
À l’occasion de son cinquantenaire, l’Ordre National des Architectes du Cameroun (ONAC) célèbre un demi-siècle de professionnalisme, de solidarité et de contribution inestimable au développement urbain, avec un hommage appuyé au ministère de l’Habitat pour son engagement déterminant.

Ce 6 mai 2025, au lendemain de la Journée du patrimoine mondial, l’Ordre National des Architectes du Cameroun (ONAC) a marqué une étape mémorable de son histoire : ses 50 années d’existence officielle, consacrées à la défense de l’architecture comme vecteur de développement, de culture et de dignité urbaine.
Placée sous le haut patronage du ministère de l’Habitat et du Développement Urbain, cette célébration solennelle a réuni des figures emblématiques de l’architecture camerounaise, des partenaires internationaux ainsi que les autorités publiques. Elle a été rythmée par des allocutions empreintes de reconnaissance, d’hommage et d’engagement renouvelé.
Le président de l’ONAC, M. Ndongo Jean Christophe, a salué avec émotion la signature historique de la convention entre le ministère et l’Ordre, acte symbolique fort traduisant la volonté politique en actions concrètes. Ce partenariat stratégique marque l’aboutissement d’un rêve vieux de cinq décennies : l’acquisition d’un siège propre à l’Ordre, la Maison des Architectes, véritable sanctuaire de la profession au Cameroun.
Il n’a pas manqué d’exprimer sa gratitude à la ministre de l’Habitat, Mme Célestine Ketcha Courtès, pour son implication déterminante et son soutien constant. Il a également salué les délégations d’architectes venues de divers horizons d’Afrique et du monde, symboles d’une solidarité professionnelle transcendant les frontières.
Madame la doyenne de l’Ordre a tenu à honorer la mémoire des pionniers tels que Moukouri Mouelle (secteur public) et Jacques Sandé (secteur privé), qui ont posé les fondements d’un ordre bâti sur la compétence, la rigueur et l’esprit de corps. Elle a rappelé que l’ONAC, fondé en 1962 et institutionnalisé par la loi du 8 décembre 1964, fut le tout premier ordre professionnel au Cameroun et dans la sous-région africaine, un legs exceptionnel pour les générations futures.
Aujourd’hui encore, l’Ordre s’affirme comme un garant essentiel de la qualité du cadre de vie des citoyens, assurant une interface équilibrée entre le droit public et la société civile. À travers des actions pérennes et une vision claire, il continue de porter haut les couleurs de l’architecture camerounaise.
Dans une intervention à forte portée symbolique, Mme la ministre Ketcha Courtès, tout en exprimant sa gratitude pour l’award qui lui a été décerné, a réaffirmé l’importance stratégique de l’architecture dans la reconstruction urbaine du Cameroun. Elle a exhorté les maires à collaborer étroitement avec les architectes, soulignant la puissance transformative de ces professionnels dans l’édification de villes résilientes et durables.
La ministre a également rappelé le cadre juridique fondateur de la profession, notamment les lois 90 et 75/012 du 8 décembre 1975, et a cité avec une inspiration toute particulière : « Vous architectes, vous détenez la tête du criquet… Il vous appartient maintenant de le laisser s’envoler. »
La semaine jubilaire se poursuit jusqu’au samedi 10 mai, avec au programme des conférences, des expositions, des ateliers et des États généraux sur la gestion des déchets urbains, marquant ainsi la dimension inclusive et durable de l’architecture au service des populations.
Par Gérald Nyatte