Une mission de l’Organisation Internationale de l’Aviation Civile séjourne au pays depuis le 09 octobre 2023. Objectif, procéder à l’audit des plateformes aéroportuaires internationales du Cameroun.
C’est la raison d’être de la visite que le Ministre des Transports, Jean Ernest Masséna Ngallè Bibéhè, a effectuée, le 04 octobre 2023 aux aéroports internationaux de Yaoundé-Nsimalen et Douala.
En effet, il était question pour le Directeur général de l’Autorité aéronautique, Paule Avomo Assoumou épse Koki, et le Directeur général des Aéroports du Cameroun (Adc S.a), Thomas Owona Assoumou, de présenter les points forts et les axes à améliorer à chaque aéroport international.
C’était en prélude à la mission d’audit de l’Organisation Internationale de l’Aviation Civile (Oaci), qui est obligatoire et s’inscrit dans le cadre du programme d’audit, de supervision de la sécurité et de la sûreté de cette institution.
A l’issue de cette mission d’inspection des aéroports internationaux de Yaoundé-Nsimalen et Douala, le Ministre des Transports, Jean Ernest Masséna Ngallè Bibéhè, a manifesté son satisfecit pour les efforts consentis conjointement par le top management de la Cameroon Civil Aviation Autority et des Aéroports du Cameroun S.a en termes de sûreté et sécurité.
Il s’est rendu compte à l’évidence de ce que tout est mis en place pour que la mission d’audit de l’Oaci se déroule dans les bonnes conditions afin que la certification attendue soit obtenue, notamment en ce qui concerne l’Aéroport international de Douala.
Réaction du DG de la Ccaa
“Depuis le dernier audit en 2018, il y a eu beaucoup de mutations qui ont continué à être menées pour déjà mettre en œuvre les recommandations précédentes et continuer à apporter des corrections sur le renforcement des installations et des effectifs.
Au vu de tout cela, nous pensons que l’Aéroport international de Yaoundé-Nsimalen est prêt pour l’audit de l’Oaci”, a rassuré le Directeur général de la Ccaa.
Points forts
“Voici les points forts qui nous permettent d’être confiants : en termes de réglementation, pour ne m’en tenir qu’à Nsimalen, le programme de sûreté de l’aéroport a été révisé.
Il a été établi en coordination avec d’autres administrations intervenant à l’aéroport et sous la coordination du gestionnaire qui est le Directeur du comité local de sûreté.
Nous avons aussi pu mettre en conformité le plan de gestion de crises…
Autre point fort au niveau de la coordination sur le terrain, il y a des tenues mensuelles des réunions de comités de sûreté d’aéroport que le préfet préside régulièrement et qui veille sur un certain nombre de problèmes sur la chaîne…
Il y a la tenue régulière des réunions du comité opérationnel de sûreté d’aéroport…
Autre point fort, c’est la mise en œuvre de la sûreté côté ville qui a été soigneusement déterminé. De ce côté, il y a une coordination avec la gendarmerie pour la sensibilisation des riverains…
Au niveau de l’accès à l’aéroport, il y a des points de contrôles d’accès des titres et des véhicules, la maintenance permanente de la clôture réhabilitée de l’aéroport et des patrouilles motorisées quotidiennes de la zone de sûreté sur une route bitumée avec la garde avions, notamment la gendarmerie et les mesures additionnelles prises par les compagnies elles-mêmes…
Sur tous les points d’inspection filtrage des passagers, bagages et personnes autres que les passagers, nous le faisons valablement grâce à l’acquisition de plusieurs matériels tels que des scanners, des portiques, la brigade canine…”, a fait savoir Paule Avomo Assoumou épse Koki.
Axes à améliorer
“Nous continuons à appeler les derniers personnels des services compétents de l’État à se soumettre à certaines dispositions ; nous avons aussi parfois des problèmes avec les diplomates au niveau de la gestion de leurs valises avec une interprétation parfois un peu parcellaire…
Le deuxième axe majeur à améliorer est le maintien de l’intégrité de la zone de sûreté. On ne devrait avoir dans cette zone que des gens qui sont inspectés, qu’un minimum de personnes, parce que cela ne rassure pas les passagers. Nous souhaitons qu’il y ait une diminution drastique des personnels aéroportuaires en salle des arrivées internationales sans besoins opérationnels valables. Dans notre culture, les gens aiment être accompagnés. Il y a certains passagers qui contactent le personnel aéroportuaire pour venir les chercher dans la salle même s’ils n’ont rien à faire là-dedans. Ce qui fait un afflux important de personnes qui ont des badges, mais qui n’ont aucune raison d’être là…”
Adc S.a et Ccaa en synergie
Au cours de la mission d’inspection des aéroports Internationaux de Yaoundé-nsimalen et Douala, le Ministre des Transports a apprécié la parfaite collaboration de ces deux entités en charge de l’aviation civile au Cameroun. Cette excellente synchronisation des actions rassure le patron des transports du Cameroun, quant au bon déroulement à venir de l’audit de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale qui s’achève, le 20 octobre prochain.
Bertrand TJANI