. Mais, il se trouve que parfois, on n’a pas les contacts de certains usagers. Très souvent, je dois dire que dans les dossiers, il y a les numéros de téléphone ; certains sont devenus caduques, et d’autres usagers ont changé de lieu d’affectation… Quand je dis 254.000, c’est entre 2005 et 2020. Donc, c’est sur 15 ans. Alors, ce que nous sommes en train de faire, c’est que nous venons de créer dans notre portail web, une rubrique, une nouvelle rubrique dénommée : Actes de carrière signés et disponibles, de telle sorte que nous sommes en train, en ce moment, de les numériser, et nous essayons de retrouver les propriétaires de ces documents. C’est pour cela que nous avons également mis là dedans un petit tableau qui demande à l’usager, à l’agent de l’Etat, de nous communiquer son contact actuel, c’est-à-dire son lieu d’affectation actuel, et qu’il nous donne son adresse e-mail et peut-être son
whatsapp, le numéro de téléphone, le numéro matricule au cas où il l’aurait déjà. Ainsi, lorsque nous faisons ce travail, nous numérisons l’acte de carrière, nous lui envoyons une copie électronique, une autre copie va chez notre délégué régional compétent. La dernière chose que nous faisons, c’est que nous sommes en train de constituer des colis que nous allons acheminer vers les délégations régionales, pour que l’agent public ait la version papier authentique ».Ernesthine BIKOLA