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Le 3ème panel des échanges qui concerne les secteurs d’activités des infrastructures, production et commerce a eu lieu le 06 février 2025. C’était en présence des membres du gouvernement des secteurs concernés.
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Débuté le 03 février dernier au Musée national, les échanges entre les membres du gouvernement et la jeunesse sont l’une des innovations de cette 59e édition de la onzaine de la jeunesse. Ces échanges permettent aux jeunes de poser des questions et de partager leurs préoccupations avec les membres du gouvernement. Pour cette troisième séance d’échanges, on note la présence des ministres Achille Bassileken III des Petites et moyennes entreprises de l’économie sociale et de l’artisanat ; Luc Magloire Mbarga Atangana du Commerce ; Henry Eyebe Ayissi du Cadastre et des affaires foncières ; et Gabriel Mbairobe de l’Agriculture et développement rural.
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La première prise de parole est celle de Fadimatou Iyawa Ousmanou, présidente du bureau national du Conseil national de la jeunesse du Cameroun (Cnjc). Elle va saluer la présence de ces membres du gouvernement et indique que cette rencontre est une réponse aux avis des jeunes issus des consultations auprès de ces derniers dans le cadre de la révision de la politique nationale de la Jeunesse. « Il est question de donner la bonne information aux jeunes, pour que tout soit fait pour nous avec nous », souligne la présidente du CNJC.
Répondant aux différentes questions posées par les jeunes aux membres du gouvernement à savoir : pour le Mincaf : quelles sont les mesures d’amélioration de l’information des jeunes sur l’accès au foncier ? Au Mincommerce : quelles sont les mesures prises pour faciliter le pouvoir d’achat des jeunes ? Au Minader : quels sont les mécanismes en faveur de l’installation des jeunes en milieu rural en vue de la mise en œuvre du Pisaah ?
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Henri Eyebe Ayissi, Mincaf a dans sa prise de parole souligné que l’accès aux titres fonciers au Cameroun est bel et bien possible. Un jeune peut hériter d’un titré foncier et peut s’accompagner par la loi jusqu’à l’âge de 41 ans pour disposer de ce titre, explique-il. Avant d’orienter les jeunes vers les services compétents de son département ministériel pour un accompagnement efficace dans ce domaine. Il cite d’ailleurs le Numéro vert, 1527, où les jeunes peuvent appeler en cas de difficultés.
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Le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, pour sa part a expliqué la cherté de la vie qui a cours actuellement par un contexte marqué par la pandémie à covid-19 qui a fait en sorte que les gens cessent de produire et de vendre, et la guerre en Ukraine qui est venue renforcer l’augmentation des coûts des produits de première nécessité. Le gouvernement, fait savoir le Mincommerce, a opté pour la stratégie offensive, matérialisée par le chef de l’État à travers la politique d’import-substitution qui est mise en œuvre dans les 5 zones écologiques. Ici, il est question de »doubler la production agricole du Cameroun », afin de profiter de la zone de libre-échange continentale qui est un marché unique et ouvert sans barrières.
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Parlant de cette production, il met une emphase sur la culture du Cacao. « Avec deux sacs de cacao, vous gagnez 1 million », dit-il aux jeunes. Dans cet élan il cite le projet »New Generation » mis sur pied de concert avec le ministère de l’Agriculture. « Allez-vous renseigner, on met à votre disposition 3 hectares de cacao pendant une certaine durée », lance Luc Magloire Mbarga Atangana aux jeunes. Il assure par ailleurs travailler avec des partenaires pour qu’à partir de la carte jeune biométrique, les jeunes puissent avoir des produits et services à coûts réduits.
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« Notre vraie richesse est l’agriculture », a déclaré le Minader Gabriel Mbairobe, à l’entame de son propos. Selon lui, plusieurs programmes et projets sont mis en place en faveur des jeunes dans son département. Notamment le PEA Jeunes qui a mis 4250 hectares dans l’Adamaoua pour 450 jeunes, à l’Est 600 hectares pour 200 jeunes, au Nord 800 hectares pour recevoir 80 jeunes ; le deuxième projet est financé par l’Agence française de développement qui offre des formations agricoles au jeunes avec des centres qui capacitent les jeunes dans les domaines varié de l’agriculture et qui a permis de financer plus de 3000 jeunes ; le troisième projet est le PIAASI ; le projet Enable youth qui a permis de financer environs 1700 jeunes pour un fonds de garantie environ 1,7 milliards.
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Achille Bassiliken III, Ministre des Petites et Moyennes Entreprises, de l’Economie Sociale et de l’Artisanat pour répondre aux jeunes commence par un exercice. Ainsi, il demande aux jeunes présents : combien sont ceux qui pensent que l’entrepreneuriat est les créneaux de la richesse ? Bien évidemment, peu sont ceux qui connaissent la valeur de l’entrepreneuriat. Au Minpmeesa dit-il, il existe des incubateurs spécialisés qui accompagnent les jeunes dans le domaine du textile, de la transformation et du made in Cameroon. « Nous avons en matière de bilan créer des conditions pour faciliter aux jeunes de créer son entreprise en 72 heures dans toutes les régions du Cameroun; la facilitation de l’accès au financement en collaboration avec le Minjec le Fonds de Garantie aux Jeunes Entrepreneurs. À ce jour, des guichets spécifiques ont été mis en place pour accompagner les jeunes. En termes de bilan général, le Minpmeesa a pu mobiliser 21 milliards de francs pour accompagner les jeunes dans leurs plans d’affaires. Les banques concernées, la Banque Islamique du Développement, la Bange Bank, Afriland First Bank, etc. Donc chers jeunes n’hésitez pas de contacter le Minpmeesa en cas de besoin de financement », a souligner le Ministre Achille Bassiliken III. Un seul site d’information sur tout ce que fait le Minpmeesa à l’endroit des jeunes : www.minpmeesa.gov.cm
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Suite des échanges
Les échanges se poursuivent avec des questions adressées par les jeunes aux Minmidt : quelles sont les opportunités incitatives en matière de de promotion et de la participation des jeunes à la croissance du Cameroun dans le domaine du mine? Au Minfof: quelles sont les opportunités et facilités offertes aux jeunes désireux de réussir leurs insertions socioéconomiques dans les zones industrielles spécialisées de bois?
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Répondant à la question à lui posé, le Secrétaire général du Minmidt dit que l’État camerounais est à pied d’œuvre pour des opportunités en faveur des jeunes dans le domaine de mine. « Vous êtes sans ignorer que les Cameroun étant l’Afrique en miniature, dispose de sol et sous-sol très riche. La mise en exploitation de la mine de fer de Lobé à Kribi prévue cette année devra procurer au Cameroun 22,9 milliards de francs dont 4,9 milliards seront destinés aux communautés locales. Ce vaste chantiers pourra générer beaucoup d’emplois et absorbé bon nombre des jeunes. Nous avons également l’exploitation de la boxite de Minimartap dans l’Adamaoua qui est également une grande ressource de revenus à l’endroit des jeunes. La politique du gouvernement en matière industrielle est bien palpable. En gros, les opportunités incitatives en faveur des jeunes dans le domaine de mine sont bien vastes et variés », a déclaré le SG Minmidt.
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Dans sa réponse, le représentant du Ministère des Forêts et de la Faune (Minfof) informe que les formations en matière de la valorisation du métier du bois sont disponibles au Ministère des Forêts et de la Faune. Ainsi, une stratégie d’accompagnement des jeunes sans distinction d’origine dans les métiers de bois à fin de faciliter leur insertion et leur participation à la consommation du made in Cameroun à travers les matières premières issues de nos forêt. Il existe également au Minfof, des centres de promotion de métier du bois, le développement du centre lier au métier forestier. L’école des eaux et forêts n’est pas en reste. Depuis 2012, le centre a formé environ 2063 artisans du bois. Pour ce qui concerne la formation en entreprise, ce centre a eu à former des conducteurs, les abatteurs, les raboteurs, etc. Le perfectionnement et le recyclage des jeunes dans les métiers de bois pour faciliter l’insertion socioéconomiques des jeunes fait également partie des stratégies et mécanismes mise en place par le Minfof.
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Le Ministre de la Jeunesse et de l’Education Civique, Mounouna Foutsou a à la fin des échanges recommandé aux jeunes d’aller retransmettre les fruits de ces échanges auprès de leurs paires. « Nous, membres du gouvernement sommes disponibles pour apporter des réponses à toutes vos préoccupations. Je vous encourage à persévérer dans cet élan, cet engagement que vous avez pris pour participer au développement de notre cher et beau pays le Cameroun », a conclu le Minjec.
Ernesthine BIKOLA