L’interview d’Olivier Kinguè Molih, accordée à la Cameroon Radio Television, le 23 mai 2022, indique qu’il y aura, à la fin de la rencontre, une plateforme de collaboration à mettre en place de manière formelle entre la ville de Douala et le secteur privé, pour susciter des partenariats avec les différentes parties prenantes, créer des emplois, présenter aux principaux investisseurs et groupes financiers le plan de développement de la ville et les différentes opportunités et puis mener des réflexions sur les axes de développement de la ville de Douala.
« Il est temps de donner à la ville de Douala son allant, lui donner le visage d’une ville moderne dans le Golfe de Guinée. Il est question, du point de vue économique de rassembler les idées, les investisseurs et les financements nécessaires.
L’année dernière, le Forum économique de Douala avait une ambition, c’était d’exister. Aujourd’hui, on a réussi à inscrire le Forum économique de Douala dans l’agenda des activités de la ville de Douala par an. C’est la meilleure réussite. On ne peut pas encore parler d’un bilan avec des indicateurs précis. A partir de 2023, on va établir un pont entre le secteur privé et la ville de Douala, pour élaborer des actions sur lesquelles on pourra avoir des indicateurs de performances dans quelque trois ans.
Les innovations de cette 2e édition du Forum économique de Douala qui s’est ouvert, le 24 mai 2022, c’est que le secteur privé doit aller main dans la main avec la mairie de la ville de Douala. Le public va remarquer que la leçon inaugurale porte sur le « Rôle du secteur privé et le développement des territoires : le cas spécifique de Douala ». Donc, il y a quelque chose de particulier sur les innovations. Après les échanges sur la ville avec le secteur privé, les investisseurs potentiels, il y a un dîner d’affaires (site event), le 27 mai 2022. On n’en a pas beaucoup l’habitude au Cameroun. C’est un événement à côté du marché central, qui portera sur l’industrie des hydrocarbures et l’industrie minière, la négociation des contrats miniers. Je crois que ce sont des thématiques actuelles. Et ce site event est organisé et co-organisé avec un cabinet, qui est basé à Londres par un jeune camerounais, expert international en pétrole et gaz, Charmant Ossian, pour ne pas le nommer.
Mais, je crois qu’à ce niveau, on est content de savoir qu’en réalité, le message a été bien perçu, il a été bien répercuté par les acteurs du secteur privé. Il faut insister dessus, il y a une plateforme de collaboration qui doit être mise en place de manière formelle entre la ville de Douala et le secteur privé, pour susciter des partenariats avec les différentes parties prenantes, créer des emplois, présenter aux principaux investisseurs et groupes financiers le plan de développement de la ville et les différentes opportunités et puis mener des réflexions sur les axes de développement de la ville de Douala. Je crois que c’est très important.
Les cibles du Forum économique de Douala sont notamment, les administrations, les investisseurs de tous ordres, les chambres consulaires, les chambres de commerces internes et externes, les collectivités territoriales décentralisées. On va remarquer que les collectivités territoriales décentralisées sont aujourd’hui les acteurs de développement.
Il faut donc imaginer de nouvelles formules de financement des acteurs de ce développement. C’est pour cela qu’on pourrait parler à la journée consacrée au financement du compte unique du trésor qui est en implémentation avec le Ministre des Finances, on peut parler du Fonds Spécial d’Equipement et d’Intervention Intercommunal et de ses perspectives de financements comme banque des communes, et pourquoi ne pas évoquer la possibilité que les collectivités territoriales décentralisées ont désormais d’aller chercher de l’argent sur le marché financier de la Banque des Etats de l’Afrique centrale. Autant de thématiques à aborder durant les quatre jours d’échanges. Sur le site Impact économique comme dans le site de la mairie de la ville de Douala, on aura toutes les informations nécessaires, pour participer au Forum économique de Douala ».
Propos décryptés par Bertrand TJANI