Ce sont les jeunes camerounais des deux sexes âgés de 16 à 36 qui sont appelés à participer à cette épreuve de la 5e édition du concours national jeunes auteurs dans les genres de la nouvelle et la poésie.
Les inscriptions ont débuté le 10 mars dernier et se poursuivent jusqu’au 31 mai 2021. Le ministre des Arts et de la Culture (Minac), Pierre Ismaël Bidoung Mkpatt, a indiqué que ce concours vise à inciter et à favoriser la création littéraire chez les jeunes d’une part, et à renforcer la production littéraire nationale en qualité et en quantité, d’autre part. C’est donc sous le thème : «Diversité culturelle au Cameroun face à la Covid-19» que cette 5e édition a été lancée à Yaoundé.
Toutefois, il faut dire que le concours est ouvert à tous les Camerounais résidant ou non au Cameroun. Ce sont des textes écrits en français ou en anglais qui devront être transmis. Par ailleurs, les candidats désireux de participer devront récupérer les fiches d’inscription, obtenir le règlement intérieur et les informations complémentaires disponibles au ministère des Arts et de la Culture, plus précisément à la direction du livre et de la culture et dans les délégations régionales et départementales des arts et de la culture pour ceux qui ne vivent pas à Yaoundé.
La polémique autour de cette 5e édition tout comme dans les éditions précédentes reste l’éditeur qui octroie le prix. Il faut dire que lors de la proclamation des résultats du concours au mois de juin prochain, c’est l’éditeur français Michel Lafon qui sera à l’honneur. Seulement, dans l’opinion public camerounaise des langues se posent la question de savoir pourquoi un éditeur étranger ? Comme s’interroge Junior Haussin initiateur du projet «la lecture je contribue ; « a- t-on besoin d’un éditeur français pour un prix littéraire national comme celui du Cameroun?». D’autres comme lui également pensent que les éditeurs locaux sont mis à l’écart au profit de leur homologue étranger. En réaction, le directeur du livre et de la lecture au Minac, Edmond VII Mballa Elanga défie quiconque de ce que aucun des éditeurs locaux durant les quatre dernières éditions «n’a offert à ces lauréats même un simple stylo par contre l’éditeur en question s’est proposé tout seul de leur offrir un contrat à compte d’éditeurs pour leur premier roman et de publier à ses frais le recueil de nouvelles ». « S’il existe un éditeur camerounais qui a fait une offre similaire qu’il vienne me contredire» a-t-il ajouté. Il faut rappeler que l’éditeur français Michel Lafon va offrir un contrat au lauréat du genre nouvelle pour son premier roman et va dans la même veine publier un recueil de nouvelles.
Ernesthine BIKOLA