Le communiqué de presse-mise au point, signé du Directeur de la communication, Magloire Obam, met le feu aux poudres.
Dans le journal des marchés publics de l’Agence de Régulation des Marchés Publics, paru le 13 janvier 2022, un avis d’appel d’offres national a été ouvert en procédure d’urgence n°000009/AONO/RS/CRS/CIPM/2021 du 6/12/2021 relatif à la fourniture et l’installation des rideaux dans les bureaux du Conseil régional du Sud, d’un montant de 59 987 812 Fcfa. Sur les réseaux sociaux, la polémique est allée dans tous les sens au sujet de cet avis d’appel d’offres.
« Le Conseil régional s’offre-t-il de simples rideaux à 60 millions Fcfa ? », s’interroge une source anonyme dont la préoccupation est d’ailleurs partagée dans l’opinion publique. Pour tenter d’apporter des éléments de réponses à ce marché public que d’aucuns qualifient de scandaleux, le Directeur de la communication de l’institution, Magloire Obam, rend public un communiqué de presse-mise au point : « Le Conseil régional du Sud s’indigne contre cette cabale gratuite aux fins inavouées et tient à rappeler à toutes fins utiles que cette jeune Collectivité territoriale décentralisée a voté, le 11 juin 2021, son tout premier budget annuel équilibré en recettes et dépenses à 03 milliards Fcfa provenant de la seule dotation de l’Etat, pour l’installation du Conseil régional du Sud au titre de l’année 2021… », indique le document. « Dans un immeuble de plus d’une soixantaine de pièces abritant le siège d’une institution sérieuse et prestigieuse comme le Conseil régional du Sud, doit-on y mettre des rideaux de la friperie ? A-t-on perdu de vue que pour un marché public d’environ 50 millions Fcfa, l’Etat prélève au moins 10 millions Fcfa pour les taxes ? », lit-on sur le même document, qui met plutôt le feu aux poudres.
Le communiqué à polémique ajoute que le reliquat, qui tournerait autour de 40 millions Fcfa, prévoit aussi la marge bénéficiaire régulière du prestataire et que reste-t-il réellement, pour la prestation qui entraine en plus, quelques travaux supplémentaires de raccords en maçonnerie et peinture pour les murs ainsi perforés, clairement présentés dans la pièce n° 5 du dossier d’appel d’offres ? », s’indigne le signataire.
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