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Est : le clair-obscur sur l’or exploité dans la région

Des sources bien informées, le site de Batouri attribué à Jamb’s Avenir Sarl, malgré des décisions prises par les tribunaux d’instances et la Cour suprême du Cameroun, est le théâtre d’un spectacle ahurissant.

L’opportunité de la signature du communiqué de presse du 27 août 2024 par Laurent Angoni, avocat agissant pour le compte de la société Jamb’s Avenir Sarl sur les intrusion et le pillage en bande organisée sur ce site, amène à s’interresser au devenir de l’or une fois creusé. Difficile de tracer le parcours effectué pour sortir du pays.

Une enquête menée, il y a quelques années par Museba Projet et soutenu financement par le projet Afrique-Chine de l’Université WITS en Afrique du Sud, révèle que 3/4 d’or exploités au Cameroun prennent le chemin du marché noir. Il s’agit, selon les mêmes sources, des sommes colossales qui enrichissent une minorité. Les transactions financières entre certaines élites politiques et des opérateurs miniers chinois, pour l’exploitation de l’or à l’Est du Cameroun se chiffrent annuellement en centaines de millions Fcfa, estiment les Ong locales. << Il y a une grosse mafia autour des permis. Dans certains cas, le montant de la transaction peut atteindre 20 millions Fcfa par permis>>, affirme l’activiste Pierre Barros Song.


Pendant ce temps, plusieurs villages aurifères de la région portent des stigmates de la chasse illégale du métal jaune, à commencer par la destruction de l’environnement et autres atteintes en l’intégrité physique.
On peut aisément comprendre la résistance, voire le mépris que les concurrents de Jamb’s Avenir Sarl lui imposent.
Cette structure menait ses activités jusqu’au jour où le titulaire dudit permis qu’il est << a constaté l’intrusion sans son autorisation ni son mandat des diverses sociétés, dirigées essentiellement par des expatriées et quelques nationaux qui s’y livrent illégalement à des activités de pillage en bande de manière scandaleuse par le biais d’exploitations artisanales semi mécanisées des ressources minières, mais, plus spécifiquement aurifères, visiblement avec des complicités administratives établies >>, dixit Jamb’s Avenir Sarl.


Au regard de cette situation jugée troublante, Jamb’s Avenir Sarl a opté pour des voies de droit. C’est ainsi qu'<>, explique Me Laurent Angoni dans son communiqué.
Le combat que mène Jamb’s Avenir Sarl est le respect scrupuleux des textes et autres lois en matière d’exploitation de l’or. D’après la réglementation, les opérateurs miniers ont l’obligation de déclarer les quantités d’or lavées aux Brigades minières du cadre d’appui et de promotion de l’artisanat minières (Capam), une structure de l’État chargée de canaliser les produits minier vers les circuits formels.

Pour se soustraire des contrôles, révèlent les mêmes indiscrétions, les Chinois et contrebandiers lavent nuitamment l’or en l’absence des représentants du Capam et déclarent, plus tard, des quantités insignifiantes. << Quand par exemple les Chinois produisent 50 kg, ils déclarent avoir produit 50 grammes, et, le reste est vendu au marché noir>>, confie une source anonyme.


Censé développer la région, l’or de l’Est ressemble à une malédiction, laquelle est amplifiée par des soutiens occultes, des arrangements obscur avec des personnalités du système qui torpille toute action clairvoyante. L’exemple le plus recent, c’est celui de la société Jamb’s Avenir Sarl avec les concurrents accusés de violer son site. Le juge de référé de Bertoua a pris une décision de sceller le matériel des Chinois et des autres entreprises qui violaient le site. Les Chinois sont allés casser lesdites scellées. Une plainte a été déposée auprès du commissariat, des arrestations des individus concernés ont suivi. Coup de théâtre, rapportent les sources, ils ont été libérés contre toute attente. L’entêtement des Chinois, soutient-on, prouve à suffisance qu’ils bénéficient de quelques soutiens tapis dans l’ombre. D’ailleurs, durant l’incarcération des Chinois et les procès des coups de fil seraient partis du sommet de l’État, pour faire pression.

Koyock NKE’E

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