C’était à la faveur, d’une conférence de presse que les organisateurs ont donné à Yaoundé, en date du 1er juin 2022 dans le souci de fixer l’opinion nationale et internationale sur l’importance de ce rendez-vous.
Témoin de notre activité et mémoire de nos institutions, les archives méritent d’être enlevées de leurs caves et moisissures pour être rehaussées à juste titre. Les acteurs de ce corps de profession également, méritent une attention soutenue en vue de l’amélioration de leurs conditions de travail à tous les niveaux. C’est fort de ce qui précède, que le cabinet Safety multiservices Sarl en partenariat avec, l’Association camerounaise des archivistes (Aca) en collaboration avec l’Abadcam, l’Aparnegc, l’Apidca organise le symposium des archivistes du Cameroun.
Au cours de la conférence de presse organisée en prélude à la tenue de cette grande rencontre qui se profile à l’horizon, la communication s’est essentiellement penchée sur les méandres de cet événement mais bien évidemment sur sa pertinence. Dans son propos liminaire, la promotrice du cabinet Safety multiservices Sarl, Elodie Fankam a rappelé à l’assistance le rôle fondateur de la bonne conservation des archives au sein d’une institution, d’un pays. Non sans révéler qu’au cours de ce conclave, il s’agira de mener une réflexion sur la politique archivistique du Cameroun afin d’aboutir à des solutions qui contribueront à coup sûr à son amélioration pour le bien de la corporation. Pour le représentant de l’association des bibliothécaires, archivistes, documentalistes et muséographes du Cameroun (Abadcam) cet événement grandeur nature arrive à point nommé. C’est le même son de cloche enregistré du côté des représentants de l’association camerounaise des archivistes (Aca), l’association d’archivage physique network gestion comptable (Arpanegc), l’association des professionnels de l’information documentaire du Cameroun pour l’Afrique. Tous ces regroupements entendent apporter leur expertise dans le cadre de ce symposium pour redonner vie au métier d’archiviste.
Du 20 au 24 juin, les acteurs, les experts, les représentants des institutions, entre autres vont se réunir pour le bien du corps de profession d’archiviste ainsi que des métiers connexes. Le fil d’Ariane qui encadre cette rencontre est : « la gestion efficace des archives : leviers du développement des administrations publiques et privées au Cameroun ». De manière concrète, il est question pour les organisateurs de ces assises, d’encourager la communauté archivistique à porter un regard vers l’extérieur en questionnant les diverses exploitations contemporaines et innovantes des documents afin d’en mesurer l’impact sur la discipline archivistique. En d’autres termes, le symposium se propose de rassembler tous les professionnels archivistes autour d’une réflexion scientifique en soulevant les problèmes rencontrés aux fins d’apporter une contribution efficace à la construction efficace de ce vaste édifice qu’est la fonction archivistique. Cela, passe inéluctablement par la présentation de la situation réelle et la problématique de la gestion des archives dans les organisations de chacun des participants ; la contribution à la formation du personnel des archives pour recourir à leur bon sens ; attirer l’attention des décideurs et services producteurs que les archives sont un outil efficace de développement et la bonne gouvernance d’une institution ; donner la place aux archives audiovisuelles dans la conservation du patrimoine public ; etc.
S’il est vrai qu’une bonne conservation des archives est gage d’une administration performante adossée sur la bonne gouvernance, il n’en demeure pas moins qu’une bonne politique archivistique a un impact positif sur le plan financier. En répondant à une question relative à cet aspect financier par exemple, le représentant de l’Abadcam est revenu sur le coût de production de l’extrait de casier judiciaire par exemple qui intègre les frais de fouille. « Quand vous voulez l’extrait de casier judiciaire, on mentionne les frais de fouille. C’est là où vous vous rendez compte que la personne qui a fouillé ce document a été payée. Cela est également perceptible au niveau de la constitution des dossiers de concours, de restitution des carrières, etc. », a indiqué le représentant d’Abadcam. Au regard de cela, les archives ont une valeur économique réelle. En ce qui concerne le lien entre les archives et le numérique, la représente de l’Aca a souligné avec emphase que le numérique a beaucoup contribué à l’évolution des archives qui peuvent être consultables à travers le monde sans courir le risque de leur altération.
Au demeurant, la première édition du symposium des archivistes du Cameroun qui se tient sous le haut patronage du Ministère des arts et de la culture(Minac) est l’initiative du Cabinet safety multiservices Sarl qui promeut l’excellence durable dans les organisations œuvre au suivi des systèmes de management Qhse et de système de gestion en archivage numérique et physique des entreprises quelle que soit la taille. La rencontre du 20 au 24 juin prochain cible les archivistes des administrations publiques et privée du Cameroun et de la sous-région ; les associations des archivistes ; les secrétaires/ assistantes de direction ; le personnel en charge de la comptabilité, les communes et mairies du Cameroun ; les étudiants et chercheurs ; entre autres. Le résultat escompté est l’optimisation de la fonction archiviste au Cameroun en Afrique comme indispensable au développement, l’échange d’expériences entre les participants.
Ernesthine BIKOLA