C’est à la faveur de la deuxième session de la commission mixte permanente de sécurité transfrontalière et la cinquième session de la commission ad hoc des frontières dont les travaux se tiennent du 13 au 15 juin 2022 à Yaoundé.
Lorsque 2 États partagent une frontière commune, ils se doivent de se mettre ensemble en vue de l’élaboration d’une politique commune dans le sens de la sécurisation et de la protection de leurs populations respectives. Surtout, celles qui sont établies au niveau de la frontière.
C’est fort de cela, que les autorités compétentes dans la sécurisation des frontières de la République du Cameroun et celle de la Rca sont en conclave à Yaoundé dans le but de réactiver la commission mixte permanente de sécurité transfrontalière ainsi que la session de la commission ad hoc restées en hibernation depuis 2010, année de la tenue des dernières rencontres, du genre. Au menu de ces concertations aux enjeux stratégiques incommensurables : l’évaluation du niveau de mise en œuvre des recommandations issues de la première session de la commission mixte permanente de sécurité tenue à Bertoua, du 06 au 07 février 2010 ; le point sur la situation sécurité transfrontalière actuelle ; l’examen et l’adoption des mesures de lutte contre la criminalité. S’agissant de la commission ad hoc des frontières Cameroun-Rca, l’évaluation du niveau de mise en œuvre des recommandations issues de la quatrième session ad hoc des frontières tenue à Bertoua, du 03 au 04 février 2010 ; de l’actualisation du chronogramme des activités de la commission ad hoc des frontières ; l’examen de la question de mise en place d’une commission mixte des frontières Cameroun-Rca et la négociation d’un accord de coopération transfrontalière ; entre autres.
Le ministre de l’administration du territoire, de la décentralisation et du développement local de la république centrafricaine, Bruno Yapande, lors de son propos de circonstance, a tenu à remercier les autorités camerounaises qui ont œuvré pour l’organisation de ces assises. Non sans revenir sur le haut accord des deux chefs d’Etats de pays frères qui a rendu ces rencontres de haut niveau possibles. Reconnaissant que ces instances n’ont pas fonctionné du fait de l’instabilité qui a prévalu en Rca, le ministre centrafricain, Bruno Yapande a dit toute la disponibilité de son pays à mettre en musique toutes les recommandations issues desdits travaux de Yaoundé. Pour cela, il a lancé une invite aux experts à mener des réflexions pertinentes qui doivent déboucher sur des solutions pratiques qui participeront à la sécurisation de la frontière ainsi que à la sa démarcation.
Le ministre de l’administration territoriale du Cameroun, Paul Atanga Nji, par ailleurs chef de la délégation du Cameroun dans son souhait de bienvenue à la grande délégation centrafricaine ne s’est empêché d’exprimer sa satisfaction relativement à la tenue de cette plateforme qui doit permettre de lutter contre le terrorisme, les trafics illicites, les maux de tous ordres, entre autres pour le bien des peuples camerounais et centrafricains frères qui devraient vivre en harmonie. « Il reviendra au cours des travaux, de proposer aux hautes autorités des deux pays des mesures qui permettront de combattre avec détermination, l’insécurité transfrontalière », a martelé le Minat, Paul Atanga Nji. Pour cela, le chef de la délégation camerounaise a demandé aux participants qui sont des experts à faire preuve de sagacité au cours des travaux pour l’amélioration de la gouvernance dans la frontière commune.
Rappelons qu’au cours de cette cérémonie, outre les deux ministres de l’administration du territoire des deux pays, il y avait la présence côté camerounais du ministre délégué à la présidence en charge de la défense, Joseph Béti Assomo, le délégué à la sûreté nationale, martin Mbarga Nguélé, entre autres hautes personnalités. Du côté centrafricain, Rameaux Claude Bireau, ministre de la défense nationale ; Michel Nicaise Nassin, ministre de l’intérieur chargé de la sécurité publique ; Sylvie Baipo Temon, ministre des affaires étrangères et des centrafricains à l’étranger. Des présences qui traduisent à suffire les grands enjeux que recèlent ces assises.
Ernesthine Bikola