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Produits de première nécessité : le constat du ministre camerounais du commerce

Luc Magloire Mbarga Atangana a fait récemment le tour du propriétaire dans les supermarchés et autres espaces de distribution des produits de consommation courante de Yaoundé.

Le ministre du Commerce (Mincommerce) a visité les marchés et autres espaces de distribution des produits de première nécessité de la ville de Yaoundé, le 1er avril 2021. Ce périple a permis à Luc Magloire Mbarga Atangana de faire l’état des lieux des points de ravitaillement des consommateurs en denrées tels que le riz, la farine, le sucre, le poisson, la viande, le pain, les pâtes alimentaires… Tout comme les prix pratiqués dans l’écoulement de ces différents produits.

Au constat, d’importants stocks de denrées alimentaires et matériaux de construction disponibles pour la moitié de l’année en cours. Les coûts de certains produits n’ont pas laissé indifférent le Mincommerce. Car, ils se situent en deçà de ceux homologués. C’est le cas du riz dont la diversification des sources chinoise et indienne donne l’accès à toutes les bourses, soit 16.500 Fcfa le sac de 50 kilogrammes de 5% brisures contre 17.500 Fcfa, prix officiel. La rareté du maquereau 25+ observée dans les marchés, pour ce qui est du poisson, n’est pas une spécificité camerounaise. Selon les opérateurs du secteur, cette situation mondiale est liée à la période dite de reproduction ou de repos biologique de l’espèce. Aussi, indiquent-ils que des dispositions ont néanmoins été prises, pour qu’il y ait des produits de substitution sur le marché, notamment les maquereaux irlandais et sénégalais. Quant au tilapia, sa rareté s’explique en partie par la politique d’import substitution que prône le chef de l’Etat, Paul Biya, laquelle consiste à limiter les importations afin de promouvoir la production locale.

Prix abordables

En ce qui concerne la viande de bœuf, le kilogramme de viande sans os se vend à 2800 Fcfa contre 2300 Fcfa avec os. Le prix du sucre, lui, varie de 600 à 700 Fcfa dans les espaces marchands de la capitale. La baguette de pain, à son tour, est vendue à 125 Fcfa au consommateur dans les boulangeries de la place. Lors du point de presse donné, le ministre Mbarga Atangana a laissé entendre que la crise sanitaire marquée par le Covid-19 a entrainé des difficultés d’approvisionnement à travers le monde ainsi qu’une envolée des prix de l’ordre de 40% due au confinement observé dans les pays producteurs avec pour conséquence directe la baisse de la main d’œuvre et de la production. Aussi le taux du fret maritime a connu une augmentation de 10 à 20%. Malgré ces différents facteurs, les prix des produits sont restés stables au Cameroun. Etat des lieux qui a donné au Mincommerce de saluer la résilience observée dans le secteur : « Quoiqu’il en soit, nos marchés ne courent aucun risque de pénurie, parce que nous avons anticipé. Les prix pratiqués sont en dessous des prix officiels pour certains produits. Que les médias cessent d’agiter le chiffon rouge, pour inquiéter les consommateurs ». Pour lutter contre la spéculation, le ministre a rappelé que le 1502, numéro d’utilité publique, est gratuitement ouvert pour toute dénonciation des pratiques commerciales illicites.

Prenant la parole, le chef de la Brigade nationale des contrôles et de la répression des fraudes, a tablé sur la qualité des produits en circulation. Barbara Aline Elemva a informé qu’il y a des mentions obligatoires, notamment les noms des produits, ceux de leurs fabricants, les dates de péremption, la constitution des produits, la référence à la norme… « Depuis l’année dernière, on est à 27 normes rendues d’application obligatoire. C’est pour l’efficacité des contrôles directs par les consommateurs de la certification de la conformité des produits mis en circulation », a fait savoir le responsable. Le délégué départemental du Commerce pour le Mfoundi, quant à lui, est revenu sur la traque des commerçants véreux que mène au quotidien son équipe. « Les commerçants qui ne respectent pas les prix homologués sont systématiquement frappés de sanctions. Nous avons des équipes de surveillance permanente sur le terrain, en vue de traquer ceux qui jouent avec ces prix. Evidemment, il y a des gens qui contournent les contrôles. Mais, nous finissons généralement par les surprendre », a déclaré Joseph Zambo Manga.

Bertrand TJANI

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