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Sago 2023 : les transports au cœur du développement du Cameroun

La conférence publique que le Ministre des Transports, Jean Ernest Masséna Ngallè Bibéhè, a présidée, le 26 juillet à Yaoundé au Salon de l’Action Gouvernementale, a donné l’occasion de se rendre à l’évidence.

« Développement des infrastructures de transport au Cameroun : moteur de croissance économique ». C’est le thème qui a sous-tendu la conférence publique que le Ministre des Transports, Jean Ernest Masséna Ngallè Bibéhè, a présidé, le 26 juillet 2023 à Yaoundé à l’occasion de la 12e édition du Salon de l’Action Gouvernementale (Sago).

“Qu’il s’agisse des routes, des voies ferrées, des ports et des aéroports, les infrastructures de transport jouent un rôle essentiel dans le développement économique d’un pays, parce qu’elles facilitent les échanges commerciaux, la mobilité des biens et des personnes, et améliorent l’accès aux services essentiels pour tous les citoyens”, a indiqué le Ministre des Transports dans son exposé.

“Le transport favorise l’intégration et la constitution des marchés élargis nécessaires au développement d’une économie moderne, entrainant une meilleure utilisation des facteurs de production”, a-t-il renchéri.

Constat

Depuis la reprise des activités suite à la pandémie du Covid-19, l’on constate une hausse de 1% du trafic aérien marchandise qui se traduit par une augmentation de la croissance économique de 0,084% ; une hausse de 1% du transport ferroviaire marchandise, qui engendre une augmentation de la croissance économique de 0,093%.

Il y a également une hausse de 1% du trafic maritime marchandise, qui entraine une augmentation de la croissance économique de 0,036% ; et une hausse de 1% du trafic routier des marchandises sur les corridors du Cameroun vers les autres pays de la sous-région, qui augmente la croissance économique de 0,032%.

Prévisions

La prévision à moyen terme (2021-2030) des variables de performance du secteur des transports et de la croissance économique indique en l’état actuel que  le trafic aérien marchandise devrait passer de 16 249 de tonnes en 2020 à environ 30 000 de tonnes en 2030 ; le trafic ferroviaire marchandise devrait passer de 1,557 millions de tonnes en 2020 à 1,646 millions de tonnes en 2030 ; le trafic maritime marchandise devrait progresser d’environ 20,5 millions de tonnes en 2020 à près de 28,2 millions de tonnes en 2030 ; le trafic routier marchandise sur les corridors du Cameroun devrait passer de près de 1,7 millions de tonnes en 2020 à environ 2,3 millions de tonnes en 2030.


Ce qui devrait engendrer une croissance économique en moyenne par an de l’ordre de 3,2% sur la période 2020-2030 et la contribution du secteur des transports au Pib devrait être d’environ 11%.
Pour atteindre ces objectifs, une vision de développement à long terme, dont la deuxième phase d’opérationnalisation a pour cadre de référence la Snd30, préconise la transformation structurelle de l’économie et s’appuie, entre autres, sur le développement des infrastructures productives, notamment les infrastructures de transport.

En cohérence avec cette orientation stratégique, le ministère des Transports s’est fixé comme objectif sectoriel d’accroitre, d’ici 2030, la mobilité des personnes, des biens et de la logistique, par un système de transport multimodal, en accordant une attention particulière aux projets intégrateurs.
L’élaboration des plans directeurs la réhabilitation et la construction de nouvelles infrastructures dans tous les domaines des transports font partie de cet objectif sectoriel.

Transport ferroviaire

S’agissant du domaine ferroviaire, plusieurs projets sont envisagés, notamment la réhabilitation des lignes Belabo-Ngaoundéré, Douala-Yaoundé, Kumba-Mamfé, le développement de nouvelles lignes Edéa-Kribi-Lolabé-Campo, Douala-Limbé-Idenau, Douala-Ngaoundéré, et Mbalam-Kribi.

Domaine aéroportuaire

Le secteur de l’aviation civile étant dynamique, le Cameroun poursuit le processus de mise aux normes des aéroports internationaux, la modernisation des aéroports secondaires, ainsi que la restructuration de la compagnie aérienne nationale. Il est également envisagé la construction d’un aéroport de classe mondiale dans la zone littorale du pays.


Par ailleurs, plusieurs accords aériens internationaux lient le Cameroun aux différents Etats à travers le monde. De par sa position au cœur de l’Afrique, le pays aspire à être une destination privilégiée des compagnies aériennes.

Secteurs maritime, portuaire et fluvial

Dans le but de rendre ses places portuaires plus attractives et compétitives, le gouvernement s’emploie à réaliser des projets d’expansion et de modernisation des ports. Pour le port de Kribi, il s’agit de la finalisation de construction de la 2è phase prévue en 2024 et du développement de la zone industrielle intégrée de Kribi.

Pour le port de Douala, il est question de l’expansion dudit port par la construction d’un nouveau terminal d’exploitation d’une superficie de 42 hectares.
A côté de ces deux plateformes portuaires, les études relatives à la construction du port en eau profonde de Limbe sont en cours de réalisation.


Pour atteindre son plein potentiel en tant que hub régional en matière de logistique et de transport, le Cameroun ne ménage aucun effort pour accentuer la dématérialisation des procédures et d’alléger les formalités administratives, afin de réduire les coûts et délais de transit.

Ceci impliquerait, pour le trafic aérien des marchandises, de passer de 16249 de tonnes en 2020 à environ 147523 de tonnes en 2030 ; pour le trafic ferroviaire des marchandises, de 1,557 millions de tonnes en 2020 à 8,231 millions de tonnes en 2030 ; pour le trafic maritime des marchandises de 20,5 millions de tonnes en 2020 à près de 141 millions en 2030 ; pour le trafic routier des marchandises sur les corridors de 1,7 millions de tonnes en 2020 à environ 11,4 millions en 2030.


Les directeurs généraux des structures sous tutelles ont pris part à cet échange avec le public, entre autres, Thomas Owona Assoumou des Aéroports du Cameroun ; Paule Avomo Assoumou épse Koki de l’Autorité aéronautique; Cirus Ngo’o du Port autonome de Douala…

Bertrand TJANI

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