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Aquaculture : la consommation du poison 237 au cœur du festival du poisson

Booster la consommation locale. Tel est le point d’ancrage de la célébration de la 3e édition de la fête du poisson qui se tiendra du 20 au 23 mars prochain dans la ville de Douala.

La consommation du poisson assure près de la moitié de l’apport en protéine animale des Camerounais. Seulement, le Cameroun importe près de la moitié du poisson consommé. C’est ainsi que, afin de booster la production et la consommation du poisson du 237, un festival a été initié. Baptisée « NdemaLaSue », l’acte 3 de la fête du poisson est organisée par Sphinge, un cabinet-conseil & ingénierie marketing pour PME, en partenariat avec la mairie de la ville de Douala et la Chambre d’agriculture, des pêches, de l’élevage et des forêts du Cameroun. « Consommons le poisson 237, goût, qualité, prix ». C’est sous ce thème que va se célébrer cette édition 2024. L’objectif est « de booster la consommation du poisson local pour relever une offre nationale compétitive en produits halieutiques de table (poissons, crustacés et fruits de mer), et libérer ainsi le potentiel de la filière », selon les promoteurs.

Toutefois, ce rendez-vous national autour du poisson et des ressources halieutiques de table au Cameroun se veut un espace privilégié de débats et d’échanges pour apporter des solutions concrètes autour des défis de la filière grâce aux masters-classes, aux ateliers pratiques et aux concours culinaires. L’une de ses problématiques est la commercialisation du poisson issu de la production locale, qui souffre de son absence sur le marché. Ce sera également l’occasion de mettre en vitrine le savoir-faire des pêcheurs et des transformateurs locaux et aussi de mettre en évidence les innovations de la recherche et les talents des chefs cuisiniers camerounais.

Par ailleurs, au cours de cette célébration, un accent sera particulièrement mis sur le respect de la chaîne de froid. « Pour rendre disponible le poisson qui est un aliment extraordinairement périssable, il faut qu’on puisse avoir des garanties sur le maintien de la chaîne de froid. Comment cela peut se faire dans un environnement de sous-équipement et où l’offre énergétique n’est pas dense ? Des experts vont nous expliquer les solutions possibles qu’on pourrait avoir à ce sujet, à travers une master-class pilotée par l’Association des frigoristes du Cameroun », a affirmé la déléguée générale de cet événement. Une plateforme numérique dédiée aux échanges sur la gestion intelligente et intégrée des facteurs de production, de transformation et de l’accès aux marchés grâce aux technologies numériques sera également présentée pendant ce festival.

Il faut relever que, selon le Comité de compétitivité, un organisme spécialisé du ministère de l’Economie, le pays a importé 241 798 tonnes de poissons en 2022. Ce, dans le but de compléter une production insuffisante qui a culminé à 233 100 tonnes cette année-là, alors que la demande nationale est estimée à 500 000 tonnes par an. Ainsi donc, ce festival de Douala va répondre à la problématique de la disponibilité du poisson local qui recouvre  plusieurs challenges à savoir : le challenge de la logistique, le challenge de la chaîne de froid, le challenge de la saisonnalité des espèces et même le challenge de la météo des marais.

Ernesthine BIKOLA

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