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Projets d’infrastructures : le Minpt résout le problème qui empêchait le Cameroun de construire plus de routes

L’appropriation du rapport final de l’étude en vue de l’élaboration d’un référentiel des prix unitaires des travaux routiers neufs visant à résoudre la problématique au ministère des Travaux publics a fait l’objet d’un séminaire, le 09 mars 2022 à Yaoundé.

Selon une étude technique, le ministère des Travaux publics (Mintp), en tant qu’ingénieur de l’Etat du Cameroun et maître d’ouvrage principal dans la construction des routes, a relevé que les projets de constructions routières ont généralement deux problèmes concernant le coût. Il s’agit notamment de la sous-évaluation de certains coûts, lorsqu’en position concurrentielle, les prestataires proposent des prix bas qui ne permettent pas à terme la réalisation des ouvrages de qualité ; et de la surévaluation des coûts de prestations et travaux exécutés, dans d’autres cas. C’est la raison d’être du séminaire que le Ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, a organisé, le 08 mars 2022 à Yaoundé, à l’intention des cadres du département ministériel. Les travaux ont été ouverts, par le Secrétaire général du Mintp.

Dans son allocution, Urbain Noël Ebang Mvé a fait savoir que « la maîtrise des coûts a un impact majeur sur la pérennité et la qualité des infrastructures routières. Une mauvaise appréciation des prix unitaires à une incidence sur la qualité, les coûts et les délais de réalisation des ouvrages routiers ».

Abondant dans son sens, le Directeur général des Etudes techniques, routières et d’Ouvrages d’art au Mintp s’est voulu explicite. « Lorsqu’on surévalue, ça ne permet pas à l’Etat de réaliser autant de linéaires de routes qu’il aurait bien voulus faire. Donc, on investit moins dans le domaine de la construction routière. C’est le problème que l’Etat a lorsque les coûts de projets routiers sont surévalués », a fait savoir Donnât Takueté, avant de poursuivre : « Mais également, lorsqu’il y a sous-évaluation de la part des entreprises qui doivent exécuter les travaux, on observe sur le terrain un travail assez laborieux, un travail pour lequel les gens cherchent forcément à mal faire, parce qu’ils veulent faire des économies pour rentrer dans les coûts qu’ils ont proposés. Donc, chaque problème a une conséquence qui n’est forcément pas bonne dans la réalisation des infrastructures routières ».

Référentiel des prix unitaires

Face à la situation, le ministère des Travaux publics s’est donné pour mission d’élaborer un référentiel des prix unitaires, « lequel devrait être maîtrisé par les acteurs dans la chaîne de mise en œuvre d’un projet routier neuf, depuis les études au cours desquelles on détermine le montant prévisionnel de l’opération passant par la passation du marché, étape au cours de laquelle on doit apprécier le coût proposé par le soumissionnaire et aussi pendant l’exécution du projet, étape pendant laquelle on est emmené souvent en fonction des circonstances et des imprévus qu’on peut avoir sur le terrain à apprécier des prix nouveaux proposés par les entreprises ». Selon le responsable, ce référentiel à s’approprier, qui a fait l’objet d’études, servira à chacune de ces étapes de sorte que le travail des différents acteurs soit plus logiquement apprécié. De manière précise, le référentiel en question traitera de la composition des coûts directs et indirects en termes de personnel, de matériel, de matériaux ; de la détermination des prix des tâches identifiées en tenant compte du personnel, du personnel, des matériels et des matériaux utilisés à travers l’élaboration des sous détails des prix… Étaient invités aux travaux, tous les acteurs professionnels, le ministère du Commerce et celui des Marchés publics. Grâce à cette rencontre stratégique, tout porte à espérer que le Cameroun peut désormais avoir plus de routes avec peu de moyens. Bonne gouvernance oblige.

Bertrand TJANI 

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