Le Secrétaire Général de ce département ministériel a présidé la cérémonie commémorative de la Journée mondiale de la santé mentale à Yaoundé, le 12 octobre 2021.
En lien avec l’Organisation Mondiale de la Santé (Oms), la Journée mondiale de la santé mentale se célèbre chaque 10 octobre dans le monde entier. La commémoration de cette journée au Cameroun est consacrée à l’éducation et à la sensibilisation du grand public sur la santé mentale, en d’autres termes, au bien-être des populations. Car, la santé mentale n’est rien d’autre qu’un état de bien-être qui permet à un individu de se réaliser, de faire face au stress de la vie quotidienne, d’être productif et utile à la communauté. Ainsi, la notion de santé mentale diffère de la maladie mentale qui est une affection qui touche la sphère intellectuelle, affective et comportementale. La personne atteinte d’une maladie mentale reste encore très stigmatisée, très marginalisée et à tort. Car, faisant référence à l’environnement camerounais, à une pratique mystique visant généralement à nuire à autrui. En effet, c’est en présence du représentant de l’Oms, des hauts responsables de la Communauté Urbaine et du Ministère de la Santé Publique (Minsanté) que son Secrétaire Général a présidé, le 12 octobre 2021 dans l’enceinte de l’Hôpital Jamot de Yaoundé, la cérémonie commémorative de ladite Journée.
« Santé mentale et respect des droits », c’est sous ce thème que cette journée s’est célébrée en terre camerounaise et interpelle les uns et les autres sur le bien-être quotidien. Et de façon précise, il appelle au respect des droits humains (dignité, santé…). Dans sa prise de parole, le Pr. Louis Richard Njock a remercié solennellement la Mairie de la ville de Yaoundé pour avoir initié une campagne de sensibilisation communautaire, pour la prise en charge des malades mentaux abandonnés dans les rues de la capitale, ainsi que pour la réhabilitation du pavillon du service de la santé mentale de l’Hôpital Jamot de Yaoundé.
Eviter la stigmatisation
Le représentant résidant de l’Oms au Cameroun, Dr. Phanuel Habimana, a rappelé les propos du Directeur Général de l’Oms qui déclare : « Il est extrêmement préoccupant de constater que malgré le besoin évident et croissant de services de santé mentale, qui est devenu encore plus aigu pendant la pandémie de Covid-19, les bonnes intentions ne soient pas satisfaites par des investissements. Nous devons tenir compte de ce signal d’alarme et agir en conséquence en accélérant considérablement l’augmentation des investissements dans la santé mentale, car il n’y a pas de santé sans santé mentale ».
Le Dr Laure Mengueme Mviena, Sous-directeur de la santé mentale au Minsanté, a rappelé qu’une personne atteinte d’une maladie mentale est un malade comme tous les autres. Il a droit à la dignité, à la santé, à l’amour non seulement des siens, mais également de toute la société. Pour cela, certaines attitudes sont à proscrire, à l’instar du fait de filmer une personne nue, qui présente des troubles de comportements, plutôt que de la revêtir convenablement. Par ailleurs, le numéro vert 1510 est disponible et opérationnel 24h/24 pour les familles qui ont des proches ayant des troubles mentaux. A titre de rappel, le prix de la consultation pour voir un spécialiste dans le domaine à l’Hôpital Jamot de Yaoundé est de 600 Fcfa.
Ernesthine BIKOLA