500.000 logements par. C’est le nouveau challenge de la Ministre de l’Habitat et du Développement Urbain à la faveur de sa mission d’échange et d’étude effectuée du 28 juillet au 07 août 2023 au Maroc et en Egypte, où elle a exploré les stratégies ayant permis à ces pays de produire des logements en masse, et recherché des partenaires techniques et financiers en vue d’accélérer la modernisation des villes camerounaises afin d’améliorer le bien-être des populations tel que prescrit par le Chef de l’Etat, Paul Biya.
Egypte, c’est le pays où s’est achevée la mission d’échange et d’étude de la Ministre de l’Habitat et du Développement Urbain (Minhdu), effectuée du 28 juillet au 07 août 2023. Après le Maroc, Célestine Ketcha Courtès et sa délégation ont exploré les stratégies ayant permis au pays des pharaons de produire 01 million de logements par an et de résoudre le problème de mobilité urbaine à travers le premier pont suspendu le plus large au monde au point d’être reconnu dans Guinee Book.
Au terme de ce voyage de recherche des partenaires techniques et financiers, le Minhdu a fixé le cap sur de nouvelles stratégies d’accélération de la modernisation des villes camerounaises afin d’améliorer le bien-être des populations tel que prescrit par le Président de la république, Paul Biya.
Gibecière pleine
A la conquête des expériences et des stratégies ayant permis à certains pays d’Afrique d’adresser les problèmes liées à l’habitat social, à la mobilité urbaine, au développement urbain et à l a rénovation des bidons villes, la délégation conduite par le Ministre de l’Habitat et du Développement Urbain rentre avec des arguments nouveaux et de nouvelles stratégies à adapter au contexte camerounais, pour lutter efficacement contre la prolifération de l’habitat spontanée insalubre, l’enclavement, et le désordre urbain.
« Il est question de mettre en place des stratégies permettant d’améliorer la production en masse des logements sociaux, d’améliorer la mobilité urbaine dans les grandes métropoles, d’adresser les occupations anarchiques, de rationaliser l’occupation de l’espace urbain et de réduire de façon significative la proportion de l’habitat indécent en milieu urbain, cause de la prolifération des effondrements, éboulements, inondations et autres », première consigne de la Minhdu.
Entre audiences, séances de travail, réunions bilatérales, visites d’ouvrages et d’infrastructures, la délégation camerounaise s’est ouverte aux potentiels investisseurs et aux partenaires techniques et financiers ayant contribué à la réalisation des projets structurants dans le Maghreb.
Avec plus de 25 millions d’habitants rien que dans la ville du Caire, elle fait face aux problèmes semblables à ceux des capitales économique et politique du Cameroun dans le domaine de l’habitat et du développement urbain, notamment les embouteillages et les logements précaires. Seulement grâce à un programme piloté par le Ministère de l’Habitat, des Services Publics et des Communautés Urbaines, la République Arabe d’Egypte a réussi le challenge de produire 01 million de logements par an, de créer la nouvelle ville avec toutes les infrastructures économiques, sociales et culturelles.
De même, les problèmes de mobilité ont été adressés à travers la construction du Taha Hussein Bridge, le pont le plus haut et le large au monde, en neuf mois sur un sol rocheux d’une hauteur de 50 mètres contre 960 mètres de longueur et 30 mètres de largeur moyenne dans les deux sens.
Tout comme au Maroc, les réalisations inscrites dans le cadre de la rénovation urbaine au Caire en Egypte, ont fait l’objet d’échanges sur les stratégies déployées, les moyens techniques, et la recherche des partenariats techniques et financiers.
Miser sur la coopération Sud-Sud
Pour atteindre l’objectif de l’Objectif de Développement Durable (Odd) n°11 de l’agenda 2030 des Nations Unies et la vision d’émergence du Cameroun à l’horizon 2035 portée par le Chef de l’Etat, la Minhdu surfe sur le filon de la coopération Sud-Sud.
D’autre part, Célestine Ketcha Courtès compte mettre ces expériences au profit du projet de construction de la voie de contournement de la ville de Yaoundé avec en vue la réduction du coût des indemnisations, et pour une meilleure exécution du projet du Lac de la Mingoua en plein cœur de Yaoundé.
De nouveaux challenges en somme, qui requiert une mobilisation tous azimuts.
Bertrand TJANI