Dans une interview exclusive menée par Christian Djeumou et Tristan Ndongo, le président de la fédération sénégalaise dit tout sur ses ambitions pour restructurer la caf. Il se prononce aussi sur le règne de Issa Hayatou, l’organisation du Chan par le Cameroun, les scandales de corruptions qui mines la Caf, la Can tous les 04 ans, le football féminin, la possible fusion des candidatures de l’Afrique de l’Ouest, la relation avec la Fifa et l’ingérence du politique dans le football.
Tout d’abord, dans l’urgence, le football africain a besoin de quoi?
La caf a besoin de tout, parce que, en réalité la situation s’est tellement dégradée qu’il y’a urgence partout, il y’a urgence au niveau de la réforme en profondeur de nos textes, il y a urgence sur la restructuration administrative et aussi des organes de gouvernance comme le comité exécutif. Il y a également urgence pour régler les problèmes financiers et pour terminer, je pense qu’aujourd’hui il faut travailler plus que jamais à repenser nos compétitions, mieux les organiser, les harmoniser avec le calendrier international et surtout les valoriser pour en faire un bon produit apte à développer un autre secteur clé du football africain qui ne marche pas ; c’est à dire l’aspect commercial.
Quel est votre regard sur l’organisation du Chan par le Cameroun et quel est l’intérêt de cette compétition pour la Caf ?
Je dirai simplement que à mon avis, ça fait déjà un beau réconfort de voir que le football reprend en Afrique à travers le premier grand tournoi organisé au Cameroun et c’est l’occasion pour moi de féliciter les autorités camerounaises, sportives comme politiques et aussi le peuple camerounais qui est en train de réussir son pari. C’est vrai que la COVID 19, cette pandémie est présente mais quand même avec la mise en place d’un bon dispositif sanitaire et une animation intéressante au niveau des stades et la qualité des matchs qui se sont joués, je pense qu’on peut dire que c’est est Chan qui réussit, il faut juste terminer en beauté avec les demi-finales et bien entendu la finale.
En ce qui concerne l’intérêt du CHAN, je dirai que c’était une compétition qui était pensée et qui est toujours pensée pour permettre au football local de nos pays de se mettre en valeur et surtout aux joueurs qui évoluent sur le continent africain de se mettre en valeur. Donc sous cet angle-là, il est important de le maintenir, mais je suis d’avis qu’il est bon de réfléchir à son format dans l’avenir, voir comment en faire un mixte avec pourquoi pas la Can U-23 qui se joue tous les 4 ans, ce qui est insuffisant pour cette catégorie d’âge et aussi pourquoi pas réfléchir à la possibilité de l’ouvrir à tous les U-23 qui jouent en Afrique, pas forcément comme on l’applique maintenant avec des joueurs qui jouent uniquement dans leur propre pays mais l’ouvrir aussi à ceux qui jouent dans d’autres championnats sur le continent, pourquoi pas permettre à ces joueurs là aussi d’avoir la chance de porter le maillot national ; ce qui permettrait de mieux valoriser cette compétition et permettre à cette catégorie charnière entre être les U-20 et les U-23 qui n’ont qu’une seule compétition tous les quatre ans la Can U-23 et les jeux olympiques de davantage s’exprimer pleinement ; je pense que c’est vers cela que nous devrions aller. Si j’étais appelé à diriger la CAF je ferai cette proposition très vite, pour qu’on réforme cela ; ça permettra de voir comment l’agencer avec la CAN pour que cela soit les deux compétitions phares qui vont attirer et du public et des annonceurs.
Depuis le départ de Issa Hayatou, le football africain est entré dans une série de crise. Son départ était-il précité ? Est-ce que la Caf regrette Issa Hayatou aujourd’hui ?
je dois dire qu’effectivement dans cette période, la CAF traverse des difficultés qui sont réelles mais il qui sont aussi structurelles à mon avis ; c’est à dire une partie peut être considérée comme étant liée à la gestion actuelle en cours et une autre relève du structurel c’est à dire des problèmes de textes , de gouvernance et d’organisation qui doivent être remises en cause ; il est vrai ça aussi nous devons l’assumer, personne en Afrique n’ose dire que le président HAYATOU n’a pas réussi à porter le football africain à un niveau jamais égalé. L’un de ses hauts faits qu’il faut saluer c’est qu’il a pu partir en laissant quand même un héritage en terme de finance assez conséquent ; la preuve est que les réserves qui ont été laissés ici permettent aussi aujourd’hui malgré la situation difficile à la CAF de tenir et donc ça il faut le saluer.
Après est-ce que son départ a été précipité? C’est difficile à dire n’oublions pas aussi qu’il était là depuis 28 ans et qu’il y’avait un besoin en tout car, pour les nouvelles générations de passer à une autre phase et peut être que justement c’est le fait qu’il y ait pas eu forcément le temps nécessaire pour faire la transition qui est à l’origine des difficultés. Mais tout compte fait, HAYATOU a rendu beaucoup de services à l’Afrique il n’est plus là, il faut maintenant aller de l’avant avec une nouvelle génération, les compétences sont là pour pouvoir relever les défis. Il faut considérer ces quatre dernières années comme un mandat de transition et maintenant nous devons passer à une autre étape : transformer et développer la CAF, qu’elle soit une Confédération moderne, attractive et surtout performante. c’est ça qu’il nous faut et je pense qu’aujourd’hui il faut travailler à cela plutôt que de revenir sur le passé.
Quel est le meilleur profil du prochain président de la Caf ?
Je vais vous répondre par une plaisanterie, je dirai simplement que le meilleur profil c’est moi. Je remplis tous les critères, mais plus sérieusement, je pense aussi quand même que c’est sérieux quand je dis que c’est moi parce que, quand je vais donner le profil, je pense que ce sera le portrait-robot de ma propre personne. Je dirai simplement que le bon profil c’est quelqu’un qui a un vécu, une expérience, qui a de la compétence avérée et reconnue par tout le monde, qui a une capacité à fédérer l’ensemble des dirigeants et acteurs du football africain, qui a une stature et une expérience qui lui permettent d’être non seulement un bon leader mais aussi qu’il soit capable de parler et d’être un interlocuteur valable au niveau international avec notamment la FIFA et les autres confédérations ou les chefs de gouvernement. Egalement, quelqu’un qui est capable de vraiment d’unifier l’ensemble des composantes du football africain mais encore, qui a cette capacité à communiquer avec tout le monde et à développer une démarche inclusive et participative où chaque dirigeants, chaque association nationale se retrouvera et pour cela je pense que si on regarde bien on verra vite que je remplis ces critères. Parmi tous les candidats je suis celui qui peut être l’homme de la situation.
Que recherchez-vous à travers candidature à la présidence de la Caf ?
Je dirai tout de suite et je n’ai de cesse de le répéter que ma candidature est beaucoup plus une prise de responsabilité qu’une ambition personnelle. Ce que je veux dire c’est que si aujourd’hui il y’a ambition, c’est une ambition pour ma confédération, mon football, le football africain parce que justement je me suis rendu compte que après 10 ans d’expérience en tant que président de fédération et autant d’années dans les commissions dans les instances de la CAF, de la FIFA mais aussi en tant que membre du comité exécutif depuis plus de deux ans de la CAF, je me suis rendu compte qu’effectivement la Caf est en proie à des difficultés, elle est à un tournant capital important et l’avenir du football africain est menacé, et vue mon expérience, mes compétences, je me suis dit que je devais prendre ma responsabilité, que je ne devais pas croiser les bras, que je devais m’impliquer pour changer les choses et surtout m’impliquer pour être au-devant de la nouvelle équipe constituée de personnes compétentes intègres et surtout loyales vis à vis de leur continent qui doivent mener les changements qui vont vraiment redorer le blason du football africain. Vraiment si je devais analyser ma candidature c’est la notion de prise de responsabilité qui prédominerait sur une notion d’ambiance personnelle ou d’aboutissement personnel.
Vous dites que le football africain a besoin de « créativité et de crédibilité » ; de quoi s’agit-il ? La fin du diktat de la Fifa ou alors une indépendance du football africain ?
Je pense qu’aujourd’hui, vous le constatez de vous-même, nôtre football souffre de plusieurs maux qui vont de sa visibilité en termes d’image, de la qualité de ses compétitions jusqu’au problème de management et de gouvernance, de telles sortes que j’ai estimé qu’il nous faut plus d’attractivité pour notre football. Nous avons un potentiel énorme en terme de joueurs en terme de public parce que l’africain par essence est très passionné du football et on le voit à travers les grandes compétitions du continent ; mais nous avons besoin de donner une nouvelle image au football africain parce que celle qu’elle traine nui grandement à son rayonnement. Si maintenant vous vouliez lier mes propos à nos relations avec la Fifa, je dirai simplement que la Fifa est un partenaire de la Caf, en plus, c’est l’instance faîtière du football qui aujourd’hui, au-dessus de la Caf et des autres confédérations et dont les confédérations elle-même travaillent sous la direction, partant de là, c’est normal qu’on puisse concevoir une Caf très liée à la Fifa et travaillant dans une collaboration parfaite avec la Fifa. Mais d’un autre côté, nous devons nous poser les bonnes questions de savoir pourquoi tout le monde à chaque fois qu’on parle de la Caf évoque la prédominance de la Fifa, est-ce que c’est la Fifa qui est en faute ou est-ce que c’est nous qui ne sommes pas suffisamment à la hauteur pour pouvoir nous auto-gérer et surtout assumer nôtre pleine autonomie en application des dispositions statutaires justement de la FIFA et pourquoi ne pouvons-nous pas coopérer avec la Fifa de manière équilibrée ?
Les bonnes questions nous devons nous les poser à nous même d’abord, c’est à nous d’hisser notre niveau , c’est à nous de faire en sorte d’être de bons interlocuteurs et d’avoir le répondant nécessaire pour pouvoir assumer nos responsabilités de manière pleine et entière afin de pouvoir faire prévaloir notre capacité à gérer l’instance qui appartient à tous les africains mais à la gérer en relation avec la Fifa mais aussi avec les autres confédérations pour bien entendu le développement du football un peu partout dans le monde. Comme je l’ai toujours dit, une Caf en meilleure santé c’est tout bénéfice pour le football mondial comme pour la Fifa donc on est condamné à collaborer mais dans le respect mutuel.
Me Augustin Senghor a -t-il une responsabilité dans les nombreux scandales qu’a connu la Caf ces quatre dernières années ?
je dirai simplement que la question me paraît assez particulière mais, je répondrai simplement en disant que aujourd’hui, si j’avais une responsabilité quelconque dans un quelconque scandale ça se saurait ; moi je suis ici au service de la Caf, je n’ai à juger aucun de mes collègues au sein des instances du football ni aucun membre du football mais toujours est-il que j’ai toujours veillé à travailler de la manière la plus intègre possible, de la manière la plus engagée au service du football à être loyal tout d’abord à l’institution plutôt qu’à être loyal à des personnes et surtout œuvrer pour le développement du football c’est pour ça que je suis là, c’est pour ça que je me suis engagé dans le football. Par passion j’essaie d’apporter ma contribution, après si j’avais eu à être impliqué dans un quelconque scandale je pense qu’il y a des instances du football que ça soit au niveau de la caf ou de la Fifa l’auraient fait savoir. On sort de la période des contrôles d’éligibilité et que ça soit au niveau de la commission de gouvernance de la Caf comme au niveau du contrôle d’éligibilité au niveau de la FIFA rien ne m’a été reproché, je peux dire aujourd’hui que je n’ai rien à me reprocher et c’est tant mieux comme ça, ce qui est important aussi je pense que de plus en plus nous devrions travailler plus à mettre en avant l’intérêt de la Caf plutôt que de nous focaliser ou à chercher tout le temps des scandale à tous les coins et recoins de la maison Caf, ça ne fonctionne pas comme ça ; il y’a aujourd’hui beaucoup de personnes de qualité qui ne demandent qu’à être mise au service du football africain, essayons de les mettre en valeur plutôt que d’être là à la chasse aux sorciers.
Quel est votre position sur la Can tous les 04 ans ? Sur une ligue africaine de football féminin ? Sur l’influence du politique dans les affaires du football ?
je pense que à mon avis jusqu’à ce jour jusqu’à ce qu’on me démontre le contraire, la Can tous les deux ans a été une belle réussite pour le football africain c’est vrai après il faut voir sur tous les angles la rentabilité et surtout la capacité de nos pays à pouvoir recevoir cette Can à partir du moment où on est passé d’un format de 16 équipes à 24 équipes et tout ça peut être mis à l’étude mais en terme de périodicité, ne jouer qu’une CAN tous les 4 ans me semble encore difficilement concevable en ce qui me concerne pour être honnête, mais on est prêt à en discuter et si effectivement on trouve une formule qui peut permettre aux africains de vivre leur passion de manière très régulière je suis pour cette option là mais pour le moment prenons le temps de réfléchir avant de toucher à cette Can tous les deux ans qui est un peu une institution aujourd’hui surtout que dans notre football en Afrique ; la CAN est la compétition phare nous n’avons pas des compétitions de clubs de la dimension de la ligue des champions européenne ou bien de la Copa America ou bien la Copa Come ball dans certaines zones, c’est pour cela qu’il faudrait qu’on prenne le temps. Les africains sont passionnés, tous les deux ans, ils vivent de manière exceptionnelle cette compétition et surtout nous avons un potentiel immense de joueurs qui besoin de se mettre en valeur à travers ces CAN. C’est vrai qu’il nous faut harmoniser avec les grandes confédérations dont les joueurs sont mobilisés pour ce tournoi mais aussi les clubs, mais il ne faut pas qu’à chaque fois qu’on doit prendre des décisions que ça se fasse au détriment du continent africain et en cela. Je pense que si je suis élu, je défendrai les positions panafricaines pour qu’on préserve le football africain mais si on trouve un juste milieu ce sera toujours dans l’intérêt du football africain
Tout ce qui participe du renforcement du développement du football féminin en Afrique je suis preneur. Je crois même que le football féminin en Afrique peut se développer peut-être même plus vite en termes de temps que le football masculin. Il y’a un fort potentiel réel nos dames ont des aptitudes physiques, athlétiques et même techniques qui peuvent leurs permettent de rattraper le temps perdu par rapport aux autres continents et donc il nous faut tout faire pour continuer à promouvoir. La ligue des nations mise en place par l’actuelle équipe de la Caf est une bonne chose, il faut maintenant que ça soit une réalité , mais au-delà de ça, je pense que les compétitions des équipes nationales féminines en senior en U-20 et pourquoi pas en U-17 doivent être renforcées pour que les dames aient plus de compétitions parce que aujourd’hui on est à l’ère ou le football féminin est en train de prendre son envol partout dans le monde sous l’impulsion de la FIFA , l’Afrique ne doit pas être à la traîne parce qu’il y a là un bon coup à jouer dans le développement du football féminin.
En ce qui concerne la place du politique dans le football africain, il ne faut accepter cette spécificité du football africain qui fait que les gouvernements sont très présents. D’abord parce qu’ils soutiennent le football dans nos pays, nos fédérations ne sont pas assez puissantes, elle ne disposent pas d’assez de ressources pour faire face aux multiples besoins de financement et d’infrastructures que nécessite la pratique du football en Afrique, donc nous devons composer avec les autorités politiques tout en veillant à ce que comme ça se passe dans certains pays, l’ État puisse laisser les fédérations travailler en toute autonomie. Mais dans une logique de collaboration franche qui permette de bénéficier d’un apport substantiel de l’État sans que ça se traduise en une forme d’ingérence trop poussée qui empêche l’envol ou l’épanouissement du football dans ces pays-là. Le partenariat avec les Etats et les gouvernements est incontournable mais là aussi dans le respect des règles des statuts de la Caf en tant que confédération.
Est-ce que l’heure de l’Afrique de l’Ouest arrivé pour diriger la Caf ? Êtes-vous prêt à unir vos forces et faire route commune avec le candidat Jacques Anouma ?
L’Afrique de l’ouest a toujours brillé sur les terrains vous l’aurez-vous même constaté avec, très souvent, les meilleures équipes dans beaucoup de catégories, même dans le football féminin et ce n’est pas superflu de citer même des disciplines spécifiques telles que les Beach-soccer. Mais aujourd’hui force est constater qu’en plus de soixante ans d’existence, jamais la Caf n’a été dirigé par un ouest africain et si le sens de votre question est si l’heure est venue pour qu’un ouest-africain dirige la Caf je vous dirai que OUI, parce que cette fois, on a trois candidats ; ça prouve que la ressource humaine est là et elle est de qualité donc, on doit travailler de façon à ce que ce processus électoral puisse échoir à un ouest-africain qui va apporter sa touche, son expérience pour la mettre au service du continent parce que comme je l’ai dit, moi je milite contre la Balkanisation du football africain ; je suis un panafricaniste, le fait d’être ouest-africain est important mais ça ne doit pas prédominer sur l’appartenance à un seul continent, à une seule confédération. Maintenant est-ce que nous sommes capables de nous unir ? Oui nous cherchons à le faire. Aujourd’hui l’idéal aurait été que sur les deux zones que compte l’Afrique de l’ouest, la zone UFOA (A) et la zone UFOA (B) qu’on ait au maximum un candidat pour pouvoir maximiser les chances et fédérer nos forces ; mais pour le moment on en est pas encore là, on continue de discuter si cela se fait c’est tant mieux, si ça se fait nous continuerons à discuter parce que simplement jusqu’au jour de l’élection il est possible de trouver des plages de convergence et de travailler ensemble sur un même programme et pourquoi pas accepter de se soutenir mutuellement. Donc on va y travailler mais malheureusement si on y arrive pas, on sera obligé d’aller au vote étant entendu qu’aujourd’hui le spectre de nos électeurs ne se limite pas à la seule zone ouest africaine. Aujourd’hui on peut être de l’Afrique de l’ouest et avoir des votants qui sont d’une autre zone et moi personnellement compte tenu de mon cursus et de mes relations avec toutes les fédérations, je travaille à asseoir un électorat qui sera un électorat Continental et pas seulement zonal.
Qu’est-ce qu’il faut à l’Afrique pour accueillir à nouveau une coupe du monde de football comme ce fut le cas en Afrique du Sud en 2010 ?
Qu’on nous fasse confiance et qu’on nous donne ce qui nous revient tout simplement. Je pense qu’aujourd’hui certains pays africains sont capables d’organiser une coupe du monde même à 48 équipes. En même temps, je dirai que nous sommes à l’ère de la co-organisation, certains pays en Afrique peuvent se mettre ensemble pour organiser et j’ose espérer qu’après que nous n’ayons pas organisé la coupe du monde 2026 puisque le trio USA-MEXIQUE-CANADA l’a remporté devant le Maroc qui avait pourtant un dossier très solide, en 2030 ce sera le tour de l’Afrique 20 après la première coupe du monde sur le continent 2010 en Afrique du Sud. Il serait bon que la FIFA fasse justice au continent africain en lui permettant de pouvoir à nouveau l’organiser, nous avons déjà accusé comme ça assez de retard par rapport aux autres continents et aux autres pays, pour qu’on accepte que même sur une base de turn- over de dire que c’est le tour de l’Afrique et qu’on nous permette soit d’organiser avec un « grand » pays qui peut le faire soit pourquoi par une co-organisation qui permettrait à deux ou trois pays africains d’organiser cette grande coupe du monde en 2030. En tout cas moi pendant tout le temps que je serai dans le football je me battrai pour ça. Je ne le cache pas j’ai milité à fond pour une coupe du monde en Afrique en 2026 avec le Cameroun et le Sénégal avait voté pour cela, ça ne s’est pas fait mais nous continuons à nous battre pour que cette coupe du monde nous revienne très vite et 2030 serait l’idéal. Espérons que les autorités de la FIFA , le président INFATINO mais aussi l’ensemble du monde de football mondial fera ce privilège là au football africain de leur confier ce qui leur revient de droit parce que lorsqu’on fait les comptes au niveau des autres continents, nous sommes bien en retard et je pense qu’il nous faudrait une discrimination positive à ce niveau.
Si vous êtes élu, quel président de la Caf seriez-vous ?
Je resterai le président de tout un continent, le président de toutes les 54 fédérations. Je serai le président qui va baser son leadership sur l’esprit d’équipe, qui va essayer de promouvoir une démarche participative et inclusive ou c’est ensemble et l’ensemble des fédérations que nous bâtirons la CAF du futur et surtout je serai ce fédérateur qui manque à l’Afrique. Je serai cet homme qui a suffisamment de charisme pour être un bon représentant de l’Afrique au niveau de toutes les instances de décision aussi bien au niveau du football mondial qu’au niveau politique dont la CAF aura besoin afin de se relancer. Je serai ce président à la capacité à écouter les autres à servir totalement le football et à mettre en oeuvre les réformes pour développer notre football pour qu’il puisse dans un avenir très prochain sous ma présidence rayonner et pourquoi ne pas être enfin sur le toit du monde. C’est cette ambition que j’ai et j’espère qu’on me donnera enfin l’occasion et l’opportunité de montrer qu’une CAF bien gérer par nous-même africains c’est bien possible. C’est ce vœu que je formule pour notre football et ma candidature au soir du 12 mars 2021 afin que la caf prenne un nouvel élan.
Olivier DONGMO