La nation camerounaise se prépare à rendre un hommage poignant au maestro disparu, dont la guitare s’est tue après une longue maladie. Un dernier voyage musical vers sa terre natale.
La mélodie s’est arrêtée, mais l’œuvre résonne encore. Ange Ebogo Emerent, l’un des plus grands noms de la musique camerounaise, s’est éteint le 28 août 2025 après une longue maladie. Ce géant de la scène, auteur du tube légendaire « Sogolo Mon », entamera son dernier voyage le 29 novembre 2025 vers son village natal de Mvem par Olanguina, dans la région du Centre.
Tout un peuple se prépare à lui offrir des adieux à la mesure de son immense talent. Depuis l’annonce de son départ, une veillée silencieuse réunit chaque soir ses proches et admirateurs dans sa résidence du quartier Biteng à Yaoundé. Le programme des obsèques, étalé sur plusieurs jours, promet d’être à l’image de sa carrière : riche en émotions et en musique.
Du mercredi 26 au samedi 29 novembre 2025, hommages artistiques, veillées jusqu’à l’aube, messes et cérémonies traditionnelles se succéderont pour accompagner dignement celui qui, depuis son premier album « Nyong Man Nyu » en 1976, n’a cessé de faire vibrer le cœur des Camerounais.
Commandeur puis Grand Cordon de l’Ordre du Mérite, l’artiste laisse derrière lui une famille endeuillée, mais aussi un patrimoine musical inestimable qui continuera d’inspirer les générations futures. Sa guitare s’est tue, mais sa mélodie, elle, est éternelle.
Gérald Nyatte
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