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Everest : l’association qui brave le cancer du sein au Cameroun

Octobre rose, mois dédié à la sensibilisation, la recherche et la collecte des fonds contre la maladie depuis 1985, donne à apprécier l’œuvre humanitaire de l’association à laquelle préside aux destinées Yvette Mimosette Ndedi Asseng.

Le cancer est un problème majeur de santé publique. Dans le monde, 01 femme sur 03 et 01 homme sur 02 sont exposés au cancer. La maladie est considérée comme la première cause de décès. A peu près 10 millions chaque année.

Elle tue silencieusement plus que le Sida, la tuberculose et le paludisme réunis. Au Cameroun, chaque année, plus de 220.000 nouveaux cas sont diagnostiqués dont près de 400 cas de cancer du sein. C’est pourquoi il faut être vigilant”.

Ce sont-là, les statistiques que le Dr Atenguena Étienne, Oncologue médical, a partagé avec les participants à la causerie éducative, sous le thème : «Cancer du sein : et si on en parle !», organisée, le 12 octobre 2024 à Yaoundé, par l’association Everest, dans le cadre de ses activités à caractère humanitaire et à l’occasion du mois d’octobre dédié à la lutte contre le cancer du sein : “Education thérapeutique sur le cancer du sein”, son module, placé sous la modération du Dr Gwet Adeline, médecin généraliste, qui avait à ses côtés, le Dr Momo Romaric, Gynécologue obstétricien, qui a exposé sur le module 1 : “Facteurs de risques du cancer du sein : les symptômes qui alertent et les moyens de dépistage”; et Simon Foka, oncologue, médipsychopathologue et psychologue clinicien, qui a édifié le public sur le module 3 : “Accompagnement psychosocial des personnes atteintes du cancer”.


A travers cette activité, première d’une série qui se bouclera, le 19 octobre prochain, date de célébration de la Journée mondiale du cancer, Everest prend position.
De l’intervention du Dr Momo, l’on retiendra que le principal symptôme du cancer du sein, c’est la présence d’une masse dans la majorité des cas.

“Ce n’est pas parce qu’on n’a pas mal qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter”, a expliqué, avant d’évoquer l’importance de l’autopalpation du sein. “Par la suite, on peut avoir des modifications cutanées, un écoulement sanguinolent au niveau du sein et une douleur tardive. Le diagnostic définitif du cancer du sein se pose lorsqu’on prélève la masse”, a-t-il expliqué davantage.

S’agissant des facteurs de risques du cancer, il a fait allusion, entre autres, à la cause hormonale, l’absence de procréation, la ménopause tardive, la prise de certaines pillules, le surpoids, la consommation abusive d’alcool et du tabac, l’exposition aux radiations ionisantes, les antécédents familiaux.


Réagissant sur l’éducation thérapeutique, le Dr Atenguena s’est voulu pédagogue.

“Le secret de la lutte contre le cancer du sein se trouve dans le dépistage, qui se fait chez des personnes non malades à partir de l’âge de 45 ans, pour les femmes. Elles doivent faire une première mammographie, puis d’autres tous les deux ans à partir de 50 ans. Mais, les femmes non ménopausées doivent examiner leurs seins dans le cadre de ce qu’on appelle l’autoexamen du sein une fois par mois, généralement dans la période qui suit immédiatement les règles. Les femmes ménopausées, quant à elles, doivent faire l’autoexamen du sein chaque jour”, a-t-il conseillé, non sans préciser que le cancer du sein n’est plus une fatalité : “On se bat pour la survie, mais on se bat aussi pour améliorer la qualité de vie”. Et pour améliorer la qualité de la vie, la pratique du sport, pour le malade, est indispensable.

Il a profité de l’occasion pour interpeller les pouvoirs publics à accorder davantage de financements à la lutte contre ce tueur silencieux.

Prise en charge psychologique

“Nous disons que toutes les maladies telles que le cancer du sein affectent aussi bien le physique que la psychologie des patients.

La prise en charge psychologique est donc adaptée au diagnostic. S’il y a une dépression observée, il y a un protocole approprié. Mais en gros, il est question de soulager la souffrance psychologique du patient et lui donner davantage les moyens de combattre la maladie”, dixit le Dr Simon Foka.

Partager l’information…

“Notre association, déjà sur le terrain, s’investit à la sensibilisation. En organisant une causerie comme celle-ci et à travers les masses médias, nous avons pu partager l’information avec plusieurs personnes.

Je pense que c’est déjà un plus. On a eu des experts qui nous ont accompagnés; ils ont donné des enseignements et des voies de solutions, parce qu’une femme, lorsqu’elle apprend qu’elle a un cancer du sein, pense à la mort.

J’espère que le message est passé aujourd’hui. Nous descendrons sur le terrain avec nos modestes possibilités et grâce à l’appui de certains donateurs, parce qu’il faut le dire, Everest bénéficie du soutien de plusieurs personnes de bonne volonté.

Il y a des âmes encore sensibles parmi les êtres vivants. Nous nous rapprochons de nos différentes cibles, notamment les malades atteints du cancer et puis nous posons un geste.

Donc, nous sommes dans la prévention et l’action. Ensemble, nous devons agir, sensibiliser et apporter notre soutien aux nécessiteux. Le 19 octobre 2024, Everest sera aux chevets des malades internés à l’Hôpital général de Yaoundé.

En prélude à cette visite, les mamans de deux membres atteintes du cancer ont reçu une contribution de 100.000 Fcfa chacune, pour leur prise en charge médicale”, s’est félicitée la Présidente-fondatrice, qui interpelle d’ailleurs les autres âmes charitables à se mobiliser pour la réussite de ce projet.

Témoignage rassurant

“L’hôpital a confirmé le diagnostic du cancer du sein après plusieurs étapes. J’ai suivi un protocole de traitement qui a commencé par l’enlèvement de quelques ganglions.

Après, j’ai fait 07 séances de radiothérapie, 35 séances de chimiothérapie, j’ai subi l’opération et j’ai bénéficié d’un traitement adjuvant qui était nouveau à l’époque. Toute cette procédure a duré à peu près 02 ans et voilà, je suis là aujourd’hui, en santé. Par la grâce de Dieu, je suis en vie depuis 12 ans”, a fait savoir Ghislaine Simé.

Il faut rappeler qu’Everest a offert des fournitures scolaires, des vêtements, des médicaments et des denrées alimentaires à 120 enfants vivant avec le Vih/Sida, le 07 septembre 2024 au Centre Hospitalier St Martin Porres de Mvog-Betsi à Yaoundé. Valeur du don, 03 millions Fcfa.

Bertrand TJANI

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