La Commission nationale de lutte contre la corruption a lancé une vaste campagne nationale visant à éradiquer le fléau des faux diplômes dans les universités camerounaises. Ce phénomène, qui gangrène le secteur de l’éducation depuis plusieurs années, a de graves conséquences sur la qualité de la formation et sur la crédibilité des diplômes.
Les faux diplômes sont devenus une véritable plaie dans le système éducatif camerounais. Ils sont obtenus par divers moyens : achat de diplômes, falsification de relevés de notes, corruption d’enseignants, etc. Ces pratiques frauduleuses permettent à des individus de se procurer des diplômes sans avoir suivi les cursus requis, mettant ainsi en péril l’intégrité du système éducatif.
La campagne de la Commission nationale de lutte contre la corruption (Conac) a pour objectifs principaux : de sensibiliser l’opinion publique: informer les étudiants, les parents, les employeurs et l’ensemble de la société sur les dangers des faux diplômes ; de renforcer les contrôles: mettre en place des mécanismes de vérification plus rigoureux pour détecter les faux diplômes lors des recrutements et des admissions ; de punir les fraudeurs: poursuivre en justice les auteurs de faux et d’usage de faux, ainsi que les complices ; de protéger l’intégrité du système éducatif: restaurer la confiance dans les diplômes universitaires en garantissant leur authenticité.
Cependant, pour l’atteinte de ses objectifs, certaines mesures ont été mises en œuvre notamment des campagnes de sensibilisation (affiches, spots publicitaires, conférences, etc. pour informer le grand public), la création d’une plateforme en ligne, le renforcement de la coopération avec les universités, la collaboration avec les autorités judiciaires.
La lutte contre les faux diplômes est un enjeu majeur pour le développement du Cameroun. En effet, ces pratiques dévalorisent les diplômes authentiques, en créant une concurrence déloyale pour les diplômés ayant acquis leurs compétences de manière légitime. Elles entravent le développement économique, en permettant à des personnes incompétentes d’occuper des postes à responsabilité. Aussi, ses pratiques ternissent la réputation du système éducatif camerounais à l’étranger.
La campagne de la Conac est une initiative louable qui vise à rétablir la confiance dans le système éducatif camerounais. Cependant, la réussite de cette lutte passe par une mobilisation de tous les acteurs à savoir l’État, les universités, les employeurs et la société civile.
Ernesthine BIKOLA