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Cameroun : le ministre des Finances fait l’état des lieux des infrastructures dans le Sud

Suite à la cérémonie de lancement du budget, qui a eu lieu le 15 janvier 2021, dans la ville d’Ebolowa, Louis Paul Motaze a défendu la stratégie du gouvernement et ses projets dans la région.

C’est devant la presse que le ministre des Finances du Cameroun, Louis Paul, a répondu aux questions de journalistes sur les infrastructures routières. Il s’agit notamment des sections Ebolowa-Akom 2, Akom 2-Kribi et le Centre hospitalier Gynéco-obstétrique et pédiatrique de la ville, qui n’ont toujours pas été livrées. « Ces projets ne sont pas oubliés. Il peut y avoir des dysfonctionnements qui font que les projets ne se déroulent pas comme on l’aurait souhaité. Lorsque la crise du Coronavirus a commencé en 2020, comme beaucoup de pays africains en difficulté d’honorer la dette extérieure, les grandes puissances regroupées dans ce qu’on appelle G20, ont pris l’initiative plus tard. Maintenant, on attend et on va la payer un peu plus tard. Mais, la première condition que ces puissances ont fixée, c’est-à-dire, pendant cette période d’allègement, il ne faut plus contracter de nouvelles dettes non concessionnelles. Autrement dit, tous les projets que vous avez cités sont en négociation. Voilà les contraintes dans lesquelles nous sommes », a expliqué Louis Paul Motaze.

Le Minfi a davantage expliqué pourquoi ces projets gouvernementaux, tant critiqués par l’opinion, n’ont pas été achevés. Aussitôt, il est revenu de long en large sur toutes les crises financières et sécuritaires que l’état du Cameroun a traversées jusqu’ici. « Nous vivons une crise multidimensionnelle plus que vous ne le croyez. Je crois qu’on n’a pas suffisamment dit qu’un pays comme le Cameroun vit une succession de crises. Nous avons eu une crise que vous connaissez entre 1990 et 1994, ayant conduit à la dévaluation du franc Cfa. On espérait en sortir lorsque d’autres crises sont arrivées. Il y a eu une crise dans les années 2015, qui a failli causer une autre dévaluation du franc Cfa et le Président de la république a invité ses pairs de l’Afrique centrale pour qu’ils en parlent. Des mesures ont été prises pour éloigner cette perspective », a encore expliqué le Minfi, avant de renchérir : « Est-ce que je devrais ajouter les crises sécuritaires qui ont commencé avec Boko Haram et qui se sont poursuivies avec ce qui se fait dans le Nord-ouest, le Sud-ouest et l’Est du Cameroun ? On se battait encore pour sortir de là, lorsqu’arrive la crise sanitaire  du Coronavirus. Qu’est-ce que ces crises apportent ? La première chose est la diminution des ressources. En même temps que les recettes baisses, les dépenses elles augmentent ».

Dans le Sud Cameroun, la plupart des projets gouvernementaux ont été annoncés en 2011, lors du Comice Agro-pastorale tenu à Ebolowa, lequel était organisé par le Président de la République, Paul Biya. Par ailleurs, des tracteurs pendant la phase de test avaient été montés. Subitement, ils ont été abandonnés dans la broussaille, sous toutes formes d’intempéries. Tout ceci, à cause de l’arrêt des travaux de constructions devant les abriter. Le gouvernement de la république du Cameroun avait été accusé par la Société immobilière du Cameroun du fait de n’avoir pas donné de l’argent au moment précis et qui devait servir à poursuivre les travaux. Depuis, l’on n’en parle plus, puisque le projet est dans l’impasse.

Pour la route Akom 2-Kribi sur un linéaire de 179,2 km, annoncée depuis 2011, ce n’est qu’en 2019 que l’accord a été accordé à une société étrangère. L’ambition étant de joindre la ville d’Ebolowa à Akom 2 et celle de Kribi dans la région du Sud Cameroun. L’avènement de cette route devrait faciliter la circulation de la cité balnéaire au départ d’Ebolowa, en mettant fin au détour par Yaoundé.         

Eric FOE (Stagiaire)

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