Dans un communiqué datant du 11 juin dernier, le ministre Délégué à la présidence chargé de la défense, a selon les contrôles appropriés d’authentification des diplômes des candidats retenus pour la visite médicale approfondie, préalables substantiels à la publication des résultats finaux d’admission détecté 1312 faux diplômes.
La crise de l’employabilité des jeunes diplômés au Cameroun est de plus en plus grandissante. Aussi, le taux de chômage de la population camerounaise selon la banque mondiale (BM, 2023) serait de 4,0%. C’est donc à coup sûr de ce qui précède qu’une fois de plus des faussaires ont été détecté dans le cadre du recrutement dans les forces de défense camerounaises pour le compte de l’exercice budgétaire 2024. L’annonce a été faite le 11 juin 2024, le ministre Délégué à la présidence chargé de la défense dans un communiqué. « Dans le cadre du processus de recrutement de jeunes gendarmes et soldats en cours dans les forces de défense camerounaises, pour le compte de l’exercice budgétaire 2024, les contrôles appropriés d’authentification des diplômes des candidats retenus pour la visite médicale approfondie, préalables substantiels à la publication des résultats finaux d’admission, ont permis de détecter de nombreux faux titres ainsi répertoriés : 01 faux Gce Advance levels ; 12 faux probatoire ; 64 faux Gce Ordinary level ; 491 faux Bepc camerounais ; 661 faux Bepc voisin ; 83 faux cap. Soit un total de 1312 faux diplômes», peut-on lire dans le communiqué.
Toutefois, qu’est ce qui pourrait réellement être à l’origine de ce phénomène qui devient récurent ? L’on pourrait également s’interroger sur les réelles motivations de ses individus. D’entrée de jeu, ce problème de faux diplômes est imputable à la société camerounaise qui a parié sur les attenances de compétences en plaçant le diplôme comme ipso facto un moyen de compétence. Que neni, le diplôme ne représente en effet qu’une présomption de compétence. Aussi, dans le cadre de l’autonomisation des jeunes camerounais, mieux encore dans le cadre de l’accompagnement des entreprises privés, le soutien du gouvernement camerounais n’est pas toujours visible à tous les nouveaux. Toute chose qui pourrait pousser certains jeunes à se procurer de faux diplômes afin d’intégrer la fonction publique ou encore les forces de défense camerounaises.
Par ailleurs, ces motivations ne devraient en aucun cas être prises pour argent comptant. Raison pour laquelle, malgré l’augmentation du nombre de faux diplômes détectés, l’opération de vérification vient renforce la transparence et la crédibilité du recrutement militaire au Cameroun. En retirant les candidats fraudeurs des listes de sélection, le Ministère de la Défense envoie un message clair sur son engagement à maintenir des standards élevés de vérification.
En rappel, au cours d’une opération similaire en 2022, 929 individus avaient été écartés des rangs à l’entrée définitive dans les forces de Défense camerounaises.
B.E.M