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Transports terrestres : comment le ministre camerounais des Transports a désamorcé la grève du 03 février

Au cœur de la concertation entre le ministre Jean Ernest Masséna Ngallè Bibéhè, son homologue du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, et les syndicalistes, le 28 janvier dernier à Yaoundé.

Le ministre des Transports, Jean Ernest Masséna Ngallè Bibéhè, a présidé une concertation en vue de trouver des solutions sur le mouvement d’humeur du Groupement des Transporteurs Terrestres du Cameroun (Gttc), dont le préavis de grève annoncé pour le 03 février 2021, a été adressé au chef du gouvernement, le 25 janvier 2021. C’est à la suite d’un différend lié au refus de l’application du tarif de transport consensuel, opposant le Syndicat national des Transporteurs routiers de Cameroun (Sntrc) et le Syndicat des Commissionnaires agréés en Douane et Transitaires du Cameroun (Scadtc).
En effet, la rencontre entre le ministre des Transports, son homologue du Commerce et les syndicalistes a permis de comprendre que les revendications du Groupement des Transporteurs Terrestres du Cameroun concernaient, entre autres, la double immatriculation ; l’attribution des licences de transport et les autorisations d’exercer l’activité de transport aux transporteurs étrangers ; la marginalisation des nationaux dans les quotas de fret à cause de l’invasion des expatriés et l’absence d’homologation d’un tarif planché sur le transport des marchandises en interne. 
A l’issue des échanges qui ont permis à tous les acteurs du transport routier exerçant sur les corridors Douala – Bangui et Douala – N’djaména de se prononcer, le Groupement des Transporteurs Terrestres du Cameroun a levé son mot d’ordre de grève projeté, et a appelé tous les transporteurs à vaquer sereinement à leurs activités. Quant au tarif de transport consensuel sur les deux corridors, il a été arrêté au montant de 3.300.000 Fcfa et décidé d’être d’application immédiate. Les transporteurs ont également été invités à détruire systématiquement les premières cartes grises après la vente d’un véhicule pour éviter la double immatriculation. « Nous avons décidé de lever le mot d’ordre de grève projeté pour le 03 février 2021. Nous invitons ainsi chaque partie à respecter ses engagements afin que la sérénité soit bien retrouvée sur les deux corridors, notamment Douala – Bangui et Douala – N’djaména. Donc, pour nous, c’est un satisfecit total. Le ministre des Transports l’a réitéré, pour une fois, mon père l’Honorable Pierre Sime, monsieur Mbida, monsieur Noah, monsieur Mevoungou, monsieur Nyemeck Ntamack, avons réussi à tenir une réunion sans éclat de voix. Cela veut dire qu’il y a une avancée significative dans notre activité. Je pense qu’il faut fêter cette grande première », a déclaré le président du Gttc, Ibrahima Yaya, avant de remercier toutes les parties ayant contribué à la réussite de cette rencontre jugée positive par l’ensemble des participants.

« Je suis très heureux que nous ayons tenu cette réunion extrêmement positive entre les organisations syndicales des transports terrestres des marchandises du Cameroun, du Tchad, de la République centrafricaine ainsi que des auxiliaires en douane et transitaires. Nous sommes arrivés à un accord, qui confirme au demeurant le consensus que nous avons obtenu, le 10 janvier 2020, lequel portait sur les tarifs appliqués sur les corridors Douala – Bangui et Douala – N’djaména. Plus fondamentalement, nous avons appelé à un retour à l’orthodoxie. Il existe un comité de gestion des corridors, qui est communautaire dans le cadre de l’Union des Etats de l’Afrique centrale. Il est simplement question d’appliquer les textes, qui régissent cette communauté», a déclaré le ministre camerounais du Commerce.

Bertrand TJANI 

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