Cette organisation criminelle, qui vient d’être éventrée par les éléments de l’état-major de Gendarmerie n°1, opéraient dans les quartiers Nkoabang, Mimboman, Nkolfoulou et Soa au Cameroun.
04 membres du gang, spécialisés dans le braquage de motos taximen à l’aide des armes blanches nuitamment et opérant dans les quartiers Nkoabang, Mimboman, Nkolfoulou et Soa à Yaoundé,ont été interpellés, le 1er juin 2022. Il s’agit de Stéphane Kuatieu alias Ndolè, Paul Etola Alex Zaparo et Justin Tchonkoue. Selon le Général de Brigade, Commandant la Première Région de Gendarmerie, qui a eu l’honneur de proposer la médiatisation de cette opération, afin de donner un signal fort à d’autres aventuriers, les motos volées sont transformés dans un garage par les nommés Cedric Ekombala et Idriss Kegne. Ces deux suspects ont également été interpellés, avant leur déferrement, le 08 juin 2022.
D’après la Gendarmerie nationale, plus d’une vingtaine de motos volées ont déjà été récupérées par des enquêteurs ainsi qu’environ 03 kilogrammes de stupéfiants (cannabis et cocaïne) trouvées en possession des malfrats présumés. Quelques victimes se sont par ailleurs présentées et ont été auditionnées. Il est à noter que cette opération permet non seulement d’insécuriser ces malfrats, mais également de mettre un terme à un phénomène devenu récurrent qui met à mal ces citoyens qui n’ont pas choisi la facilité. C’est aussi l’occasion pour la Gendarmerie de procurer une sécurité et un sentiment de sécurité à cette couche sociale vulnérable jadis désespérée.
L’un des suspects a tenté d’expliquer leur mode opératoire : « Je suis allé deux fois sur le terrain, parce que les gens me doivent de l’argent. Pour prendre cet argent, ils m’ont commissionné et je suis parti. J’ai payé 04 motos. Nous sommes allés sur le terrain. Comme j’avais ma moto, ils m’ont demandé de les laisser là, je les ai laissés et j’ai continué avec ma moto devant. Je ne sais comment ils ont fait derrière pour opérer. Après, ils sont venus me donner les motos, j’ai payé 04 motos. Ceux qui me livraient ces motos étaient là derrière moi. Ils me devaient de l’argent. Je ne sais pas comment ils opèrent. Moi, je suis sur la moto et ils me demandent de garer. Quand je gare la moto, ils restent travailler et moi je ne suis pas là. Je suis le relai ».
Bertrand TJANI