
En plein cœur de la 9ème édition des Journées de l’excellence de la recherche scientifique et de l’innovation du Cameroun (Jersic), cette institution se dévoile au public.
Le Centre pasteur de Yaoundé qui est résolument inscrit dans la dynamique de l’innovation dans le domaine est présent aux Jersic à l’effet de sensibiliser sur ses atouts mieux ses inventions.
Le Centre pasteur du Cameroun est un organisme technique du ministère de la santé publique crée en 1959 à Yaoundé avec pour mission principale, la lutte contre les maladies infectieuses à travers des services de la recherche, de la santé publique et de la formation. Il dispose d’un laboratoire d’analyse des eaux, des aliments et de l’environnement. S’occupe de la recherche des microorganismes dans les eaux. Spécifiquement, l’institut s’occupe dans le domaine de la microbiologie, de la recherche des microorganismes dans les eaux, les aliments et l’environnement. En physicochimie, mesure certains paramètres des eaux, des aliments et de l’environnement.
Ces différentes prestations sont entre autres ; l’analyse des eaux (forage, puits, sources…) ; analyse des aliments (plats cuisinés, produits végétaux, lait et produits laitiers…), analyse de l’environnement (contrôle de l’air et des surfaces, eaux usées…), toxicologie (recherche des stupéfiants dans les urines ). Ce faisant, le Centre pasteur durant les Jersic se donne à voir et à comprendre surtout montre aux yeux du monde, les innovations technologiques. A l’instar d’une application téléchargeable qui permet de détecter et de quantifier le nombre de parasites sur une lame microscopique que Lawrence Ayong, PhD Research director head, malaria research a détaillé sur le plan technique.

« Nous avons ici, une application qui nous permet de détecter le paludisme avec l’aide de l’intelligence artificielle. Une application téléchargeable sur tous les téléphones Android qui permet de détecter et de quantifier le nombre de parasites sur une lame microscopique. Et cela peut prendre à peu près 5 secondes pour avoir les résultats. Comparer à un technicien de laboratoire, on a besoin au moins de 20 minutes. Et pour développer ce système, on a besoin d’une imprimante 3D pour associer les adaptateurs afin de la rendre utilisable avec n’importe quel téléphone. On a aussi amélioré les procédures de préparation des lames microscopiques en développant un sécheur et aussi quelque chose pour préparer les lames afin d’avoir les résultats très homogènes. Pour l’instant, cette innovation nous a permis d’améliorer la lecture des lames donc dès qu’il y a un patient, il suit le chemin classique pour détecter de manière fiable la présence des parasites et les quantifier. L’amélioration se trouve ici dans la qualité du diagnostic et l’application est utilisable par tous, mais pour le moment c’est encore embryonnaire au niveau du Centre pasteur, on doit le soumettre à l’approbation du Minsanté, de l’OMS avant de passer à la production de masse pour le marché local voir international », a clarifié Dr Lawrence Ayong.
Joseph MBA