Depuis un certain temps l’usage du formol (une substance cancérigène) dans la préparation ou la conservation des aliments est devenu monnaie courante au Cameroun. Face à cette utilisation illégale et abusive, la santé des populations est mise en mal. Que faire donc face à cette pratique criminelle ?
Le Formol est un composé organique de la famille des aldéhydes de formule CH2O. Ce composé organique porte différents noms : le méthanal, formaldéhyde ou aldéhyde formique ou en encore le Formol désigné sous forme de solution aqueuse. C’est sous cette forme qu’il est le plus utilisé car très facilement soluble dans l’eau. Face à une menace croissante pour la santé publique, le Cameroun se mobilise contre l’utilisation de formol dans la conservation des produits alimentaires tels que le poisson, la viande, la banane plantain, les légumes. L’inhalation du formol peut entrainer des maux de tête, des nausées et l’irritation des voies respiratoires. Le facteur cancérigène de cette substance n’est plus à démontrer. Consommée à une très grande quantité, elle peut conduire à la mort. Cette pratique dangereuse et illégale au pays suscite l’indignation parmi les consommateurs camerounais, soucieux de préserver leur santé. C’est ainsi qu’ils ont été invités à plus de vigilance lors de leurs achats et à signaler toute suspicion d’utilisation de formol aux autorités compétentes.
Il faut dire que, la crise économique n’a rien à avoir avec l’usage du formol dans les produits aliments. Il s’agit de la mauvaise foi des acteurs du domaine qui sont à la recherche abusive du bénéfice. Pour eux la santé du consommateur n’est pas une priorité. Le plus important est d’avoir plus de profit. C’est ainsi, qu’un(e) revendeur (se) de bouillie, de jus de fruits, de biscuits ou de sucettes sera amenée à mélanger son sucre avec du formol ou au pire des cas, préférer le formol au sucre. Le vendeur de plantain va introduire cette substance pour faire murir rapidement cet aliment.
Afin d’endiguer cette pratique préjudiciable, il est important de sensibiliser les commerçants, qui ont pour devoirs de rechercher avant tout le bien-être de leurs consommateurs. Il faut qu’ils soient conscients qu’ils mettent la vie de leurs semblables en danger en agissant ainsi, sans oublier leurs propres familles qui ne sont pas à l’abri de consommer également ces produits toxiques.
La vie ne vaut rien mais rien ne vaut la vie, et il incombe à tous de la préserver.
Ernesthine BIKOLA