C’est à la faveur d’une marche sportive effectuée dans le cadre des activités marquant la commémoration de la 137e édition de la Journée internationale du travail, le 1er mai 2023. Objectif, relever les défis qui interpellent le département ministériel à travers un esprit plus agressif.
Sur instruction du Ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, le Secrétaire d’État auprès du Ministre des Travaux publics chargé des Routes, Armand Ndjodom, a conduit l’ensemble des personnels des services centraux et organismes sous tutelle ce 29 avril 2023, à la marche sportive organisée par le ministère du Travail et de la Sécurité sociale.
Cette activité sportive s’est effectuée en synergie avec les personnels des autres départements ministériels le long des itinéraires : Boulevard du 20 mai-Rond-point Poste Centrale-Avenue Kennedy-Carrefour Intendance-Montée Anne rouge-Hôtel de ville-Avenue des Banques-Maison de la radio Collège de la retraite-Mahima-Boulevard du 20 mai.
Conférence-débat
Le 28 avril 2023, l’Inspection générale des services, située à la Délégation régionale des Travaux publics pour le Centre à Yaoundé, a servi de cadre à l’échange entre le Ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, et ses principaux collaborateurs.
C’était sur le thème : » Résilience et travail décent dans le secteur du Btp : agir mieux pour favoriser l’inclusion sociale ». Trois sous-thèmes ont ainsi été développés pour la bonne compréhension de la préoccupation, notamment « État des lieux de l’inclusion sociale dans le secteur du Btp »; « Enjeux de la résilience dans le secteur du Btp au regard de la conjoncture mondiale »; « Synergie d’actions pour un travail décent dans le secteur du Btp »…
En résumé, il ressort de l’échange que le secteur du Btp, qui compte aujourd’hui plus de 380 femmes au Cameroun, est un domaine pointu. Aussi, exige-t-il un certain nombre d’aptitudes professionnels et physiques nécessaires à l’atteinte des objectifs. Une exigence qui ne saurait être traduite comme une sorte d’exclusion sociale.
Quant à la résilience et au travail décent, le premier est perçu comme l’adaptation à une situation nouvelle, tandis que le second est collé à un environnement professionnel favorable convergeant vers un traitement où chaque ressource humaine doit trouver son compte.
Selon le chef du département ministériel, ce thème principal interpelle globalement la participation de tous à l’idéal commun d’un travail bien fait. « La dame de ménage qui nettoie le bureau, le collaborateur qui enregistre le courrier sont tout autant importants que le chef de service et autres directeurs. Chacun ayant sa place. C’est dans cette dynamique d’ensemble que vous aboutissez à un résultat partagé, parce que chacun aura contribué à l’atteinte de ce résultat. Voilà la stratégie d’inclusion. Et comment elle doit se manifester aux Travaux publics? Nous avons la notion d’équilibre projet. Chacun joue sa partition, pour qu’au bout du compte, l’infrastructure soit réalisée », a-t-il expliqué, avant d’embrayer sur le terme résilience. « Parlant ensuite de la résilience, nous avons été résilients, parce que nous avons su nous organiser, faire face à nos difficultés; c’est notre capacité à faire face à tout ce qui peut nous empêcher d’avancer… », a-t-il expliqué davantage, non sans faire allusion aux difficultés auxquelles se heurte le ministère dans son déploiement, notamment la secte terroriste « boko haram » à l’Extrême-nord, les bandes armées à l’Est, les hordes séparatistes dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest, la Covid-19, la crise russo-ukrainienne… » Cela suppose un état d’esprit plus agressif, plus créatif; il faut continuer de penser positif », a-t-il exhorté. Aussi, a-t-il évoqué les projets Mora-Dabanga-Kousseri et autres Koumba-Ekondo Titi en proie à l’insécurité, où les travaux avancent néanmoins grâce au Génie militaire et où se déploie le Bataillon d’intervention rapide. « Ce n’est pas leur métier. Mais, c’est parce que nous voulons rester résilients, nous voulons démonter notre capacité à surmonter les difficultés qui se présentent à nous ».
Par ailleurs, le Mintp a recommandé les uns et les autres à faire plus avec peu, à être efficient. « Ce qui suppose au moins deux choses : la rigueur dans la gestion du matériel disponible, la logistique, mais aussi la ressource humaine. Il faut donc amener les collaborateurs à rester motivés malgré les difficultés qui sont réelles… Nous sommes effectivement résilients, car les axes routiers sont livrés, les sections de routes sont maintenues, les payements des décomptes sont laborieux, mais nous y parvenons quand même », a-t-il tenu à relever.
Au final, le Ministre Nganou Djoumessi a fait un détour au pavillon circonstantiel d’ophtalmologie, où certains personnels souffrant de certaines pathologies ont été gratuitement consultés.
Plus de 100 personnels dépistés
Du 27 au 28 avril 2023, le Ministre des Travaux publics a offert des consultations et soins ophtalmologiques à ses collaborateurs, dans le souci d’améliorer leurs conditions de travail.
Il était question de procéder au dépistage des déficiences visuelles.
« Certains patients consultés souffrant des troubles de réfraction seront pris en charge, tandis que d’autres seront référés dans les services ophtalmologiques, pour des prises en charge diagnostiques et thérapeutiques », a indiqué un responsable de l’équipe médicale.
Quant à la consultation proprement dite, elle a porté sur quatre étapes, notamment l’identification des patients ; la prise des paramètres (acuité visuelle) ; l’examen ophtalmologique à la lampe ; et l’examen du fond d’œil.
« Nous sommes à l’ère des nouvelles techniques d’information et de la communication. Chaque personne a au moins un téléphone portable, utilise un poste ordinateur ; nous travaillons dans des salles éclairées ; les lumières sont différentielles ; il y a également le fait que tous ces appareils que nous utilisons peuvent avoir un impacte dans notre vision. Le ministère des Travaux publics a pensé que, pour que son personnel soit en bonne santé, il faudrait avoir une belle vue. Parmi les cinq sens de l’homme, l’œil occupe une place fondamentale. Le Ministre des Travaux publics n’a pas attendu que son personnel arrive à des états d’acuités visuelles carrément interrompues. Il est donc souhaitable de faire ces consultations qui vont permettre de découvrir certaines pathologies à temps afin de faire de meilleures prises en charge », a fait savoir Jeannette Mathilde Awouma, chef service de l’action santé au ministère des Travaux publics.
« Le Ministre des Travaux publics a bien voulu que les travailleurs puissent bénéficier des consultations ophtalmologiques gratuites à l’occasion de la Journée internationale du travail. Etant malade, je me suis senti concerné. C’est pourquoi je suis venu me faire consulter le mal donc je souffre. Ça s’est bien passé. Je suis myope. Cette déficience interagit dans mon travail, parce que j’utilise l’ordinateur. Ce qui fait que les yeux sont assez sollicités. Je porte les verres correcteurs. Mais, lorsqu’il y a trop de lumière, j’ai mal aux yeux. C’est pourquoi je suis venu suivre cet examen qui est une opportunité, pour savoir s’il n’y a pas un autre problème », a confié Augustin Atanga Abe en service à la cellule Sigipes Mintp.
Bertrand TJANI