Plus qu’une célébration, la 31ème Journée Mondiale des Enseignants dans le département du Moungo a été l’occasion de magnifier, d’honorer, voire de « déifier » les « Seigneurs de la craie ». Le Préfet du Moungo leur a décerné médailles et palmes académiques au nom du Président de la République, symbole fort pour « Valoriser la voix des enseignants » par la « Nation reconnaissante ». Déclaration forte du Préfet Yves Bertrand Noël Ndjana à la place des fêtes de Nkongsamba, le 05 octobre 2024: « Chers enseignants, la république vous aime! La république vous aime parceque sans vous, elle n’existerait pas ».
Place des fêtes de Nkongsamba ce samedi 05 octobre 2024, tout est à la laudation, tout est à la magnificence, tout est à la gloire des « Seigneurs de la craie ». C’est leur jour de déification.
Et le Préfet du Moungo tout seigneur tout honneur, s’est fait le porte-parole et du Moungo profond, et de la république d’en haut, celle incarnée par le Chef de l’État, Paul Biya, pour transmettre aux enseignants le sentiment d’amour et de haute considération de tout le peuple camerounais : « chacun d’entre nous doit quelque chose aux enseignants.
Comment ne pas vous valoriser ! Si nous sommes debout, c’est parce que vous avez été là ; si nous sommes debout, c’est parce que vous êtes toujours là ! Nous sommes fiers de vous ».
Dans le Moungo plus qu’ailleurs, les enseignants sont des modèles de « la république exemplaire » que le Président Paul Biya appelle de tous ses vœux. À force de travail, ils ont fait du Moungo, le vrai « Quartier Latin » du Littoral, si ce n’est de tout le Cameroun.
Le Moungo éducatif se porte bien. Insigne fierté, ils sont partis de la place des fêtes de Nkongsamba ce samedi 05 octobre, le torse bombé de médailles et palmes académiques décernées par le premier enseignant camerounais, Paul Biya.
Non pas que le Moungo ait un « Statut particulier des enseignants ».
Non! Madame le Proviseur du Lycée Bilingue de Nkongsamba délivrant la leçon inaugurale, a rappelé à la république leurs légitimes et bien fondées revendications. Le préfet reconnaît d’ailleurs cette légitimité des doléances fortes, de ceux qu’il appelle affectueusement « la première épouse de la république », qui, malgré les difficultés rencontrées dans son ménage, ne lâche pas ses enfants et sa famille : « Parce que vous vous levez le matin pour faire grandir la famille, quand nous rentrons le soir, le repas est servi ».
C’est la parabole de l’enseignant dévoué du Moungo. Dans le Moungo, les enseignants ont donc choisi de conclure « un nouveau contrat social », en donnant de la voix pour plus de succès des apprenants.
C’est la raison pour laquelle, la plus haute autorité du département dira à leur suffrage : « Je félicite nos enseignants du Moungo, qui de nuit comme de jour, sous la pluie et sous le soleil, jouent pleinement leur rôle ». Conclusion du Préfet : « Chers enseignants, la république vous aime ; parce que sans vous, elle n’existerait pas ». Bonne fête aux enseignants !
Siméon AVA (Correspondance particulière)
