C’était à l’occasion de la matinale des partenaires en santé de la reproduction organisée par l’Unfpa, en date du 21 juin 2022 à Yaoundé.
Une bonne politique de la santé de reproduction au sein d’un pays, est gage d’un développement durable et du bien-être des populations. Le fonds des nations unies pour la population(Unfpa) à travers le projet d’appui à la santé maternelle, néonatale et infantile s’investit pour l’amélioration de la santé de la reproduction au Cameroun. Notamment, dans le cadre de sa première phase qui se déploie dans les régions du Nord, de l’Adamaoua, de l’Extrême-nord, de l’Est et du Centre.
En effet, selon les chiffres rendus publics en 2014, le Cameroun enregistrait du côté des femmes enceintes 6000 décès par an, soit plus de 700 décès pour 100 .000 naissances. Pour ce qui est des enfants, de moins de 5 ans, 122 décès pour 10.000 sujets. Le Pasmni a donc été créé pour endiguer ce phénomène de morbidité néo-natale. A ce jour, d’énormes avancées ont été enregistrées dans la mesure où la mortalité néonatale a connu une diminution de l’ordre de 40% « je me réjouis des avancements que le projet a apporté en matière de réduction des décès maternels et du renforcement de l’offre de service en santé de reproduction « », s’est félicitée Noemi Dalmonte, chargée de bureau à l’Unfpa Cameroun.
Dans le cadre de ce projet qui bénéficie du concours financier de la Banque islamique de développement(Bid) à hauteur de plus 15 218. 500.000 la somme de 10.156.586.550 Fcfa était orienté vers la réalisation des interventions stratégiques dans le domaine de la reproduction, notamment, le renforcement des capacités des ressources humaines en soins maternelles et néonatales infantiles ; la formation dans la prise en charge des fistules obstétricales ; le renforcement des capacités institutionnelles, l’acquisition des équipements, du matériels médicaux et roulants, entre autres. Tous les intervenants lors de ce conclave, ont reconnu que beaucoup a été fait. Pour le point focal Bid au Minsanté, ilest question d’étendre le projet dans toutes les 10 régions du Cameroun. Le même son de cloche a été entonné par le représentant du Minsanté qui a, par ailleurs insisté sur le fait qu’il faut que d’ici 2030 qu’il ait un taux de décès 0 lié à la reproduction maternelle.
Défis
Le Pasmni, programme révolutionnaire dans le domaine de la santé de la reproduction, doit poursuivre sereinement son objectif principal qui consiste en la réduction de la mortalité maternelle infantile. Ceci, dans toutes les 10 régions. Dans cette dynamique, un accent devra être mis dans le renforcement des partenariats stratégiques, secteur privé-public ; le recrutement des sages-femmes, le renforcement du monitoring dans les formations sanitaires, entre autres. autant le dire, la réduction drastique des décès liés à la reproduction néonatale passe par la formation des personnels, la sensibilisation des composantes majeures de la population ; la disponibilité du matériels roulants etdes équipements. Toutes choses indispensables dans la mise en œuvre optimale de la phase b qui aboutira à l’absence de décès liés à la reproduction maternelle.
M.M.B.
Réaction
« Ce projet nous a montré la route et les approches à promouvoir contre la mortalité maternelle. »
Le projet Pasmni appuyé par la banque islamique de développement intervient dans plusieurs régions du pays. Il couvre l’Extrême nord, le Nord, l’Adamaoua, l’Est, le Centre. C’est un projet qui nous a montré la route et les approches à promouvoir dans la lutte contre la mortalité maternelle. On a enregistré des bons résultats dans l’ensemble, nous avons des défis à relever. On a vu l’impact assez important de ces projets sur les populations depuis 2018. Ce projet a pu diminuer les décès maternels. Actuellement, on enregistre plus ou moins 4000 décès par année au Cameroun. C’est beaucoup. C’est le double de la moyenne mondiale. Mais on a diminué de 2000 décès par année. Ça, c’est un résultat incroyable.
Propos recueillis par M.M.B.