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Pacte colonial : comment Leclerc, Churchill et De Gaulle se sont partagé l’Afrique



Au soir du 18 juin 1940 lorsque Charles de Gaulle se proclame Chef de la France libre avec l’onction de Churchill, il ne dispose que de cent mille franc-or et n’a pas de soldats sous son commandement. Pourtant c’est avec aplomb qu’il affirme que
la guerre sera mondiale et que la France doit continuer la lutte contre le nazisme en s’appuyant sur trois facteurs, dans l’ordre
1) l’Empire colonial français 2) la puissance navale britannique 3) la puissante industrie des États-Unis.
 
L’empire colonial français en Afrique ou la base arrière du Général De Gaulle, le général qui faisait la Guerre à crédit. Installé maintenant à Londres, le général de Gaulle ouvre un compte au trésor britannique car il a convenu avec Churchill que les opérations de guerre de la France libre seront financées par des avances du trésor britannique remboursables après la victoire.
Les produits du compte d’opérations sont 1) les avances de Churchill 2) les recettes des exportations des colonies françaises 3) Diverses ressources. Ceci explique pourquoi les toutes premières opérations de guerre du général de
Gaulle aient pour objectif de ravir à Pétain le contrôle des territoires d’Afrique noire pour servir de base économique et militaire au Chef de la France libre.
LE PACtE COLONIAL SECREt CHuRCHILL/DE GAuLLE Charles de Gaulle, le général bonapartiste qui veut sauver l’Empire
En fin stratège homme politique, dès le 26 de juin, de Gaulle avait chargé le juriste René Cassin de rédiger la mouture d’un mémorandum à envoyer à Churchill dont l’essence est d’obtenir du premier ministre britannique Winston Churchill, la promesse que la Grande-Bretagne ne va pas profiter de l’affaiblissement de l’armée française pour s’emparer des colonies de l’Empire français. Une autre mouture du mémorandum sera envoyée après accusé de réception de la première ; s’en suivront d’intenses négociations entre la partie anglaise et la France libre. Le 7 août 1940, sera conclu favorablement cet échange de mémos avec un accord sur un texte en cinq points essentiels signé au cours d’une sobre cérémonie au château du Chequers près de Londres. Quoiqu’officiel, l’Accord du Chequers restera
un acte de diplomatie secrète, longtemps ignoré du public ; il y a de quoi c’est un pacte colonial honteux car en ce qui nous concerne, l’Accord du Chequers entretient le rêve de grandeur de la France et garantit l’intégrité de l’Empire colonial français, un véritable pacte de partage impérialiste qui se situe dans la lignée de l’Accord Sykes/Picot de 1916 qui avait réalisé la Partition du Cameroun en une zone anglophone et une zone francophone.
 
La conquête de l’empire colonial français en Afrique noire
Immédiatement et en application de l’Accord du Chequers les deux parties finalisent les contours d’une opération militaire en outremer. Les juristes français ont négocié avec les britanniques que le champ d’application de l’Accord du Chequers soit étendu aux territoires sous Mandat donc le Cameroun est visé en premier chef, parce que ce territoire produit déjà des denrées dites stratégiques en temps de guerre dont le caoutchouc naturel, l’huile de palme et le café, cacao. De sorte que si le général de Gaulle fait la Guerre à crédit, il a quand même des revenus. Dakar est également visé parce que le 30 mai 1940 avant de fuir Paris pour Vichy, le gouvernement français avait débuté l’évacuation du stock d’or de la Banque de France pour éviter que l’armée allemande ne s’en empare une fois entrée dans Paris.
L’opération au Cameroun sera exécutée par des militaires français exclusivement et avec des armes françaises, l’Angleterre fournissant uniquement la logistique de transport et finances. Une équipe française mixte civile et militaire quitte Londres au courant du mois d’août avec pour destination Lagos où elle est accueillie par les autorités de ce pays de l’empire britannique. Leur mission : réussir par la négociation ou par la force le ralliement du Cameroun et de toute l’Afrique équatoriale française à la cause de la France libre soutenue par la Grande-Bretagne.
Parmi les civils on note la présence de René Pleven, juriste et économiste qui a rédigé la convention du compte d’opérations ; il tient des pourparlers à caractère économique et financier avec les autorités britanniques de Lagos. Son rôle économique consiste à organiser les circuits d’exportation des produits du
Cameroun via le Nigéria voisin et tout réorienter vers le compte d’opération à Londres. Ainsi ce compte d’opérations sera également crédité de recettes d’exportations du Cameroun.
 
Félix Eboué, le franc-maçon libérateur
 
René Pleven s’envole pour le Tchad où il recueille dès le 26 août 1940 le ralliement de Félix Eboué, le gouverneur noir originaire des Antilles. Ce succès est également dû au ralliement individuel du commandant d’armes du Tchad, le lieutenant-colonel Pierre Marchand qui s’était déjà montré favorable à l’Appel du 18 juin. Par la suite René Pleven est envoyé à Bangui pour le même résultat.
 
L’épopée Leclerc au Cameroun
 
Parmi les militaires on cite d’abord le chef de l’expédition militaire qui est l’officier Philippe de Hautecloque, capitaine promu Commandant la veille ; il a convenu avec de Gaulle de porter le pseudonyme Leclerc, afin de « protéger sa famille », croit-on. Son second est le capitaine Boislambert. L’effectif de l’équipe est réduit à 22 hommes seulement parmi lesquels des soldats réguliers et aussi des partisans gaullistes venus de Douala en mission avancée ; la plupart de ces hommes sont qualifiés de « volontaires » car il faut donner l’impression que ce n’est pas l’armée régulière française qui attaque le Cameroun ; en effet une clause du régime du Mandat interdit à la puissance mandataire de mener des opérations de guerre à partir du territoire sous mandat ; seules les forces de maintien de l’ordre public interne sont autorisées.
L’expédition quitte Lagos pour tiko, petit port du Cameroun occidental sous mandat britannique et embarque dans trois pirogues pour rejoindre Douala par les criques qui relient la rivière Mungo à l’estuaire du Wouri.
Composé de 22 français et 11 pagayeurs indigènes, le petit corps expéditionnaire glisse silencieusement sur l’eau au milieu de la nuit du 26 au 27 août 1940, pour atteindre Youpwè le point de débarquement convenu avec « les partisans gaullistes» membres des réseaux ; ce site est choisi parce la résidence du commandant de la place de Douala est hissée sur le haut de la falaise juste après le lieu de débarquement et les soldats peuvent même y accéder en grimpant avec des cordages. D’une manière ou d’une autre, un détachement grimpe rapidement la falaise, accède à la résidence du commandant et peut y pénétrer sans coup férir : c’est que la garde légère a déjà été neutralisée par des partisans. Le commandant entend un léger bruit dans sa chambre et se déporte pour allumer la lampe ; quand il se retourne, il voit un fusil pointé sur sa tempe; il est 2H36 minutes. Premier succès du coup de main audacieux dont la réussite fonde la légende du futur général Leclerc.
Cela étant fait, rien n’est acquis Douala est protégé par la garnison de Mbopi qui compte un effectif bien supérieur aux 22 hommes de l’expédition. De plus la situation politique est confuse. Plus qu’une opération militaire en raison de la clause du Mandat précitée, la mission doit user de la persuasion. Sur le plan politique, la communauté française à Douala et au Cameroun est divisée en trois factions 1) les vichystes respectueux des institutions 2) les colons qui veulent proclamer l’indépendance du Cameroun territoire sous mandat de la SDN afin d’ériger un régime d’Apartheid sous leur contrôle 3) les partisans de l’Appel du 18 juin mobilisés notamment par les réseaux francophiles que le ministre des Colonies Georges Mandel avait organisés depuis deux ans.
La nouvelle s’étant répandue qu’une force envoyée par de Gaulle s’est emparée du palais du gouverneur et de la Radio, des pourparlers se déroulent tout le restant de la nuit dans différents domiciles. Leclerc en officier de cavalerie veut aller vite et se rend à la Radio à l’aube de ce 27 août 1940 pour annoncer le succès de son coup de main exécuté par des militaires français avec des armes françaises sur ordre du général de Gaulle au détriment du régime de Vichy, en conséquence le Cameroun recouvre son indépendance politique et économique ; ces derniers mots contournent la position des nombreux colons qui veulent l’indépendance.
Sur le plan militaire, la situation va se décanter rapidement dans la journée car fort heureusement le capitaine Dio est arrivé du Tchad avec une centaine de tirailleurs sénégalais et décide de se soumettre Leclerc ce qui lève les réticences de la garnison de Mbopi. Dio est ainsi en phase avec son chef hiérarchique Pierre Marchand. Tout est maitrisé militairement.
Dès lors, le chef de l’expédition peut lire à Radio Douala le 28 août 1940, le texte d’une proclamation approuvée après un échange de télégrammes avec Londres : « Ici le Colonel
Leclerc ; je déclare aujourd’hui prendre possession du territoire du Cameroun au nom du général de Gaulle ». Le texte du 28 août ne parle plus d’indépendance. De Gaulle nomme
Leclerc au poste de Commissaire au Cameroun.
 
L’expédition de Dakar
 
Toujours en application de l’Accord du Chequers les deux parties lancent l’expédition de Dakar, cette fois ci une véritable opération militaire qui va déployer une puissante escadre comprenant une vingtaine de vaisseaux de guerre anglais et deux cargos civils français.
Le 23 septembre l’escadre franco-britannique s’est présentée devant le port de Dakar dans le but d’obtenir le ralliement l’AOF ; le général de Gaulle en personne est à bord, au côté de l’amiral Cunningham. Les pourparlers préalables vont échouer car dans le camp en face, le gouverneur Boisson est un vichyste fraîchement nommé par Pétain. Sur le plan militaire
Boisson dispose d’une vingtaine de vaisseaux de guerre également et ses troupes au sol sont bien nombreuses. Après quelques échanges de feu, 203 français se sont entretués, quelques vaisseaux coulés. Puis Boisson a fait décoller l’aviation et réussit à contraindre l’escadre à rebrousser chemin. Le chef de la France libre est déçu, il n’a pas pu mettre la main sur l’or, le nerf de la guerre. Une bonne partie de l’escadre va se replier sur la Sierra Leone, de Gaulle compris et vise maintenant une attaque sur le Gabon.
 
De Gaulle foule le sol de l’empire
….. à Douala
 
Le 8 octobre 1940 Charles de Gaulle est tout heureux de fouler le sol « français » pour la première fois depuis cinq mois ; à son côté Leclerc qu’il confirme colonel ; après l’échec de
Dakar ça donne le baume au cœur. Dans la foulée les trois autres officiers qui ont joué un rôle clé sont promus, à savoir de Boislambert, Pierre Marchand et Dio. Avant de quitter
Douala, de Gaulle approuve le plan de conquête du Gabon.
 
Campagne du Gabon
 
Le 8 novembre Leclerc, rejoint par le chef de bataillon Koenig qui a fait partie de la malheureuse expédition de Dakar, lance le raid sur Libreville qui permettra d’ajouter ce territoire dans l’escarcelle du général de Gaulle. Si la conquête du Cameroun s’est réalisée sans tirer un coup de feu, il convient de relever les faits qui donnent un caractère tragique à la campagne du Gabon, car après la tragédie de Mers el Kebir, le sang français a encore coulé. Les français se sont entretués au Gabon, une vingtaine de morts dans les deux camps et des navires détruits. Constatant la reddition de ses forces militaires, Masson, gouverneur du Gabon, se suicide tandis que le général têtu son chef militaire refuse de rallier la France libre et sera interné comme prisonnier de guerre pendant deux ans.
 
Et De Gaulle créa la franceafrique
 
Par ailleurs, le Colonel Edgar de Larminat envoyé en mission avancée à Léopoldville, a organisé le ralliement de Brazzaville, et c’est toute l’AEF qui se rallie alors. Le 27 octobre 1940 les trois personnages qui ont tenu un rôle décisif dans la conquête du Cameroun et de l’AEF sont nommés au Conseil de défense de l’Empire, l’organe dirigeant de la France libre basé à Londres.
Présidé par de Gaulle le Conseil compte douze membres dont René Cassin, Leclerc, Félix Eboué et de Larminat. Voilà comment Leclerc est sorti du lot des quelque vingt mille capitaines de l’armée française pour devenir l’un des douze dirigeants de son pays en l’espace de cent jours, comme par enchantement selon le mot de Gaulle.
En novembre 1940 le général de Gaulle nomme Leclerc commandant militaire au tchad, de Larminat gouverneur général de l’AEF et leur assigne la mission de lever des troupes indigènes pour aller au contact de l’ennemi dans le désert car jusqu’à présent la cause de la France libre a fait couler du sang français sans tuer un seul ennemi.
Si des territoires d’outre-mer dont la Nouvelle-Calédonie et les îles Hébrides avaient déclaré leur ralliement quelques jours après l’Appel du 18 juin, c’est véritablement cette assise territoriale en Afrique centrale qui va hisser Charles de Gaulle sur un autre pallier ; en effet de nombreux leaders français civils comme militaires ont opté pour la Résistance mais n’ont pas les pieds sur terre. René Pleven peut maintenant mettre en place les réseaux d’entreprises éco économiques pour financer la cause du gaullisme, ce qu’on appellera plus tard la FranceAfrique.
 
Intervention des Etats-Unis en Afrique du nord
 
Mais l’AOF et les colonies françaises du Maghreb échappent au contrôle du général de Gaulle. Il faudra attendre le débarquement anglo-américain en Afrique du nord en novembre 1942 pour voir finalement Dakar et l’AOF se rallier. Pour sa part, l’armée française en Afrique du nord compte plus de cent mille hommes. Or à l’exception notable du colonel
Antoine Béthouard qui a aidé les américains à l’occasion du débarquement, les officiers supérieurs avec pour chef le général Juin prennent le débarquement comme un fait accompli en raison de la supériorité militaire des forces d’invasion mais n’ont aucun désir de se soumettre à ce de Gaulle qu’on accuse de rouler pour Churchill.
Le général Eisenhower est le chef de la force qui a débarqué en Afrique du nord ; il apprend que l’Amiral Darlan, adjoint de Pétain qui se trouve à Alger par coïncidence, se montre désireux de se soumettre aux américains. Eisenhower nomme Darlan au commandement civil français ; il nomme au commandement militaire le général Giraud que les américains ont fait venir par sous-marin ; ce dernier est plus ancien que de Gaulle dans le grade de général et les américains veulent que Giraud soit le chef des forces françaises que les Etats-unis s’apprêtent à équiper. Churchill n’est pas content car ce rôle est dévolu à de Gaulle deux plus de deux ans. En vérité le président Roosevelt appréciait peu le trait de caractère de Charles de Gaulle toujours en train d’affirmer son nationalisme et défendre l’indépendance de la France. La stratégie du général de Gaulle se complique lorsque Darlan est assassiné le 24 décembre 1942 et Giraud peut alors cumuler le commandement civil et militaire. Une fois de plus, de Gaulle sera sauvé par ses fidèles officiers Leclerc, Edgar de Larminat et Koenig. Leclerc a accru sa notoriété par ses exploits à Kouffra et dans le Fezzan libyen en menant sa colonne surprendre l’ennemi à partir du Tchad. En décembre 1942 de Larminat s’est illustré à Bir Hakeim en menant 3000 hommes affronter 37000 ennemis. En avril 1943 la colonne Leclerc de neuf mille hommes a traversé le Sahara et participe aux combats en Tunisie, au sein des troupes américaines, de façon distincte des troupes du général Juin qui s’est finalement engagé dans la cause des alliés franco-britanniques. Le général Juin, à cause de son ralliement tarif, n’a pas l’aura de Leclerc et c’est Leclerc qui est chaleureusement acclamé par la foule après les victoires à Gabès en Tunisie en avril 1943. Ces succès militaires ont été déterminants dans la reconnaissance internationale du général de Gaulle comme un partenaire sérieux possiblement chef de la France qui combat. Reste à en découdre avec son rival Giraud.
Son prestige étant rehaussé le général de Gaulle quitte Londres le 30 mai 1943 et s’installe à Alger dans le but de reprendre l’initiative. Il s’en suit la création du Comité national de la
France libre en abrégé Comité d’Alger le 3 juin1943. Le Comité d’Alger va formaliser le bicéphalisme sous lequel Giraud et de Gaulle sont co-présidents de cet organe ; le commandement militaire confié à Giraud à la satisfaction des américains ; le chef politique étant de Gaulle.
Puis, avant la fin de l’année, Giraud est mis en minorité au sein de ce Comité et évincé, donc de Gaulle reste seul chef de la France libre qui combat avec les Alliés.
 
Leclerc, De Gaulle descendent les
Champs-Elysées
 
Une division blindée est formée par Leclerc et équipée de chars américains ; elle participe aux préparatifs du prochain débarquement en Normandie. Leclerc va encore jouer un rôle-clé en faveur de son chef de Gaulle après le débarquement du 6 juin 1944 en Normandie ; trois millions de soldats débarquent en France, parmi lesquels seulement treize mille français seulement.
En fin politique, de Gaulle observe des signes que les américains ont l’intention de considérer la France comme un pays vaincu, le sort qui attend l’Allemagne et l’Italie lorsque les troupes américaines entreront à Berlin et Rome ; alors discrètement de Gaulle ordonne à Leclerc de décrocher du dispositif américain et rejoindre Paris de sorte que la capitale française soit libérée par l’armée française exclusivement. Officier de cavalerie, Leclerc va foncer sur Paris avec sa 2ème division blindée. Au terme d’une bataille urbaine et de combats qui ont vu la participation effective de la résistance intérieure menée surtout par les communistes, Leclerc recueille la reddition du commandant allemand le maréchal Von Choltitz. La France a sauvé son indépendance.
Ce rôle de libérateur de Paris est forgé par cette photo qui montre Leclerc au côté du général de Gaulle en train de descendre l’avenue des Champs-Elysées le 25 août 1944 sous les acclamations de la foule. Et de Gaulle prit le pouvoir en France, après que Leclerc eût pris le pouvoir au Cameroun le 27 août 1940. Au printemps 1945 Leclerc avec sa 2ème division blindée poursuit l’ennemi pour le déloger de Strasbourg, accomplissant le serment de Kouffra, puis il pénètre en Allemagne, présence qui ouvre à la France une zone d’occupation en qualité de vainqueur.
 
Epilogue
 
Ultime récompense, Leclerc sera élevé à la dignité de Maréchal de France en 1952, le même jour que deux autres officiers bien plus âgés que lui qui se sont distingués en menant des opérations militaires en Afrique du nord sous les ordres du général de Gaulle, à savoir le général de Lattre de tassigny et le général Juin. Pour sa part, Charles de Gaulle ne deviendra pas maréchal pour la simple raison qu’il a choisi d’être
Chef politique en concédant le rôle de chef militaire au général Giraud lors de la formation du Comité d’Alger, abandonnant ainsi sa carrière militaire. Chef du gouvernement après août
1944, de Gaulle réussit à trouver un siège permanent au Conseil de sécurité de l’Onu ; puis président de la République de 1958 à 1969, il tire la première bombe atomique de la France dans le sud de l’Algérie, encore colonie de l’Empire qu’il a préservé grâce à l’Accord du Chequers du 7 août 1940 – août décidément le mois fétiche.
 
Par Bernard Ouandji, économiste
 

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