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Regard des deux rives-Série numéro1

Au-delà de la crise des droits de douane, il est temps d’avoir un regard juste sur la mondialisation… 70 ans après la Conférence de Bandung.

« REGARD DES DEUX RIVES » est d’abord un Dialogue intéressant entre deux Amis, deux éminents Journalistes et une vision croisée de deux professionnels des médias, l’une chinoise et l’autre africain (béninois) sur de grandes questions internationales. Ma Jiaying est Journaliste et Animatrice de l’émission de politique internationale « Rencontres » sur la chaîne internationale de la télévision publique chinoise CGTN. Héribert-Label Elisée Adjovi, quant à lui, est Journaliste-Spécialiste de la géopolitique internationale et sino-africaine et Gouverneur du Magazine panafricain de Diplomatie et de Relations Internationales « Le Label Diplomatique ». Ils se sont lancé ce défi comme une contribution à la communauté d’avenir partagé de l’humanité, à l’occasion des 70 ans de la Conférence de Bandung, ce vendredi 18 avril 2025.
1 1MA Jiaying Héribert-Label Élisée ADJOVI
Héribert-Label Elisée Adjovi : Dans un essai quasi prophétique, Alain Peyreffite disait en 1973 : « Quand la Chine s’éveillera, le monde tremblera ». Avec l’actualité de la surenchère douanière décidée par les États-Unis contre le monde entier et plus précisément contre la Chine, certains analystes y voient les soubresauts d’un « animal » agonisant ou le chant de cygne de la superpuissance américaine. Ma Jiaying, vous êtes Journaliste à CGTN et Animatrice de l’émission de politique internationale « Rencontres ». Quel est votre avis sur la question ?

Ma Jiaying : Je crois que cette affaire doit être examinée dans une perspective historique et stratégique plus large.
Premièrement, comme le dit un adage chinois : « Il faut faire attention aux paroles comme aux actes», Donald Trump a déclaré à plusieurs reprises : « Pendant des décennies, notre pays a été pillé, saccagé, violé et spolié par des nations proches et lointaines ». Mais quand nous regardons l’histoire, la première vague de mondialisation n’a été menée ni par la Chine ni par l’Afrique. Elle a commencé avec les puissances occidentales post-révolution industrielle, qui, sous prétexte de commerce, ont imposé leur domination par la force des canons. Cette première vague de mondialisation s’est accompagnée d’une période coloniale sanglante, où d’innombrables royaumes prospères ont été pillés, saccagés et ruinés. C’est dans cette direction qu’il faut regarder pour savoir qui a « pillé, saccagé, violé et spolié ». Aujourd’hui, les États-Unis ont bénéficié des richesses accumulées durant cette ère coloniale, ils profitent des biens à bas prix offerts par la division internationale du travail et il faut aussi noter que leur déficit commercial envers le reste du monde est un signe de l’hégémonie du dollar.

Deuxièmement, nous ne devons pas oublier que la Grande Dépression des années 1930 a été en partie causée par le protectionnisme commercial. Le système commercial international établi après la Seconde Guerre mondiale sous le leadership américain avait justement pour but d’empêcher la résurgence du protectionnisme. De l’établissement du système colonial à la création d’un ordre commercial centré sur le dollar, jusqu’aux récents « tarifs réciproques » décrétés par simple ordre exécutif, tout a toujours été dicté par les intérêts américains. Or, depuis leur mise en œuvre le 2 avril, ces mesures n’ont résolu aucun problème américain, mais ont gravement perturbé l’ordre économique international, entravé la production normale des entreprises et affecté la consommation des ménages. Les pays autrefois véritablement « pillés, saccagés, violés et spoliés » voient à nouveau leur développement menacé.
Le porte-parole du Ministère chinois des Affaires étrangères a dit qu’ « en utilisant les tarifs douaniers comme arme de pression maximale pour servir ses intérêts égoïstes, les États-Unis placent leurs propres gains au-dessus des intérêts communs de la communauté internationale. C’est un comportement typique d’unilatéralisme, de protectionnisme et d’intimidation économique ». Je considère cela comme une analyse approfondie de la nature de ces mesures tarifaires.
Héribert-Label Elisée Adjovi, en tant que journaliste africain chevronné, spécialiste des questions internationales et sino-africaines, quelle est votre appréciation de cette géopolitique commerciale de l’apocalypse ?
Héribert-Label Elisée Adjovi : Tous les spécialistes des questions internationales attendaient de voir, si le retour au pouvoir du Président Donald Trump allait être accompagné d’un climat de désescalade de la guerre commerciale avec Beijing, contrairement à son premier mandat. Cependant, personne ne nourrissait l’illusion du statu quo. Car, c’est de bonne guerre que chacune des deux superpuissances économiques mondiales redouble de stratégie, qui pour consolider sa bonne présence sur le marché international (la Chine), qui pour reconquérir le même marché (les États-Unis d’Amérique). Mais, on espérait, tout de même, que la compétition commerciale se passe de façon normale, à la régulière, parce qu’il y a déjà trop de tensions sur la scène politique internationale pour en rajouter une couche commerciale. C’est sans compter avec l’imprévisible patron de la Maison Blanche, qui a décidé de mettre les pieds dans les plats. Les taxes douanières, sujettes à caution, imposées par Washington ont marqué un tournant dans les relations commerciales mondiales.
Ces politiques commerciales ont eu des répercussions globales, affectant non seulement les relations entre les États-Unis et la Chine, mais aussi d’autres pays pris dans l’engrenage de cette guerre commerciale. Ironie du sort, les alliés occidentaux de Washington, également « Maîtres chanteurs » patentés devant L’ETERNEL, n’ont pas échappé à ce tsunami tarifaire. Le moins qu’on puisse dire, c’est que ces tensions ont un impact négatif sur la stabilité de l’économie mondiale. Qui plus est, vu d’Afrique, cette décision unilatérale des États-Unis d’Amérique est le comble de l’impérialisme cynique et l’arrogance perpétuelle du modèle capitaliste occidental à la base de l’essentiel des malheurs du continent noir. Les Africains savent bien que les Occidentaux en général et les États-Unis d’Amérique en particulier, sont fâchés et jaloux de la place qu’occupe la Chine aujourd’hui dans le Sud Global en général et l’Afrique en particulier, dans la dynamique de réalisations concrètes pour la construction d’une communauté d’avenir partagé pour l’humanité.
Mon intime conviction, c’est que les États-Unis d’Amérique vont perdre la face dans cette guerre commerciale face à la Chine, le plus grand pays en développement du monde, le représentant le plus attitré du Sud Global aujourd’hui, à l’orée du 70ème Anniversaire de la Conférence de Bandung dont les principes de coexistence pacifique ont révolutionné le droit international, les relations diplomatiques ainsi que les constitutions de la plupart des pays du monde.
Face à cette crise commerciale sans précédent entre les deux superpuissances économiques mondiales du 3ème millénaire, j’ai envie de dire qu’il y a encore plus de raisons à avoir du respect pour la Chine qui, à travers l’Initiative « la Ceinture et la Route » ainsi que la proposition d’une communauté d’avenir partagé pour l’humanité, a devancé les évènements. Au point d’isoler les États-Unis d’Amérique dans leur folie des grandeurs.
Mais dites-moi, Madame Ma, quel est le secret du miracle chinois ?
Merci pour votre question. Je ne suis pas économiste, mais je peux vous donner un avis basé sur mon expérience personnelle,
Premièrement, je crois que c’est le travail diligent du peuple chinois. Récemment j’ai fait un voyage à Shenzhen, berceau de la politique de réformes et d’ouverture en Chine. J’ai visité plusieurs entreprises spécialisées dans le secteur de l’Intelligence artificiel, l’IA. Ce sont toutes des entreprises qui ont de grands succès, mais qui ne disposent que de bureaux sobres, avec des entrepreneurs et des ingénieurs tous extrêmement modestes et humbles. Certains ont mené l’entreprenariat pendant plus de dix ans, avec mille et un échecs, mais qui poursuivent leur rêve avec ardeur. Mais, ce sont ces âmes modestes et pleines de passion qui ont construit des engins les plus révolutionnaires. Face aux tarifs américains, la solidarité nationale s’organise aussi: JD.com (géant du e-commerce) a par exemple créé des canaux spécifiques pour aider les exportateurs à écouler leurs stocks sur le marché intérieur.
Deuxièmement, je pense à l’avantage institutionnel. Contrairement aux démocraties électorales où les politiques économiques sont souvent des « mesures cosmétiques pour les urnes », la Chine peut mettre en œuvre des stratégies durables centrées sur le développement économique et le bien-être social – sans être otage des cycles électoraux.
Troisièmement, je crois que cette nouvelle situation offre l’occasion d’approfondir l’ouverture d’esprit de la Chine. Des Zones Économiques Spéciales des années 1980 à l’initiative « la Ceinture et la Route », la Chine n’a cessé d’élargir son ouverture. En mars dernier, le président chinois l’a réaffirmé devant les représentants des entreprises étrangères au Palais de l’Assemblée populaire : « La porte de la Chine s’ouvrira toujours plus grande ». Voilà l’état d’esprit de la Chine face aux nouvelles taxes douanières des Etats-Unis.
Monsieur Adjovi, vous qui en savez beaucoup sur la géopolitique internationale, pensez-vous que ces droits de douane hors du commun auront un impact sur l’Afrique et son commerce extérieur, notamment en direction de Washington ?
Ne nous voilons pas la face. L’application stricte de la hausse des droits de douane américains aura un impact néfaste sur le continent africain, et ceci à un double niveau. Cette guerre commerciale déclenchée par Washington va non seulement perturber les échanges commerciaux, mais encore et surtout augmenter les coûts des exportations africaines vers les États-Unis. Primo, on va enregistrer la réduction de la compétitivité des produits africains sur le marché américain. Les surtaxes imposées par les États-Unis d’Amérique rendent les exportations africaines plus coûteuses, ce qui peut réduire leur attractivité sur le marché américain. Secundo, on peut nourrir des craintes par rapport à l’AGOA (l’African Growth and Opportunity Act), qui permettait aux pays africains d’exporter sans droits de douane vers les États-Unis. Une mesure préférentielle remise en cause par ces nouvelles mesures. Certains pays comme le Nigeria, l’Afrique du Sud et la Côte d’Ivoire sont particulièrement touchés par la hausse desdits tarifs douaniers, en raison de leur rôle stratégique dans le commerce avec les États-Unis. Principal exportateur de pétrole brut vers Washington, le Nigeria subit des taxes élevées sur ses exportations énergétiques. L’Afrique du Sud, quant à elle, est directement ciblée par les nouvelles taxes américaines en tant qu’exportatrice majeure de métaux précieux, d’acier et de véhicules (notamment la BMW). Enfin, la Côte-d’Ivoire a des soucis à se faire pour l’exportation de son cacao ainsi que d’autres produits agricoles en destination des États-Unis d’Amérique.
Tertio, les nouvelles taxes douanières américaines ont un impact sur les économies locales sur le continent africain. Des pays comme le Lesotho, Madagascar et l’Île Maurice subissent de lourdes taxes, du fait de leur dépendance à certains secteurs économiques clés. Le Lesotho est le pays le plus touché, avec des droits de douane pouvant atteindre les 50% sur ses exportations, notamment dans le secteur textile qui représente une grande partie de son économie. Cette situation menace directement les emplois dans les usines textiles, qui emploient environ 12.000 personnes. Toujours dans le secteur textile, les produits malgaches sont soumis à une taxe de 47 %. Ce qui affecte gravement la compétitivité du pays sur le marché américain. Lorsqu’on sait que le secteur textile représente 19 % du Produit intérieur brut malgache, il est fort à parier qu’il y a un manque à gagner pour l’Etat et de sérieuses menaces sur des milliers d’emplois. Dans la même dynamique, les exportations mauriciennes dans les secteurs du textile, de la joaillerie et de la pêche sont frappées d’une taxe de 40 %. Bien que les échanges avec les États-Unis ne représentent que 10 % du commerce extérieur mauricien, ces taxes menacent des entreprises qui dépendent exclusivement du marché américain. Quarto, les nouvelles taxes douanières américaines ont suscité des réactions sur le continent. Des réactions allant de la négociation de nouveaux accords tarifaires avec les États-Unis d’Amérique pour limiter les dégâts à la réorientation commerciale ; y compris un renforcement des liens économiques avec un partenaire commercial majeur comme la Chine.
Cette année coïncide avec le 25ème anniversaire du Forum sur la Coopération Sino-Africaine, qui est un modèle de partenariat stratégique pour le Sud global et un exemple à suivre dans la coopération des grandes puissances occidentales avec l’Afrique. Vu de la Chine, quel est l’avenir des relations Chine-Afrique et pensez-vous que la Chine et l’Afrique pourront conduire ensemble le monde vers plus d’humanité ?
Votre question sur l’humanité est très touchante. Elle me rappelle les récentes paroles du Ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi: « Nous nous dressons contre la tyrannie pour empêcher l’humanité de sombrer à nouveau dans la loi de la jungle. » L’histoire coloniale révèle une amère ironie : les puissances coloniales ont promu la mondialisation lorsqu’elles en tiraient profit, mais s’y opposent dès que leurs intérêts sont menacés. Où est donc la justice dans cette mondialisation à géométrie variable pour les nations jadis pillées ? Où est l’humanisme ? Vous avez évoqué la « communauté de destin partagé ». Ce concept chinois pourrait peut-être insuffler une nouvelle âme à la mondialisation. Le concept de la paix et du développement ensemble trouve son origine dans la philosophie traditionnelle chinoise. En Chine, on dit qu’ « Une fleur seule ne fait pas le printemps ». Aujourd’hui, face à la complexité de la donne internationale, la Chine considère toujours que l’ouverture, l’inclusion et la coopération mutuellement bénéfique sont la voie juste à suivre. Exemple à noter, depuis le 1er décembre 2024, la Chine accorde un traitement tarifaire zéro pour 100 % des produits en provenance de 33 pays africains les moins avancés qui entretiennent des relations diplomatiques avec elle. Elle est ainsi devenue la première grande économie émergente à mettre en œuvre une telle mesure. Un proverbe chinois dit que « Quand on traverse le fleuve dans le même bateau, il faut œuvrer ensemble », tandis qu’un sage africain enseigne que « Si tu veux aller vite, marche seul ; si tu veux aller loin, marchons ensemble. » Nos histoires parallèles – des expéditions pacifiques de Zheng He à la Conférence de Bandung que vous mentionnez, jusqu’au FOCAC – font de notre partenariat un modèle de coopération Sud-Sud. Permettez-moi de paraphraser, dans un double sens, Alain Peyreffite que vous avez également mentionné au début. « Quand l’Amérique perd la raison, le monde en souffre » et « quand la Chine et l’Afrique avancent main dans la main, le monde en bénéficie ».
Et vous, Monsieur Adjovi, comment entrevoyez-vous les relations sino-africaines dans le contexte actuel ?
La guerre des tarifs douaniers américains va renforcer et amplifier la coopération sino-africaine qui est, d’ores et déjà, un modèle de partenariat stratégique pour le Sud Global et un exemple à suivre pour les grandes puissances occidentales dans leurs relations avec l’Afrique. Concrètement, la hausse des tarifs douaniers américains va pousser de nombreux pays africains à diversifier leurs partenariats commerciaux et à se tourner davantage vers la Chine. A ce propos, et quoi qu’il advienne, il y aura un renforcement des échanges commerciaux entre la Chine et l’Afrique. Premier partenaire commercial de l’Afrique depuis 2008, avec des échanges bilatéraux atteignant 282 milliards de dollars US en 2023, le « Pays du milieu » offre des alternatives au marché américain. Les exportations africaines, notamment dans les secteurs des matières premières et des produits agricoles, trouvent un débouché important en Chine. À cet effet, depuis le 1er décembre 2024, et comme vous le rappeliez à raison, la Chine applique un traitement tarifaire nul sur 100 % des importations en provenance de 33 pays africains classés parmi les pays les moins avancés (PMA), dont mon pays le Bénin. Cette mesure, annoncée par le Président Xi Jinping lors du 9ème Forum sur la Coopération Sino-Africaine (FOCAC), vise à réduire le déséquilibre commercial entre la Chine et l’Afrique. Dans ce cadre, 140 nouveaux produits agricoles bénéficient de cette exemption, incluant le riz, le blé, le sucre, le coton, l’huile de soja, les cigarettes, le bois, la laine et le papier. Cette initiative s’inscrit dans une stratégie plus large visant à soutenir le développement économique des PMA africains et à renforcer la coopération sino-africaine.
Au demeurant, les investissements chinois en Afrique ont précédé et prévenu les tensions commerciales avec les États-Unis. Dans le cadre du FOCAC et de l’Initiative « la Ceinture et la Route », la Chine intensifie ses investissements en Afrique, notamment dans les infrastructures, les zones industrielles et les projets énergétiques. Cela permet aux pays africains de réduire leur dépendance vis-à-vis des marchés occidentaux en général et du marché américain en particulier. Pour matérialiser ce nouveau palier des relations sino-africaines, la Chine et les pays africains ont élevé leur coopération à un niveau de partenariat stratégique, à l’issue du 9ème FOCAC tenu à Beijing du 4 au 6 septembre 2024. Les relations sino-africaines incluent désormais des efforts pour réduire l’utilisation du dollar dans les transactions commerciales, favorisant ainsi des échanges en monnaies locales ou en yuan.
Somme toute, ces dynamiques montrent comment les tensions commerciales mondiales actuelles redéfinissent les partenariats économiques, avec la Chine jouant un rôle central dans le développement économique de l’Afrique. Sans être vindicative, l’Afrique n’a pas oublié l’esclavage, la colonisation, le néocolonialisme rampant dont elle est victime de la part des Occidentaux. On dit souvent que c’est dans le malheur qu’on reconnait ses vrais amis. Sur les traces des principes de la coexistence pacifique sortis de la Conférence de Bandung, et sur la base des valeurs cardinales de la civilisation chinoise plurimillénaire maintes fois rappelées par le Président Xi Jinping que sont le Respect mutuel, les Résultats effectifs, l’Amitié et la Sincérité, la diplomatie chinoise propose à l’Afrique et au reste du monde, une Communauté d’avenir partagé pour l’humanité. Mon intime conviction, c’est que la guerre des tarifs douaniers américains sonne le glas d’un modèle occidental moribond dont Washington entonne le chant de cygne. Nous sommes à l’orée d’un nouvel ordre mondial qui verra la Chine et tout le Sud Global en général, ainsi que la Chine et l’Afrique en particulier, porter le monde, notamment à travers les trois initiatives salutaires du Président Xi Jinping en rapport avec le développement global, la sécurité globale et la civilisation globale. De nature optimiste, je veux dire que tout n’est pas perdu pour l’humanité. Un soleil nouveau est sur le point de se lever !
Ma Jiaying : Merci Monsieur Adjovi, c’est pour moi un réel plaisir de parler avec vous, surtout à l’occasion de ce 70ème anniversaire de la Conférence de Bandung que vous avez mentionné et qui a donné une nouvelle ère pour la relation internationale.
Héribert-Label Elisée Adjovi : C’est un plaisir partagé, Madame Ma, de profiter du rappel de l’histoire de la Conférence de Bandung, scellée par des principes de coexistence pacifique, pour qu’ensemble, vous à Beijing et moi à Cotonou, nous jetions un regard juste sur la mondialisation, à l’heure de la géopolitique internationale des droits de douane.

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