L’ex-Directeur de l’école camerounaise des postes et fondateur du Complexe scolaire bilingue Elgra, situé en face de l’Ecole internationale de guerre de Simbock à Yaoundé, qui vient de créer l’association pour la Lutte contre la Drogue et les Violences en Milieu scolaire, présente les enjeux de son initiative.
« Quand on veut lancer une association, c’est l’opération la plus difficile. Nous attendons des membres de cette association qui viennent d’être élus et installés qu’ils puissent véritablement s’impliquer à fond pour que nous puissions ensemble attaquer ce mal qui mine la jeunesse, qui est un handicap au fonctionnement harmonieux des établissements scolaires, puisque les drogues ont pour corolaires la violence en milieu scolaire. Non seulement la drogue en elle-même est un élément destructeur de l’enfant, puisque l’enfant qui consomme régulièrement la drogue n’a plus la capacité de concentration, la capacité à pouvoir s’intégrer, se former non seulement en milieu scolaire, mais aussi en société. C’est pour cela que ceux qui en consomment généralement ont tendance à être violents vis-à-vis de leurs camarades, violents vis-à-vis des enseignants, violents vis-à-vis du personnel administratif. D’après l’actualité, nous nous sommes dit qu’il fallait faire quelque chose, apporter notre contribution à la lutte contre ce phénomène. Il s’agit d’un mouvement de compassion vis-à-vis de la jeunesse, parce que derrière la consommation des drogues, derrière ce phénomène, il y a la souffrance des jeunes qui vont vers ces drogues pour chercher un élément, pour calmer leurs souffrances, pour échapper à toutes leurs frustrations. Il est donc important que nous les ainés puissions les aider, faire chemin avec eux et compatir à leurs souffrances. C’est un appel, une réponse à la souffrance de la jeunesse scolaire, à la souffrance de la jeunesse universitaire ».
Source : « Génération libre »