Le Ministre des Transports, Jean Ernest Masséna Ngallè Bibéhè, a présidé la cérémonie de lancement de la phase du projet de gestion et de suivi centralisé du transport interurbain de personnes dans le cadre du partenariat public-privé ministère des Transports-Mtn Cameroun S.A-Camtrack Sarl, le 27 septembre 2021 à Yaoundé.
Selon les statistiques, sur route, un accident mortel sur trois est causé par l’assoupissement du conducteur. Trop longs ou monotones, les parcours sont fréquemment ponctués par des micros sommeils et la distraction, à quoi s’ajoute la fatigue du conducteur liée au trajet. Afin de pallier ces problèmes et de réduire le taux d’accidents, Camtrack Sarl, en partenariat avec Mtn Cameroun et le ministère des Transports, a mis au point la solution révolutionnaire Ym@ne driver, qui permet d’identifier les chauffeurs, les comportements à risque, d’adapter les formations/recyclages et d’anticiper les facteurs à risques. Cette nouvelle approche de sécurité routière a donc été lancée, par le Ministre des Transports, Jean Ernest Masséna Ngallè Bibéhè, le 27 septembre 2021 à Yaoundé.
« Comme je vous l’avais annoncé lors de ma communication spéciale du 10 août dernier, au cours de laquelle je vous avais prescrit des directives à observer tout en annonçant que les mesures innovatrices seront prises, pour contenir les accidents de la circulation routière, nous assistons donc aujourd’hui au lancement de la phase pilote du projet de gestion et de suivi centralisé du transport interurbain de personnes », a indiqué le Ministre des Transports, avant de relever que cette solution permettra de prévenir, sinon de lutter efficacement contre les accidents de la circulation routière dans les secteurs du transport routier interurbain de personnes et du transport routier de marchandises par camions.
Rien ne sera plus comme avant
L’examen des rapports d’enquêtes sur les accidents survenus récemment et ayant impliqué les bus (gros porteurs) et les camions révèlent les pratiques dangereuses telles que : l’excès de vitesse (facteur commun de tous ces accidents, et première cause des accidents de la circulation au Cameroun) ; la conduite en état d’ébriété (sous l’effet de l’alcool, des drogues ou autres produits dopants, et deuxième cause des accidents au Cameroun) ; la surcharge des véhicules ; le transport routier clandestin ; la conduite sans permis de conduire ; le défaut de visite technique automobile ; la conduite en état de fatigue ; les mauvais dépassements ; et le chevauchements de la ligne continue et bien d’autres. « Avec ce dispositif mis en place, notamment : le contrôle des paramètres biométriques des chauffeurs, le suivi des véhicules interurbains par géolocalisation, la surveillance de l’environnement extérieure et intérieure du véhicule à l’aide des caméras intelligentes embarquées, les pratiques dangereuses évoquées plus haut, si elles persistent, n’échapperont plus à notre regard ».
Volonté affichée de lutter contre les accidents
En conséquence, le Ministre des Transports recommande désormais la prudence, même en zone urbaine, parce qu’aucun contrevenant ne sera épargné, qu’il soit conducteur de bus, de camion, de véhicule de tourisme ou de moto. Il faut surtout noter que cette solution, développée et adaptée au contexte du transport routier interurbain de personnes, est la première du genre en Afrique. « Cela traduit jusqu’où nous sommes déterminés à aller, pour la recherche de solution dans la lutte contre les accidents de circulation au Cameroun », s’est félicité le Ministre Ngallè Bibéhè.
Réagissant face à la presse, le Directeur général de Camtrack Sarl s’est voulu rassurant. « Ce que nous apportons est très simple. Ce qu’on va transposer a été expérimenté dans à peu près quatorze pays. La clairvoyance du Ministre des Transports et du Directeur des Transports nous amène aujourd’hui à avoir la solution technologique que nous allons déployer dans le secteur des transports routiers et autoroutiers au Cameroun », a informé Hilaire Tinen.
Se confiant aux médias, à son tour, le représentant de Mtn Cameroun a planché sur la contribution de l’entreprise à la réalisation du projet. « Nous répondons à notre cahier de charges, largement au-delà de ce qui est demandé par la réglementation. Il s’agit d’un réseau particulier, qui permet de porter ce genre d’informations qui sont suffisants à alerter que ce soit le chauffeur, que ce soit l’agence, que ce soit la salle de contrôle du ministère. Ça marche très bien, car nous l’avons déjà expérimenté », a fait savoir Franck Gérard Kon.
Bertrand TJANI