La mise en œuvre d’un réseau géodésique, salutaire au domaine foncier, cadastral et agricole, a fait l’objet d’un échange public organisé, le 26 octobre 2022 à Yaoundé, par ces trois sociétés partenaires de renom au profit du pays.
La journée du géospatial, technologies nécessaires à la collecte, au stockage et l’organisation des informations géographiques, a été célébrée, le 26 octobre 2022 à Yaoundé, sous le thème : « Technologies géospatiales, une réponse aux enjeux multisectoriels du Cameroun ». Une initiative saluée de Hilaire Tinen, Directeur général de Camtrack, société leader des solutions Gps au Cameroun et en Afrique centrale (elle propose des solutions variées de géolocalisation et de télématique telles que Ymane driver contre les accidents de la circulation déjà en œuvre au Cameroun…) et de Thiery Wandji, Président de Cybastion, entreprise américaine offrant son expertise aux pays du monde en général et africains en particulier en matière de digitalisation et de cybercriminalité. Elle a bénéficié du sponsoring d’Albert Hilaire Anoubon Momo, membre du comité consultatif des Sciences appliquées de la Naza et Vice-président de Tremble, une entreprise américaine spécialisée dans les logiciels géospatiaux.
« L’objectif de cette rencontre est de permettre à notre pays, le Cameroun, de savoir qu’il y a des technologies innovantes, portées par des entreprises leaders dans le monde, qui peuvent être importées et adaptées à notre environnement. Nous avons travaillé à identifier les problèmes locaux et trouvé des partenaires de qualité pour accompagner à l’adapter à notre environnement », a indiqué le Dg de Camtrack.
Entre autres préoccupations majeures au menu des échanges qui ont mobilisé des participants nombreux venus de certaines administrations telles que le ministère des Travaux publics ; le ministère des Domaines, du Cadastre et des Affaires foncières ; et autres acteurs du secteur privé, les objectifs de Camtrack et de son partenaire Cybastion, l’apport du sponsoring de Tremble, les attentes du Cameroun vis-à-vis de ce partenariat. N’étaient pas en reste, l’état des lieux des technologies géospatiales et les propositions pour une adoption es technologies géospatiales au Cameroun.
Enjeux majeurs
Il ressort des exposés des différents intervenants triés sur le volet et du débat public participatif que les technologies géospatiales sont effectivement une réponse aux enjeux de l’heure. Selon l’expert Albert Hilaire Anoubon Momo, le Cameroun gagnerait à s’approprier ces technologies révolutionnaires, dans la mesure où elles interviennent de manière efficace et efficiente dans le domaine de la productivité agricole, en matière foncière et cadastrale et dans la préservation de l’environnement. Le pays a donc à portée de main son émergence. A condition de mettre en branle la politique du partenariat public-privé, qui fait de plus en plus bouger les lignes.
« Tout ce que vous faites dans le monde géospatial laisse une marque. Vous voulez des solutions précises, fiables et intelligentes, avec les solutions Tremble géospatiales (capteurs, applications de terrain, communications en temps réel, traitement sur le terrain et au bureau, modélisation et analyses, vous disposez des outils les plus avancées en technologie de précision ; des technologies de premier plan qui vous permettent de marquer durablement ; c’est la rapidité dans la réalisation des projets, la réduction du travail, l’amélioration de la qualité… », a expliqué Anoubon Momo.
Selon l’expert, « La technologie géospatiale commence par le Gps, qui est une solution de positionnement, qui permet tout simplement de savoir où on se trouve et d’avoir sa latitude, sa longitude et son altitude x, y, z. Si vous voulez que votre titre foncier montre exactement où se trouve votre terrain, c’est une solution exacte. Voilà en quoi le cadastre est l’un des secteurs où la technologie géospatiale est d’un intérêt extrêmement important. Pour ce faire, nous devons insister sur des notions comme la précision », a-t-il expliqué davantage, non sans relever que « Dans le cas du Cameroun, il manque encore ce que l’on appelle un réseau géodésique consistant. C’est de créer son propre référentiel. Et chaque pays doit avoir un référentiel et utiliser des satellites pour le rendre beaucoup plus précis. Donc, une des choses que nous voulons apporter à travers cette rencontre, c’est expliquer comment mettre sur pied un réseau géodésique au Cameroun, qui soit particulièrement précis et qui permette que tous les problèmes fonciers et cadastraux puissent être résolus par l’utilisation de cette technologie ». Il est important de rappeler que les participants ont également bénéficié des intervenants enrichissantes de Joseph Kamguia, Directeur de Production à l’Institut National de la Cartographie, et d’Idriss Tchuenche, Directeur des Opérations Camtrack.
Bertrand TJANI