Isabelle Kenne, directrice d’une agence de publicité, communication, branding et stratégie publicitaire, et Michelle Fodjo, promotrice d’une entreprise spécialisée en transformation des fruits en jus naturels, font son bonhomme de chemin au Cameroun en matière de création d’emplois jeunes dans le cadre de cet ambitieux programme.
La jeune Isabelle quitte l’Afrique du Sud pour le Cameroun, où elle croit avoir des choses à donner à la nation qui l’a vu naître. Malgré de nombreuses difficultés rentrées dans sa nouvelle vie professionnelle, elle mettra tout en œuvre pour surmonter les obstacles. Elle lance ainsi une agence de communication, de publicité et de production audiovisuelle. « Je m’appelle Isabelle Kenne. Je suis directrice de Rise media communication, une agence de publicité, communication, branding et stratégie publicitaire. J’ai postulé au Pts-Jeunes en 2017 et j’ai obtenu mon financement cette année. Les procédures de financements sont échelonnées sur une durée de trois ans. A partir de mai 2021, nous sommes supposés payer les échéances sur la base de nos crédits obtenus d’une valeur, pour moi, de 200.000 Fcfa par mois. », déclare la jeune entrepreneure.
Mue par le besoin de locaux spacieux, la jeune Isabelle Kenne tend la main au Minjec en 2017 et trois ans plus tard, elle reçoit son financement, qui lui permet d’accéder de réaliser son projet. « Le financement, pour ma part, m’a apporté énormément, parce que, dans un premier temps, j’exploite cet espace qui est assez réduit. Ma prochaine étape va consister à aménager mon espace que j’ai déjà, grâce au financement obtenu du Pts-Jeunes. Il est question pour moi d’augmenter la capacité de mon personnel, de recruter d’autres personnes, parce qu’avec le temps, on aura un assez grand volume de travail. Déjà, c’est en train de venir. Aussi, il est question d’étendre ma capacité de services. Je voudrais me développer dans les services que je n’offrais pas avant, notamment la communication par l’objet et les impressions numériques. », a-t-elle expliqué. Comme qui dirait, tout vient à point nommé à celui qui sait attendre.
Satisfaite du financement accordé, Isabelle Kenne, dans ses nouveaux bureaux, conseille aux jeunes de ne pas avoir peur de se lancer dans des activités et surtout de ne pas avoir peur de l’échec, mais d’avoir confiance en soi. « Mon conseil premier que je vais donner, parce que ça part d’une expérience personnelle, c’est qu’un entrepreneur doit s’attendre à l’échec, il doit se préparer à l’échec, parce que c’est le chemin par lequel il passe ; il ne doit pas baisser les bras ; il doit être focalisé à ses objectifs, ne pas avoir peur de recommencer. L’échec sera un tremplin pour la réussite. », explique-t-elle davantage.
Faut-il le relever, Isabelle Kenne emploie des Camerounais, grâce au Plan triennal spécial jeunes. « Je voudrais saisir l’opportunité, pour encourager tous les jeunes, qui sont en attente de leurs financements dans le cadre du Plan triennal spécial jeunes, à prendre leur mal en patience, à persévérer et à croire qu’effectivement ça va se réaliser. Et aussi, je voudrais encourager la jeunesse à postuler, parce que les financements sont en cours, c’est réel. Nous avons reçu des financements, et nous voyons nos projets devenir une réalité. Je voudrais encourager les jeunes à se rapprocher des centres multifonctionnels de promotion des jeunes du Minjec, de prendre des renseignements et de postuler en ligne, pour avoir des financements pour leurs projets.
Spécialiste des jus naturels
Michelle Fodjo, femme d’affaires dans l’âme, s’est lancée très tôt dans la transformation et la distribution des fruits en jus naturels bio sans additifs. Mère de trois enfants, son activité n’a pas connu l’effet escompté dès le départ. Elle a subi plusieurs échecs. Car, il n’a pas été facile pour elle de concilier famille et affaires. Elle fait partie des nombreux jeunes, qui ont bénéficié du financement du Plan triennal spécial jeunes. « Je m’appelle mademoiselle Fodjo Michelle. J’exerce depuis 2010 dans fabrication et la distribution des jus de fruits naturels. Ce financement m’a beaucoup motivé, pour me permettre d’améliorer la qualité des produits, et de pouvoir satisfaire ma clientèle. », indique la jeune Michelle Fodjo.
La jeune entrepreneure a décuplé la production de son entreprise de production et de distribution des jus de fruits naturels. Elle attend des machines commandées à l’étranger, pour s’industrialiser. « J’ai bénéficié d’un accompagnement de loyer et d’aménagement, grâce aux équipements que j’ai reçus. Pour l’instant, j’attends un fonds de roulement, pour pouvoir finaliser mon projet. Beaucoup de jeunes ne sont pas véritablement informés de ce programme. Il va falloir mieux les informer soit par des Sms, soit par des chaînes de télévision, des radios, des journaux pour qu’ils soient mieux informés. Je me suis rendue compte que beaucoup de jeunes sont découragés, ils ne sont pas motivés. Pour mon cas, c’est depuis 2017 que j’ai déposé mon dossier. En 2020, il s’est réalisé. Je ne me suis pas découragée. Je continue. Car, j’ai cru en ce que je fais. Mon rêve est devenu réalité. », se réjouit-elle. Faut-il le relever, le Pts-Jeunes est une niche d’emplois en droite ligne de la politique des Grandes réalisations du président de la république, Paul Biya. Dans toutes les régions du Cameroun en général et celle du Littoral en particulier, ce plan fait son bonhomme de chemin sous la supervision des responsables du Minjec, qui ne ménagent aucun effort pour sa réussite.
Bertrand TJANI