C’était à la faveur d’une session de partage, le 8 mars 2024, au siège du Conseil National de la Jeunesse du Cameroun.
« Investir en faveur de la femme : accélérer le rythme », c’est sur ce thème qu’a été célébrée l’édition 2024 de la journée des droits de la femme au Cameroun. Le thème de cette 39ème édition, recommande d’investir sur la femme, participé ensemble pour le progrès et le développement de notre société. Les femmes du Conseil National de la Jeunesse du Cameroun ont donc profité de cette opportunité pour mettre un accent sur le fait que les femmes ont une voix, mais que cette voix ne doit pas seulement être entendue le 8 mars. C’était au cours d’une invitation à débattre, initier par la présidente du Cnjc-Conseil National de la Jeunesse du Cameroun, Fadimatou Iyawa Ousmanou, le 08 mars 2024. Ce sont donc plus d’une cinquantaine de jeunes filles qui ont répondues présente à cette invitation. Il était question, pour l’instance faîtière des associations et mouvements de jeunesse du Cameroun d’éduquer la jeune fille, la renseigner et l’informer sur l’environnement dans lequel elle vie.
Aussi, pour Cindy Tchatchouang du Cnjc, ces échanges ont permis d’entretenir les jeunes filles présentes sur le leadership féminin, l’égalité des genres, la santé et le bien-être des femmes. «Quand on parle d’investir en faveur des femmes, il y a plusieurs volets à prendre en compte, et c’est ce qu’on essaye de faire durant ce travail», a-t-elle déclaré. En effet, c’est sur la base de la rétroactivité que les jeunes filles qui prennent part à cette session de partage, sont édifiées. «Nous recueillons les avis et les préoccupations de ces femmes pour les relayer à nos supérieurs, pour actions immédiates», a-t-elle ajouté. Prenant la parole, Laure Nganlay, Membre Civic Watch a affirmé que la voix de la femme doit porter au-delà du 8 mars. «Notre objectif est de faire comprendre à ces jeunes filles participantes que chacun de nous sans différence de sexe, a un rôle à jouer pour le développement de notre pays le Cameroun», a relevé Laure Nganlay. « Au niveau de notre ONG, nous travaillons contre le discours de haine, la violence et l’incitation à la violence. Nous avons constaté que les femmes sont souvent victimes de violence que ce soit en ligne, que ce soit au sein de la communauté. Notre objectif est de faire comprendre à ces jeunes filles participantes que chacun de nous sans différence de sexe, a un rôle à jouer pour le développement de notre pays le Cameroun », a-t-elle poursuivi.
Il faut rappeler qu’au courant de l’année 2023, plus de 80 cas de féminicides ont été recensés dans les grandes villes et les zones rurales du Cameroun. Trois ans plus tôt déjà, l’Institut National de la Statistique en 2020, soulignait l’ampleur des violences faites aux femmes sur toute l’étendue du territoire camerounais. Sortir de ce gouffre, interpelle les pouvoirs publics et à juste titre le Cnjc, à activer les bouchées doubles. Le phénomène paraît d’autant plus grave dans la mesure où, en 2023, en 54 jours, 16 femmes, dont des jeunes filles ont été assassinées. Des chiffres qui font froid au dos et interpellent tout le monde.
Ernesthine BIKOLA